dimanche 29 novembre 2009

Se méfier des apparences


Avec Nicolas Sarkozy, les mouches, les émissions de télé-réalité, Flavie Flament, les contrôles de vitesse (fixes ou mobiles), Fanny Ardent, les poireaux en salade, les jet skis au mouillage, la mondialisation, Fox TV, le capitalisme, Vincent Lagaf, les choux de Bruxelles, le communisme, Jean-Pierre Pernod, les vêtements en laine, la politique, la publicité, les étiquettes sont un des pires maux de notre petite planète.
Les étiquettes, c'est petit, facile à utiliser, les enfants apprennent très vite à les manipuler par simple mimétisme.

Etiquette numéro 1 : le vol est une maladie très répandue au Costa Rica. Avant même de partir, la totalité des sites vous préviennent qu'il faut faire très attention à vos affaires. Toutes les chambres d'hôtel et les maisons à louer sont pourvues d'un coffre fort et ses dimensions sont directement proportionnelles au standing de l'établissement. Chaque gringo rencontré parle d'un vol qu'il a subi dès la troisième phrase qu'il vous adresse. Soyons honnêtes, nous avons été cambriolés lors de notre passage à Hoana house. Néanmoins, Estelle a oublié son parapluie au Duende et elle l'a récupéré deux jours plus tard, strictement au même endroit. A ceux qui raillent déjà mon argumentaire je voudrai rappeler que nous sommes en période des pluies et que le parapluie est ici et actuellement un des objets les plus utiles et recherchés qui soient.

Etiquette numéro 2 : le Costa Rica est un pays écologique. Samedi, nous sommes allés à Puerto Limon voir les bateaux de la Transat Jacques Vabre. Le trimaran "Crêpes Wahouu" était absent. Peut être volé par un tico ou reparti lassé d'être moqué pour son joyeux sponsor. Je l'ai déjà dit précédemment mais le fait que ce charmant pays d'Amérique centrale puisse être vu comme un champion de la cause "verte" est un sujet d'étonnement et d'amusement de premier ordre. Les banderoles de la transat déclarent fièrement : "Prendre la mer - Agir pour la terre". Lorsque nous aurons eu assez de bande passante, je vous conseille d'aller regarder les quelques photos de ces mêmes banderoles pour voir combien le biologique est ici une priorité nationale. Les seules personnes intéressées par ces questions sont des étrangers roulant dans des 4x4 dont la consommation de pétrole raffiné ne rentre pas dans la catégorie "Agir pour la terre". Comme ils importent aussi des tonnes de produits, alimentaires ou non, générant ainsi un volume de déchets par tête, à mon humble avis très supérieur à celui des ticos, les trésors de pédagogie et de persuasion qu'ils déploient sont voués à un échec absolument certain. Image illustrative et rigolote : hier, dans le "village" de la transat (strictement piéton hors camions de pompiers et ambulances), un petit groupe d'abrutis congénitaux faisait des aller-retour à vive allure en voiture en filmant les passants médusés. La question du jour : quelle était leur couleur de peau ? Oui, je sais, je me suis un peu trompé de racisme mais le pli est pris (à répéter à voix haute jusqu'à obtenir une élocution claire et fluide qui ravirait tout orthophoniste, même un peu tatillon) depuis trop longtemps pour en changer.

A part ça :
. Vendredi matin, Martina, notre voisine panaméenne, est venue pour la première fois à la maison pour faire le ménage. En analysant objectivement la quantité de saleté qu'elle a soustrait à la maison, une seule conclusion est possible : nous sommes des cochons nuls en ménage.
. Vendredi après-midi, six amis de Sidonie sont venus fêter son anniversaire. La propreté de la maison n'aura donc pas duré longtemps puisque les enfants et Martina se sont croisés au portillon de la terrasse.
. Suite à leur passage au rayon jouets du Maxi Bodega de Puerto Limon (comme nous sommes des capitalistes sanguinaires, nous ne fréquentons que des magasins qui se la pètent : Mega Super de Puerto Viejo, Maxi Bodega de Puerto Limon et Hipermas de San José) les enfants ont commencé leurs listes pour le père Noël.
. Je ne vous l'ai pas dit mais nous avons trouvé une activité professionnelle avec Estelle. Nous chantons les jingles de notre radio favorite, Radio 2. Cela donne : "Radio doooooooooooooooos, radio dooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooos, radio dos". N'en parlez pas à Estelle mais je le fais beaucoup mieux qu'elle qui ne sais pas encore rouler les "r". Cette radio est excellente et ils passent souvent les Beatles et les Doors ce qui me convient parfaitement.
. Nous avons mangé au Burger King de Puerto Limon. C'est immense, tout propre et la température à l'intérieur doit être d'environ 15°C (il y a un nuage de vapeur d'eau qui sort des climatiseurs). Estelle était encore plus contente que les enfants. Deux cheese burgers, deux petites frites et un Sunday : 3560 colones.
. Sidonie a eu une poupée qui chante pour son anniversaire. Nous avons commandé en urgence du Prozac à mamie Danièle. C'est moi qui l'ai achetée et je n'ai pas fait assez attention.
. Nous avons du Martini blanc au frais depuis plus d'une semaine et la bouteille n'est pas entamée.

vendredi 27 novembre 2009

Tout fout le camp


Si j'ai choisi ce morceau de Costa Rica c'est parce que, selon ce que mes collègues qui n'ont, comme moi, rien de mieux à faire que raconter leur vie sur internet, disaient, c'était un petit coin de paradis très modérément contaminé par la civilisation.
Je dois dire que notre séjour à Cahuita avait assez remarquablement confirmé ces allégations. La traversée de ce charmant village et la visite de son supermarché furent autant de plongeons dans un monde pour le moins dépaysant.
Après cela, Puerto Viejo et ses banlieues passèrent aisément pour des mégalopoles ultra développées, propres et policées. Toutefois, et en gardant à l'esprit que le Costa Rica est la Suisse d'Amérique centrale, force est de constater qu'il existe plusieurs sortes de mégalopoles ultra développées, propres et policées. Celles du coin ne sont définitivement pas les plus guindées.
Les gens du coin disent que la côte caraïbe est la partie oubliée du Costa Rica et il n'est pas difficile de les croire. Tout ce qui est du ressort du pays est, lorsqu'il est présent et c'est assez rare, réduit au strict minimum (voire moins).
Et pourtant, et de façon aussi incompréhensible qu'involontaire, la région change à vue d'œil :
. La semaine dernière, un Méga Super (chaine de supermarchés au nom ronflant et à la physionomie européenne) flambant neuf a ouvert à Puerto Viejo. Il est aussi assorti au reste du village qu'un revendeur Vuitton au beau milieu du Larzac.
. Une station service gigantesque va bientôt ouvrir à Hone Creek. Ses dimensions semblent indiquer que les porte containers viendront y faire le plein bien qu'elle soit bizarrement située à plus d'un kilomètre de la mer.
. Le passage de la transat Jacques Vabre a entrainé la réfection (quantitativement incomplète, qualitativement proche du zéro absolu et à l'espérance de vie quasi négative) de la route entre Puerto Viejo et Punta Uva. Il est à noter que l'ensemble des gros cons (désolé) disponibles dans la région s'est regroupé pour faire des concours de vitesse et ainsi partiellement compenser une virilité manifestement défaillante. Le Costa Rica étant ce qu'il est, les travaux n'ont commencé que la veille de l'arrivée du premier concurrent.
. L'adsl arrive à Playa Chiquita sans pour autant que l'on connaisse les critères d'attribution ce qui occasionne un certain émoi dans le coin.
Enfin voila, nul doute possible. La civilisation arrive, elle va vite, elle a faim et elle va tout bouffer.
Cela rend un peu triste mais cela nous oblige à bien profiter de ce que ce petit coin encore sauvage a à nous offrir et croyez moi, il y a du matos.

Et en parlant de sauvage, aujourd'hui restera à n'en pas douter dans la mémoire de quatre d'entre nous (les deux petits dormaient). Nous avons eu l'immense (bien qu'effrayant) plaisir de vivre notre premier tremblement de terre. Nous étions en plein cours de français lorsque la terre puis la maison se sont mises à onduler. J'ai vraiment eu l'impression de passage d'une vague. La lecture des journaux (et de l'intensité à priori modeste de la secousse) tempèrera surement cet enthousiasme, mais je pense garder longtemps le souvenir de cet instant.

Tout passe, seuls les souvenirs restent (et encore .....)

PS : Aujourd'hui est un jour très spécial puisque notre crevette a huit ans. Lorsqu'on parle de souvenirs, ceux liés à cette période sont loin d'être uniformément heureux.

mardi 24 novembre 2009

La mondialisation

Aujourd'hui, il fait beau pour la première fois depuis longtemps et pourtant je vais râler.
C'est comme ça, on ne choisit pas quand ça arrive.
Pour moi, la mondialisation, c'est que de la saloperie (oui, quand je suis en colère, je suis un peu grossier, voire limite vulgaire mais je ne le fais pas exprès).
Ça crame du gasoil à qui mieux mieux, ça fait migrer les paysans chinois qui crèvent la dalle en famille chez eux vers des villes toutes pourries où leur salaire de misère (quand il est versé), suffit à peine à payer leur logement insalubre et minuscule et leur bouffe infâme. C'est donc, comme vous l'avez tous reconnue, une vie de merde, de misère et souvent de solitude (la famille étant restée crever la dalle sur place en attendant l'hypothétique argent et l'ultra hypothétique retour) mais heureusement, tout n'est pas perdu puisque cela permet à quelques privilégiés de se gaver comme des porcs et à moi, petit européen grassouillet, d'acheter à bas prix (même en tenant compte des marges cumulatives prises durant le transport et la distribution) plein de trucs inutiles fabriqués par des armées de gens exploités.

Là où cela devient grave, c'est que cela ne m'empêche ni de dormir, ni d'être heureux. Cela me coûte juste une envolée hypocrite de temps à autres ce qui est, vous en conviendrez aisément, particulièrement bon marché.

Un exemple fun : Hier, à San José, Pierre, de P&M, a acheté à la pharmacie, une boite de dix comprimés de dextropropoxyphène pour la modique somme de 37 US$. Pour les non pharmaciens de mon auditoire (une ou deux personnes tout au plus), il faut savoir que dans notre beau pays, une boite vingt gélules de dextropropoxyphène + paracétamol est vendue à votre pharmacien préféré par le laboratoire pour la modique somme de 1,05 € HT (et vendu 2,06 € TTC, prix fixé par la sécurité sociale). Ce prix étant vraisemblablement à des années lumière du prix de revient, je vous laisse imaginer le coefficient multiplicateur de chaque intervenant en ce qui concerne la boite costaricaine. Pour vous aider dans votre réflexion :
. Prix d'achat HT pharmacien (France) de la gélule : 1,05 / 20 = 0,053 € = 0,053 x 1,4971 = 0,077 US$
. Prix de vente TTC (Costa Rica) du comprimé : 37 / 10 = 3,7 US$

D'un autre côté, la mondialisation, ça permet à des gens grassouillets (terme volontairement péjoratif désignant habilement les personnes situées du bon côté de la barrière, même si elles sont superbement sveltes comme votre serviteur depuis qu'il a nagé deux fois en deux mois et demi) de voyager dans le monde entier et de rencontrer des gens qu'ils n'auraient pas croisé s'ils avaient dû faire le même trajet à pieds. Nous avons par exemple passé une excellente soirée avec un couple australo-écossais vraiment charmant.

Sinon, à part ça :
. J'ai envoyé la deuxième session d'évaluation du CNED hier.
. Nous sommes allés manger au restaurant Samedi soir avec deux couples d'amis. Les cinq enfants ont été gardés par Katia, qui garde la maison du propriétaire. La soirée fut très agréable et les enfants ont été gentils. C'est Célestine qui a décidé d'arrêter la télé pour aller dormir (on croit rêver lorsqu'on entend ça).
. Nous avons une télé, un décodeur, une antenne satellite et une télécommande mais pas encore le code d'accès pour que le tout marche.
. J'ai acheté un téléphone à 4500 colones mais la ligne n'est pas activée (il nous faut donner 100 US$ de caution à Carl la prochaine fois qu'il viendra). Nous serons ainsi tout le temps joignables (bien que nous refuserons les appels non passés par Skype ou un téléphone sur IP et là je parle plus spécifiquement à une dame qui habiterait Nîmes qui qui aurait une fille unique actuellement au Costa Rica).
. Le premier de la Transat Jacques Vabre est arrivé cette nuit. Nous irons peut-être voir les bateaux avec les enfants ce weekend.
. Sidonie a lancé les invitations pour sa fête d'anniversaire de Vendredi. Elle avait un sourire remontant au dessus des oreilles en donnant les cartons à l'école ce matin.

Le mot du jour : sol (trois lettres)

vendredi 20 novembre 2009

Into the wild


Je ne sais pas vous, mais moi, j'ai adoré ce film.
A la fin, je me suis dit que je ferai bien un truc dans le genre mais avec une fin plus heureuse puis finalement, j'ai abandonné le projet et je suis allé me coucher.
Fine introduction au sujet du jour : le risque au Costa Rica.
Nous allons tenter de savoir s'il est plus risqué de vivre à Punta Uva qu'à Connaux (et là on s'aperçoit qu'il est déjà beaucoup plus agréable de dire qu'on habite à Punta Uva).
Pour le Costa Rica :
. La semaine dernière, un arbre d'environ un mètre de diamètre s'est abattu entre la classe des petits et la classe des grands. Ça s'est passé un Samedi et Dieu existe puisqu'il a visé pile entre les deux bâtiments (en sachant qu'il était toutefois impossible de faire un strike en détruisant les deux en même temps).
. La semaine dernière, la maîtresse des petits a trouvé sa classe sous 10cm d'eau en arrivant le matin.Elle et son mari ont fait une digue de fortune pour empêcher la nouvelle rivière de continuer à traverser le bâtiment.
. Une plante toxique présente dans la cour a occasionné à Marin une bonne quarantaine d'énormes boutons sur son bras droit et une dizaine sur son front (on suppose qu'il s'est gratté le front après s'être touché le bras). Jutta, sa maîtresse, lui met une huile essentielle venue d'Allemagne qui semble bien fonctionner.
. Avant hier, vers 21h30, des cris de femmes retentissent dans la nuit (cela dure moins d'une minute). On sort de la tente et je me dis que je vais peut être aller voir ce qui se passe. Le temps que je trouve les clefs pour ouvrir le cadenas qui nous enferme la nuit, nous entendons crier ce qui doit être des insultes ou un truc dans le genre puis plus rien, le calme plat. Retour dans la tente. Dix à quinze minutes plus tard, ce sont trois coups de feu que nous entendons puis plus rien (là, je me suis dit que finalement, ce n'était pas la peine de sortir). Le lendemain nous apprendrons que c'est notre fournisseur d'accès internet qui a été "cambriolé" mais nous ne savons pas qui a tiré les coups de feu (et internet est toujours disponible).
. Lors du dernier gros orage, le transformateur qui est à côté de Casa Viva (ils n'ont pas de chance, eux, en ce moment), a fait une dizaine de fois de fabuleuses gerbes d'étincelles avec bruit d'épée laser et coupure d'électricité. Je n'y connais rien en électricité et je n'ai pas compris comment le courant est revenu à chaque fois quelques minutes plus tard. Cela a dû causer quelques dégâts car hier nous avons eu une coupure pour travaux pendant cinq heures.
. Frédérique, notre voisine, a trouvé il y a quelques jours, un boa dans un de ses coussins d'extérieur. Il était tout petit et a priori inoffensif mais c'était son troisième.
Pour le Gard :
. Il y a un risque que les allemands nous attaquent une troisième fois.
. On roule beaucoup plus et beaucoup plus vite en France d'où une probabilité d'accident grave immensément supérieure à celle d'ici (on s'est donné des sensations avec Estelle en atteignant les 40 km.h-1 Mercredi matin).
Le combat semble, à priori inégal mais franchement, la perception du risque est ici très différente. Je pense que nos sociétés, dans le but louable de proposer toujours plus de sécurité, est en train de faire de nous des gens incapables de nous débrouiller dès l'apparition du premier grain de sable (d'accord, ici ils ont des grains de sable un peu gros, type rochers, mais quand même). En tout cas, cela ne nous pèse pas du tout comme quoi, on s'adapte.

Les dernières nouvelles :
. Nous avons adopté une sauterelle géante que nous avons appelé Gisèle. Malheureusement personne ne veut manger près d'elle à part moi.
. Nous avons trouvé un pou sur la tête de Paola. Estelle, qui a une haine viscérale pour ces petites bêtes, a éliminé toute forme de vie dans un rayon de 50 mètres.
. Nous avons réservé notre hébergement au Panama pour notre sortie trimestrielle (du 10 au 13 Décembre). nous serons ici :
. http://www.bocasbahiadelsol.com/
. 09°20'37.24"N
. 82°15'07.84"O
. Je vais Lundi à San José avec P&M.
. Nous recevons ce soir une copine de yoga d'Estelle. Elle est australienne, son mari est écossais et elle a vécu à Montpellier.
. Je suis définitivement costaricain car :
. J'ai acheté une caisse entière de bouteilles d'Imperial avec le logo sur la caisse.
. Il y a quelques jours, je suis allé à l'école en vélo avec un tee shirt à manches longues.
. J'ai fracassé une bouteille d'un litre et demi de vin blanc et ma mauvaise foi me pousse à dire que j'ai bien fait car le sol a senti mauvais un bon moment.
. La chambre des petits n'est officiellement plus étanche ce qui nous pose des problèmes en cette période pour le moins arrosée.
. Dimanche soir, Célestine qui a de plus en plus de plaisir à rester discuter avec des adultes (ce qui se résume souvent à Estelle et moi si tenté que je sois considéré comme un adulte) est avec nous au rez de chaussée pendant que les petits regardent un dessin animé à l'étage. On blague, on se chamaille et à un moment je lui dis : "Va-t-en Belzébuth !". Elle me répond en riant : "Je ne suis pas une zébute" et ce n'était pas du second degré.
. Une des paires de lunettes de Sidonie a perdu une plaquette de nez. Heureusement, nous sommes partis avec trois paires.
. Marin ne dit plus "Je voudrai ... s'il te plait" mais "Je veux bien ...".

Le mot du jour : riesgo (6 lettres)

dimanche 15 novembre 2009

Vivre avec Alain Gillot-Pétré


Depuis le début du mois de Novembre, nous sommes officiellement en période des pluies.
Lors de mes longues recherches préparatrices (les gens croyaient alors que je passais des heures sur internet pour le plaisir, qu'est-ce que les gens sont méchants quand même), j'avais lu que la côte caraïbe du Costa Rica était caractérisée par des pluies stables tout au long de l'année (un peu comme la Bretagne mais en un tout petit peu plus chaud). Ces informations ne tenaient toutefois pas compte de la période 2008-2009 qui a vu une extraordinaire saison humide entre Novembre et Mars. La route (oui, nous n'en avons qu'une et toute pourrie en plus) était une rivière, plusieurs ponts se sont effondré et la diminution des déplacements, rendus presque impossibles, a entraîné des pénuries dans les magasins du coin. Pour l'anecdote, l'armée américaine est intervenue à plusieurs reprises (dont un héliportage d'un pont de fortune qui est toujours là d'ailleurs) ce qui tendrait à démontrer que nos belliqueux amis du Nord sont parfois sympathiques.
Depuis notre arrivée, nous baignons donc dans cette psychose de la pluie tropicale torrentielle et dévastatrice.
La conséquence la plus négative de la situation est que depuis quelques jours, à chaque goutte de pluie qui atteint le sol à moins de 30 mètres de nous, Estelle prend son air le plus grave et sérieux et nous dit (textuellement) :
"Ca y est, là, c'est parti pour un bon moment".
Entendons nous bien : elle a raison, cela dure en général plusieurs heures mais jusqu'à présent (et je suis assis sur un fauteuil en rotin les pieds posés sur un plancher de bois massif sous une charpente bois non doublée), cela s'est toujours arrêté.
Sinon, et peut être à cause de cet état de stress permanent, nous vivons sans Imperial depuis plusieurs jours. Nous tournons donc à la Smirnoff rouge (environ 4% d'alcool) ou noire (environ 7%) d'alcool qui sont des sortes de Schweeps mélangé à de la vodka. Il nous reste aussi un peu de vin blanc argentin.
En parlant de vin, nous avons goûté un excellent vin blanc pétillant argentine à l'occasion de l'anniversaire de notre amie québécoise. J'avais pensé acheter du champagne mais la seule bouteille effectivement issue de la région champenoise était aussi peu attirante qu'incroyablement dispendieuse.
Ce weekend nous sommes en évaluations gros format puisque nous avons des épreuves de :
. Français
. Mathématiques
. Histoire - Géographie - Education civique
. Sciences
. Espagnols
. Musique
. Dessin
A notre plus grande joie et pour notre plus grand soulagement, cela se passe plutôt très bien.
Samedi matin, au réveil, je regarde ma montre et lis 08h00. Je suis en retard et tout le monde dort encore. Je me lève discrètement, me prépare et part en catimini alors que Paola se lève. Après quelques centaines de mètres, je regarde à nouveau ma montre et cette fois-ci, aidé par mes lunettes correctrices, je lis 06h20. C'est la première fois de ma vie que je remonte le temps et je ne me suis aperçu de rien. J'ai fait un gros plein de légumes au marché (la saison des mamon chino est malheureusement terminée) et j'ai acheté un nouveau compas pour Célestine.
Habile transition pour vous parler maintenant des objets qui existent ici et qui ont, selon moi, totalement disparu chez nous :
. Le sale compas en mauvais plastique sur lequel on fixe un crayon à papier serré par une bague.
. La vieille pompe à vélo sur laquelle on visse un petit tuyau souple en fibres synthétiques tressées. Les vélos sont vendus avec des chambres à air à valve de type A (une pompe) et les chambres à air de rechange ont des valve de type B (une pompe). D'un autre côté la pompe type B coûte 950 colones.
J'ai acheté une paire de fausses Crocs pour 2000 colones (le retour en Europe va être un choc).
Les stéphanois nous ont laissé (entre autres) leur voiture pendant leur séjour métropolitain. C'est non seulement très gentil mais aussi très pratique et cela me permet de vous parler du carburant au Costa Rica en général et dans la région de Puerto Viejo en particulier. Le prix des carburants est ici fixé par l'état. Le prix du litre de gazole est de moins de 500 colones et celui du litre de super de moins de 600 colones (plus de précisions à venir). Cela peut sembler bien mais la première station service est à environ 45 minutes (aller) de route d'ici. Cela a donc entrainé la création de stations service non officielles (et donc totalement illégales) dont Patricia nous a donné la localisation et les tarifs : 2800 colones le gallon. Je testerai la semaine prochaine car je suis presque à sec.
La terraza, où l'adsl et rapide et peu cher et l'Imperial fraiche, est fermée depuis quelques temps. Le propriétaire des batiments a semble-t-il des normes comptables assez originales. On ne peut donc plus vous envoyer des photos pour le moment mais on a des pistes de plans B.
Notre épisode gastro-entérique semble définitivement derrière nous (et on ne va pas s'en plaindre).
Je commence à essayer de parler au gens en espagnol ce qui leur donne semble-t-il beaucoup de bonheur à voir les sourires que cela imprime sur leurs visages.

Le mot du jour : conocer (7 lettres)

jeudi 12 novembre 2009

One more Uncle Pete

N'ayez aucune crainte, je n'ai pas retrouvé mon rythme européen et la note d'aujourd'hui sera brève.
Je voulais juste souhaiter un excellent anniversaire à tonton Pete qui, avant de devenir tonton Pete, était Pete tout court et donc le premier d'une longue liste de petits frères que mes parents ont eu l'idée de m'offrir entre 1977 et 1987.
Un excellent anniversaire donc et plein de bonnes choses pour mon deuxième gaucher de Novembre préféré.

Un gros bisou de nous tous et à bientôt.

Compleanos feliz, tonton Pete.

lundi 9 novembre 2009

Le rythme carribéen, c'est ça.


Cela fait maintenant presque deux mois que nous sommes arrivés au Costa Rica et le dernier caractère européen qui subsistait encore, à savoir mon rythme effréné d'envoi de nouvelles fraiches, a, comme vous l'avez constaté, irrémédiablement disparu.
L'éternité n'est pas de ce monde, en voici un nouvel exemple.
Le côté positif de cette nouvelle fréquence d'envoi est que cela me permettra de vous éviter les banalités de notre quotidien pour ne garder que le croustillant, le surprenant, l'énorme.
C'est donc parti :
. Depuis trois jours, Spike (un des deux rottweilers de la propriété) essaie de s'accoupler avec Lluvia qui est effectivement en chaleur mais qui a le défaut de faire la moitié de sa longueur et le cinquième de son poids. Nous avons donc le triste spectacle d'un gros chien qui a essayé au moins un bon millier de satisfaire une demoiselle qui, au départ du moins, était parfaitement d'accord. La nature est cruelle : ça n'a pas marché une seule fois. Les enfants ont suivi les choses minute par minute et le vocabulaire utilisé est un peu spécial : la saillie s'appelle chez nous le mariage ce qui explique que Paola nous confie souvent ne pas être trop intéressée. Lluvia utilise maintenant une technique que nous connaissons dans le genre humain : elle fait semblant de dormir.
. Vendredi midi, nous avons reçu du monde à la nouvelle maison et Estelle avait fait chauffer la cuisine pour l'occasion : lasagnes, tarte au citron et brownies au chocolat.
. Nous avons remplacé les tabourets pleins d'humidité et de champignons par ceux qui sont visibles sur les photos de Google Earth. Nous en avons déjà cinq et espérons en récupérer un dernier.
. Lorsque nous sommes allé payer l'inscription des enfants pour la prochaine année scolaire, il y avait un cours de français. La maîtresse est québécoise et enseignait "A la claire fontaine" à deux petites filles. Elle a invité les nôtres à se joindre à la classe ce qui a mis beaucoup d'animation et de rythme. Cela a plu aux petites filles et elles sont venues nous rendre visite Dimanche après-midi. Ce sont les deux filles du monsieur qui fabrique le pain que nous achetons au Duende et de la maîtresse de Sidonie.
. Nous sommes allé deux fois à Puerto Viejo la semaine dernière et nous avons testé le poissonnier qui se trouve à la sortie du village. On ne sait pas ce qu'on a mangé mais c'était excellent (en gratin).
. Le CNED continue avec des hauts et des abîmes. Ma dernière trouvaille pour motiver Sidonie : la menacer de lui faire rater l'école pour rester travailler avec moi le lendemain matin. Cela a marché à merveille Dimanche après-midi (le matin elle avait mis 1h15 pour lire correctement le mot "déferler").
. Estelle a été malade Dimanche (type gastro). Une vieille salade de riz est le suspect numéro 1.
. Célestine est tombée plusieurs fois en vélo mais cela ne semble pas la pousser à se concentrer.
. M&C nous ont laissé leur chaîne qui a un lecteur CD ce qui nous a permis de commencer les cours de musique et d'espagnol.
. Nous avons régulièrement la visite de grenouilles de taille et de couleur variées ainsi que de sauterelles géantes (15 à 20 cm de long). Un groupe de singes hurleurs s'est installé non loin et nous réveille chaque nuit vers 04h00.
. Le mois de Novembre a commencé et il n'a que très peu plu ce qui ne nous dérange pas plus que cela.
. Nous avons trouvé au Piripli (prononcer Pilipili) le même vin blanc que celui acheté à San José. Le stabilité de notre famille est donc assurée. Je précise au passage que je n'ai toujours pas acheté de Martini blanc bien qu'il soit moins cher qu'en France.
. Je ne sais pas si la température a baissé ou si nous nous adaptons à grande vitesse mais nous sommes de plus en plus habillés. J'ai été vu avec un tee shirt à manches longues certains matins.
. On a un problème avec notre super réveil qui ne s'éteint plus et qui se décharge donc à grande vitesse. Ce matin nous nous sommes réveillés avec 15 minutes de retard. Par ailleurs, une erreur de lecture de ma montre nous a fait coucher les enfants à 19h15 hier soir. Pour nous ce fut 20h30.

A part ça tout va bien, nous espérons que pour vous tous il en va de même.

mardi 3 novembre 2009

Vive le sport au Costa Rica


Cela fait environ un mois et demi que nous sommes au Costa Rica et il est temps de se rendre à l'évidence : le régime strict que nous suivions en France (fromages affinés mais gras, bons vins et petits plats copieux et variés) me permettant de garder une élégante bouée de sauvetage au niveau de l'abdomen n'est pas transposable ici du fait d'une la présence d'un seul type de produits : entre fade et mauvais (parfois les deux).
Quitte à moins manger et avec moins de plaisir, autant que cela serve à une noble cause : sculpter dans cette masse informe un corps d'athlète. J'entends déjà les rires à peine contenus et je les accepte avec la sérénité du moine cistercien lorsqu'il sort des toilettes.
C'est donc dans cette optique que nous sommes allé, ce matin, nager vigoureusement dans le vaste océan qui se trouve, le monde est quand même bien fait, à quelques centaines de mètres de la maison.
Ce fut pour nous l'occasion de confronter nos certitudes à la réalité. A ceux qui croient, comme nous le faisions jadis, qu'après avoir courageusement nagé contre les vagues qui frappent inlassablement votre doux visage (et encore je ne suis pas rasé de près), vous pouvez revenir vers le rivage en jouant avec les ondulations de la surface (avez vous vu comme j'évite astucieusement la répétition qui s'avançait fourbement ?) jusqu'à surfer sans effort et à vive allure sur les crêtes d'écume, je dis qu'ils sont aussi naïfs que nous le fument. En fait, c'est aussi dur à l'aller qu'au retour et lorsque votre pied endolori touche enfin le fond sableux (vous avez pied en fait), c'est pour prendre une grosse déferlante dans le dos et presque vous faire renverser. En un mot comme en cent, l'atlantique ce n'est pas pour les fillettes.
Un examen minutieux de la zone immédiatement située sous ma poitrine n'a pas permis de détecter la moindre amélioration au niveau de la tonicité du tissu cutané. Nous avons donc pensé qu'une séance supplémentaire (peut être deux) serait nécessaire afin d'obtenir des abdominaux saillants et différenciés.
Aujourd'hui fut aussi notre premier jour d'école à notre nouvelle adresse. Les trajets en vélo furent nombreux et sans la moindre crevaison ce que nous n'arrivons pas à expliquer. Les deux grandes sont rentrées seules.
Estelle a eu une nouvelle et longue réunion d'information avec la future équipe enseignante de l'école des enfants. La bonne nouvelle est que nous avons maintenant droit à une réduction offerte aux familles particulièrement fournies. La mauvaise nouvelle et qu'en tenant compte de la réduction, ce sera plus cher que maintenant.
La pluie de cette nuit n'a que peu mouillé la chambre des petits. Afin de vérifier l'étanchéité à nouveau, il vient de se remettre à pleuvoir.
Nos deux premiers groupes de visiteurs viennent de confirmer leur venue :
. mamie Danièle vient du 22 décembre au 17 Janvier
. papi Roland et mamie Odile viennent du 16 Janvier au 04 Février
L'oiseau que nous avions recueilli hier est reparti en nageant sous l'eau dans la petite rivière qui longe notre terrain.
Paola a fait des plantation de citronniers, Sidonie a appris à faire une rose des vents à l'école, Marin a une nouvelle passion : plier des serviettes et Célestine me trouve trop sévère (on se demande où les enfants vont chercher des idées pareilles).
On s'est fait plaisir ce matin, on a un nouveau rideau de douche immonde et une passoire rouge qui nous servira d'essoreuse à salade (introuvable ici).

Estelle me gratte le dos avec son pied droit, c'est agréable mais je vais quand même aller lire sous ma tente (on passe pour des fous lorsqu'on dit que l'on dort là dedans).

Le mot du jour : ola (3 lettres)

PS : a l'heure où je vous parle, un groupe de 10 voitures et un bus vient de passer sous la pluie, en pleine nuit et en klaxonnant à tue tête. Nous venons de regarder le site du journal "La nacion" mais rien qui puisse expliquer ce curieux phénomène. Si quelqu'un a un tuyau.

lundi 2 novembre 2009

Une si longue absence



Je manque à tous mes devoirs et pourtant, nul remord ne vient troubler mes jours et mes nuits. La preuve est maintenant faite : il n'est pas possible de compter sur moi.
Reste maintenant à essayer de combler le vide sidéral en nouvelles fraiches et néanmoins moites dont je vous abreuve depuis maintenant plus d'un mois.
La tâche semble aisée tant les évènements se sont bousculé ces derniers jours. Dans un souci de praticité et de flegme, la liste desdits évènements n'est ni chronologique, ni alphabétique. Elle n'est que le reflet de leur ordre d'apparition dans la zone comprise entre mes deux lobes auriculaires :
. San José : la journée fut longue (réveil à 0h45 et coucher à 0h55 le lendemain). Voyage aller sans problème du fait de l'heure matinale. Après avoir déposé ma collègue de co-taxitage à l'aéroport, nous allons prendre un petit déjeuner typiquement .... américain chez Denny's. Nous partons ensuite en direction de l'ambassade de France dont le site internet donne une adresse on ne peut plus explicite : à côté de chez Mitsubishi. On trouve finalement mais ce n'est pas là qu'il faut aller mais au CCCAC (à vous de trouver la signification de l'acronyme). Le monsieur rencontré me donne un document à remplir et fait une photocopie de mon passeport et oublie de me le rendre ce qui me vaudra un aller-retour supplémentaire entre l'ambassade et le CCCAC (vous connaissez maintenant). Mon contact du CCCAC (maintenant essayer de la placer dans une conversation, ça fait classe), lassé de m'attendre, est parti et c'est une autre personne qui me reçoit. Les évaluations des filles passeront bien par la valise diplomatique (qui n'est pas réservée qu'aux capitalistes sanguinaires) puis utiliseront les services de la poste française jusqu'au CNED. Je n'ai pas de timbres et on m'en prête gentillement. Ensuite nous allons faire des courses dans ce qui ressemble à une zone commerciale de France ou des USA (ou d'ailleurs d'ailleurs .... excellente !) mais en flambant neuf. On se fait donc un équivalent de Carrefour, un équivalent de Leroy Merlin et un équivalent de Metro. Juste derrière cette façade rutilante, c'est entre presque-bidonville poussiéreux et mauvaises maisons barricadées derrières des grilles et des barbelés. Le retour est rendu plus ardu par la pluie, les bouchons de San José et un accident de poids lourds. On ne se souhaite pas bonne nuit, ce n'est pas la peine.
. La nouvelle maison : c'est Estelle qui a fait le déménagement. C'est beaucoup plus grand, plus joli, plus frais, plus sûr (à priori), nous avons le téléphone (il nous manque encore l'appareil pour pleinement en profiter) mais aussi plus troué au niveau du toit et plus en panne au niveau de la machine à laver. A l'heure où j'écris, il pleut des cordes et la chambres de Paola et Marin n'est pas étanche. L'eau tombant à côté du lit, tout devrait bien se passer. Dernier point et non des moindres, nous avons accès au wifi non sécurisé de notre voisine ce qui nous remplit d'allégresse, même lorsque les moustiques nous mangent les chevilles (comme actuellement).
. Nous avons testé une nouvelle plage ce soir. Superbe comme les autres et proche de chez nous. Les vagues sont un peu plus grosses et il n'y a pas de douche donc la plage d'Arrecife garde sa première place. Nous avons toutefois décidé d'essayer d'aller y nager le matin pour faire un peu de sport.
. Les enfants : rien de franchement neuf en ce qui les concerne. Célestine a réussi à tomber quatre fois en vélo entre hier et aujourd'hui. Marin engueule toujours les vagues qui lui font boire la tasse. Sidonie n'a pas encore compris qu'elle n'est pas prioritaire face aux voitures et elle se contente d'éviter les trous de la chaussée sans prêter la moindre attention aux autres usagers. Paola a spontanément dansé devant Frédérique qui était venue nous rendre visite. L'expression lue sur le visage de notre voisine indiquait un mélange de surprise et de peur.
. Notre extraordinaire vie sociale : nous avons fêté Halloween (comme tout bon capitaliste sanguinaire à la solde du Satan américain qui se respecte) chez la famille de Momoka. Il y avait avec nous (un ardéchois et une gardoise) : une japonaise et un canadien, une coréenne et un américain, une américaine et un canadien. C'était très bien, Estelle n'a pas vomi.
. Estelle : dans ma croisade pour essayer de réduire sa consommation d'alcool, je tente de diversifier pour désacraliser l'Imperial. J'ai donc acheté un cubitainer de vin blanc argentin (pas mauvais d'ailleurs) qu'elle sirote du matin au soir. Je ne suis pas sûr de ma méthodologie mais je garde espoir.
. Nous avons recueilli un oiseau qui a tenté de se suicider sur le pare brise de l'excellente voiture de notre voisine Frédérique (un vieux Toyota BJ qui roule un jour sur huit environ). Il est encore très fragile psychologiquement car ce soir il a essayé de se noyer dans notre fontaine particulière pleine de têtards (oui, je sais c'est indécent de claquer autant d'argent mais quand on exploite la misère humaine, cela permet certaines extravagances). Il est présentement dans ma caisse en plastique bleu, perché sur une étagère, avec une cuillère à soupe du riz de ce soir.

Pour remplacer (avantageusement) le syllogisme du Mardi soir, voici l'acronyme du premier Mardi du mois, avec dédicace pour Virgile et Anne-Claire :
*Niiomtplaboparmbetzhelbetrabsbomonimonkonotdtekhstromont* (en cyrillique : Нииомтплабопармбетзелбетрабсбомонимонконотдтехстромонт) est le plus long du monde (56 lettres mais 54 en alphabet cyrillique) et signifie : « laboratoire pour des opérations de couverture, de renfort, de béton et de béton armé pour les constructions composites-monolithiques et monolithiques du département de la technologie des opérations du bâtiment assemblé de l'institut de recherche scientifique de l'organisation pour la mécanisation de bâtiment et l'aide technique de l'académie du bâtiment et de l'architecture de l'Union des républiques socialistes soviétiques »

Le mot du jour : complejidad (11 lettres)