dimanche 30 septembre 2012

Elle est là & journée sainte.

Bonjour à tous et toutes,

Nous avons donc récupéré Estelle vers 02h00 du matin, presque comme convenu. Son voyage s'est bien passé si ce n'est qu'à l'arrivée du bus de l'aéroport, tous les taxis étaient pris et que l'attente pour le bus de nuit suivant était trop importante. Elle est donc rentrée à pieds et a ainsi pu vérifier une donnée importante sur la population écossaise : ils boivent comme des trous. Elle n'a en effet vu que très peu de personnes ayant une démarche rectiligne. L'ambiance était selon elle toutefois très détendue et elle n'a pas eu peur.


Sinon aujourd'hui c'est la Saint Jérôme (tout le monde avait oublié et moi le premier; c'est un message de Gaëlle sur Facebook qui nous l'a rappelé) et donc c'est un jour férié pour le CNED. Le temps étant au soleil (plus nuages), contrairement aux prévisions météorologiques de notre téléphone portable, nous sommes partis nous promener. J'étrénais, à cette occasion, la chevillère ligamentaire rapportée de France par Estelle.


Nous sommes allé visiter le quartier de Fountainbridge, de l'autre côté de Union Canal. Alors c'est un grand chantier avec des bâtiments tout neufs. Ici point de style victorien, mais alors point du tout. Nous avons découvert plein de trucs pour les enfants (une aire de jeux immense et couverte, un bowling, un cinéma, des restaurants et une salle de sport. Le bowling (c'est la première fois que les enfants entraient dans un endroit tout dédié à la boule à trous et aux chaussures moches) a des objets spécifiques pour permettre aux jeunes enfants de jouer. C'est une sorte de rampe de lancement en tube type treillis tubulaire d'une Ducati. Il y avait aussi plein de jeux d'arcade et cela m'a transporté des années en arrière quand nous partions au ski avec mes parents, mes tantes, mon oncle et ma grand-mère. Cette dernière faisait, quelques mois avant le départ à la montagne, une collection de pièces de cinq francs qu'elle nous donnait, à mes frères et moi pour aller chaque soir jouer en bas de l'immeuble après avoir mangé trente biscuit Thé de Lu trempés dans ... du thé. Les filles ont joué à Mario Kart (trois premières places) et Marin a fait une course de moto (ce n'est pas moi qui ai choisi). Il s'occupait (mal) de l'accélérateur et je lui faisais manuellement prendre de l'angle (pas trop, on avait oublié les sliders).


Nous avons ensuite mangé dans un restaurant quelconque où j'ai découvert que pour masquer la piètre qualité du chili con carne, il suffit de l'épicer suffisamment pour que toute la bouche soit anesthésiée. Les hamburgers étaient par contre très bon. Ensuite Harrison Park (partie East puis partie West) et retour par le footpath (chemin de gué) de Union Canal où les enfants ont cueilli des mures non mures.


Retour par Leven Street et Bruntsfield Place. On a fait un détour par Gillespie Crescent qui est une jolie impasse avec une belle vue du Barclay Church.


Fin de journée tranquille puis apéritif de fête avec du saucisson et du fromage importés de France par Estelle. Nous avons bu un vin blanc fort médiocre qui m'a d'ailleurs donné une magnifique migraine. Je pense que nous allons abandonner le vin pour nous concentrer sur la bière car c'est vraiment cher et mauvais.


Je vous laisse.


Les MEJEAN PAOLI

samedi 29 septembre 2012

En standby

Bonsoir,

Il est 20h45 ici, les enfants lisent ou jouent à la DS dans leur lit, nous n'avons pas gagné 80.000.000£ (les enfants étaient très déçus) et nous attendons Estelle.


Aujourd'hui fut une agréable journée caractérisée par une absence totale de pluie (vous auriez vu la tête de la cour intérieur, on aurait dit
des drapeaux de prière tibétains) et des évaluations de mathématiques qui se sont remarquablement bien passées.

Nous avons donc pu aller faire une ballade dans les environs et manger sur Bruntsfield Links en faisant attention à bien sécuriser la nourriture car il y avait un vent de folie.


Nous sommes ensuite rentrés à l'appartement et avons fini l'après midi à tout nettoyer (l'environnement et ses habitants). Les trois petits ont fait des dessins et Célestine a fait une célestinade. C'est un nouveau concept artistique à base de dessins, de découpages, de lettres et de chiffres. Le tout n'est pas sensé avoir de signification et elle a traitreusement tenté de faire passer une monstrueuse faute de conjugaison pour un parti pris artistique.


Paola a initié Marin a un secret réservé à ceux qui ont 6 ans. Le sexe : c'est le zizi et la foufounette. Cette initiation était selon elle nécessaire pour que son petit frère puisse voir Twilight pour la première fois.


Ce soir, nous avons pris un apéritif de fin de période à cinq. C'est Sidonie qui avait choisi les gâteaux apéritif chez Tesco et c'est Marin, notre spécialiste, qui s'est occupé de la mise en place. Je profite de l'occasion pour dire que je n'ai pas pris une goutte d'alcool depuis le fish&chips de mardi soir alors que ma femme est allée un soir chez les Bompart et un soir chez sa maman (vous savez tous ce que cela veut dire).


C'est aussi la fin d'une semaine difficile pour moi car chaque repas était sensé faire partie de l'émission "Un dîner presque parfait". Mon point fort était la nourriture, mon point faible, la présentation et l'ambiance était généralement dans la moyenne. J'ai eu beaucoup de mal à trouver un thème différent vu que ma cuisine n'est pas extraordinairement variée. Aujourd'hui, j'ai subi ma première défaite contre mon jumeau maléfique qui avait invité les enfants à pique-niquer à midi chez lui (ayant gagné les 80.000.000£, il s'est fait construire une maison de la taille et l'apparence d'Edimbourg).


Marin, qui est relativement pénible en ce moment, s'est fait jeter hors de la chambre où lisent ses soeurs. Il est donc maintenant avec moi et parle inlassablement comme si chaque moment de silence était pour lui une torture insoutenable. Heureusement pour moi, une oreille partiellement attentive accompagnée que quelques "Hum hum", "Oui", "Tu crois" et autres "Ok" judicieusement espacés dans le temps.


Bonne journée à tous.


Les MEJEAN PAOLI

vendredi 28 septembre 2012

Back

Bonsoir,

Si vous avez eu un petit goût amer en bouche tout au long de la journée, je m'en excuse car c'est entièrement de ma faute. Hier, en effet, comme vous vous en êtes tous aperçu, je n'ai pas fait ma note quotidienne. Pour une fois, cette absence n'était pas due à ma paresse légendaire mais à un manque total d'envie d'écrire pour cause de gros stress post-CNED. Hier en effet fut ce qu'Elisabeth II aurait qualifié de "Dies horribilis" avec un complot celestino-sidonien ayant pour but de me forcer à me jeter du haut du troisième étage, sans ouvrir la fenêtre et surtout sans polaire ni imperméable (le plus dangereux de tout). Après des heures de souffrance, j'ai décidé de mettre fin au carnage mais le cœur n'y était plus, je me suis donc plongé dans l'excellente série "Rome" - Saison 1.


Le repas fut caractérisé par une nourriture chaude et une ambiance froide (j'ai beaucoup de mal à redescendre en température car je suis monté aussi haut).


A ceux qui seraient surpris de cette capitulation si peu conforme à mes habitudes éducatives (sinon j'abandonne très facilement dans plein d'autres domaines), je précise que ce matin, le réveil des deux grandes a sonné (enfin le mien puis je suis allé les réveiller) à 07h30 (ici on dit 07.30 am) et qu'elles ont dû refaire ce qu'elles avaient si mal fait la veille avant de petit déjeuner. Tout s'est bien passé et au moment où les deux petits se levaient, les stylos des grandes faisaient de même.


Matinée "méchantes giboulées" avec une alternance à haute fréquence de "soleil - gris - grosse pluie". Deuxième volet de CNED (tranquille) puis nous partons vers le centre ville car le ciel est majoritairement beau (et aussi parce que j'ai une lessive qui sèche au dessus de la cuisinière et que je ne veux pas que les sous vêtements de ma femme sentent le steak haché).


Ceci m'amène à vous parler de la condition de la femme écossaise qui doit faire sécher son linge dans un pays dont le taux d'évaporation n'est pas la principale qualité. Nous avons dans la cour intérieure de l'immeuble des poteaux (relativement esthétiques car symétriquement placés sur le vert gazon) qui servent à faire sécher le linge. Tout pourrait être parfait si ce n'est une méchante caractéristique du climat local : une variabilité dantesque avec la pluie comme paramètre le plus stable. Ceci entrainant cela, nous voyons très régulièrement des lessives entières se balancer mollement sous une pluie battante. N'ayant pas le caractère aventureux des autochtones, nous nous contentons donc de notre système climatoindépendant mais cuisinosensible.


Donc Mac Donald's à midi avec une commande plus facile (je progresse). C'est le deuxième que nous mangeons dans ce haut lieu de la gastronomie mondialisée et uniformisée (j'adore) et je me suis renseigné, il n'y en a que cinq dans toute la ville ce qui est relativement peu (il doit y en avoir autant à Nîmes).


En ressortant on est tombé sur un véhicule blindé de l'armée anglaise devant lequel Marin a posé (photo à venir) puis nouvelle averse qui nous a obligé à nous réfugier dans un magasin d'informatique où j'ai vu ma première tablette Nexus 7. On a aussi vu un Mac avec un écran de 27 pouces (impressionnant). Retour en passant par l'université d'Edimbourg (ils ont un bureau des élèves qui ressemble à un musée) et Célestine m'a posé plein de question sur les études supérieures. Puis Meadows et son aire de jeux, retour par Marchmont (appel à Tresques) et passage chez le buraliste pour jouer à la loterie de ce soir (80.000.000£ à gagner). En fait c'est l'Euromillions mais ici la grille est à 2£ soit 2,60€ (les boules). On a prévu tout le programme pour lorsqu'on aura gagné. Paola voulait une boîte à maquillage mais j'ai dit non alors ce sera une bague.


Je vais aller faire le repas et donner le bain.


Des bises à tous et toutes.


Les MEJEAN PAOLI moins une qui revient demain soir très tard et qu'on attend avec impatience.


PS : J'ai reçu des informations selon lesquelles un sale type de Langlade passerait sa vie sur son VTT dans le fol espoir de me massacrer cet hiver. Ces efforts sont vains, je répète : ces efforts sont vains.

mercredi 26 septembre 2012

Cours de sociologie

Bonsoir,

Cela fait maintenant deux semaines que nous sommes arrivés à Edimbourg et ma foi, contre toute attente, la capitale écossaise ne semble pas trop en souffrir.


Ce matin fut, comme depuis trois jours maintenant, gris et pleuviotant. Nous en avons profité pour faire du CNED ce qui, quand on est seul avec les quatre, prend un peu de temps. Comme cela prenait du temps on a fait une pause déjeuner puis un sprint final jusqu'en milieu d'après-midi où, miracle, le soleil a fait son apparition.


Et c'est la la première partie du cours de sociologie d'aujourd'hui. J'ai en effet compris pourquoi, au mépris de toute rationalité et toute prudence (fut elle élémentaire), nos amis de au dessus de la Manche se précipitent presque nus sur les côtes inondées de soleil que le Sud de l'Europe met (complicement) à leur disposition, alors même que leur épiderme, par l'action conjuguée de la génétique et du manque de soleil autochtone, n'est que pâleur et évanescence. Je me suis en effet retrouvé, moi qui ne suis ici que depuis quatorze jours, à fermer les yeux d'aise (tout engoncé dans ma polaire et mon coupe vent Decathlon), lorsque, quittant Bruntsfield Gardens pour Bruntsfield Place, je fus littéralement inondé de soleil.


Réchauffé par ce petit miracle de thermodynamique positive, nous partîmes vers Harrison Park dans Merchiston. C'est le long de Union Canal et c'est assez joli. Il y a une aire de jeu où les enfants ont eu tôt fait, selon une technique maintenant rodée, de faire fuir l'ensemble des personnes présentes par leurs bavardages incessants dans une langue non shakespearienne.


Mon itinéraire de retour fut jeanpaoliesque (c'est à dire par des petits raccourcis qui rallongent considérablement la distance à parcourir) et nous nous trouvâmes sur Polwarth Terrace. Nous venions de faire l'aller dans des quartiers aisément qualifiables de populaires (même si, avec les prix de l'immobilier dans le coin, les propriétaires sont potentiellement très riches) et force est de constater que lors du retour, sur une rue parallèle distante de moins de cent mètres, il n'en était pas de même.


Pour cette deuxième partie de mon cours de sociologie, j'ai utilisé un marqueur tout à fait novateur : la marque des véhicules. J'avais pour cela un détecteur de dernière génération: Marin. Mon fils, ma bataille, est en effet en train d'apprendre toutes les marques de voitures. Il est aidé en cela par sa sœur ainée qui le fait travailler des heures durant sans que l'un ou l'autre ne semble jamais se lasser. Je passe d'ailleurs (et c'est assez rare pour être souligné), pour une sorte d'érudit absolu car je connais toutes les marques. Soyons clairs : les personnes qui on spontanément envie de dire "A vaincre sans péril on triomphe sans gloire" sont des personnes qui n'ont pas d'enfant de plus de quatre ans. Nous avions donc, durant tout notre trajet, la litanie incessante des marques automobiles et nous passâmes , le temps d'un embranchement, de : Nissan - Vauxhall - Peugeot - Ford - Mazda - Citroen à : BMW - Volvo - Mini - Audi - Jaguar - Range Rover - Porsche. Trois remarques :


  • Beaucoup plus de Peugeot - Citroen que de Renault
  • Immensément plus de BMW que de Mercedes
  • Des Mini partout, mais alors partout et nos quatre enfants ont pris l'habitude de hurler (au sens premier du terme) : "Mini" à chaque fois (et elles sont nombreuses), qu'une de ces charmantes copies embourgeoisées surgit à l'horizon. Si deux enfants ou plus le disent en même temps, c'est cadeau bonus torture sonore : on a droit à "Chips, me debes un helado" mais cela fera partie d'un article ultérieur.
En rentrant nous sommes passé au Tesco (on est à deux doigts de taper un high five au vigile quand on rentre) puis Benjamin Gates (832154ème visionnage), douche et repas.
Les filles lisent (oui, Estelle MEJEAN PAOLI, Sidonie lit ... enfin je pense), Marin joue avec le téléphone de mamie Danièle et je vais aller rompre cette belle harmonie et recevoir un tombereau de jérémiades pour leur faire éteindre la lumière.
A bientôt.
Les MEJEAN PAOLI moins celle qui doit être chez les Bompart à manger des trucs avec du goût et boire du bon vin (maudite sois-tu).
PS : ça y est, il pleut à verses.

mardi 25 septembre 2012

Premier départ

Bonjour,

Il est 13h50 ici à Edimbourg, il ne pleut plus mais rien ne dit (mais rien du tout) qu'il ne repleuvra pas assez vite. Il fait froid, gris et il y a beaucoup de vent mais on ne peut pas se plaindre car nous sommes à Edimbourg.

Nous venons de manger, Célestine lit et les trois autres regardent des photos et des films à l'ordinateur. J'ai trop fait cuire les œufs à la coque à midi mais personne ne m'en a tenu rigueur.

Les peintistes (version marine de peintres) sont en train de ravaler les parties communes qui en avaient bien besoin.

Ce matin donc, très tôt, Estelle est partie travailler en France. Le réveil n'a pas eu l'occasion de sonner car nous étions réveillés bien qu'il ne fut que 03h30. Pendant qu'Estelle se préparait, j'ai regardé sur le site "Lothian buses" si le N16 de 04h00 passerait effectivement à 04h00 et il m'a été confirmé qu'il serait au rendez vous. La météo de la BBC avait prévu "Heavy rain" et vent à 32 miles à l'heure. Heureusement, la pluie était tout sauf heavy ce qui nous a un peu sauvé la vie. Le bus est arrivé avec une minute de retard, Estelle est partie et je suis rentré au chaud finir ma nuit.

Ce matin réveil vers 08h45 puis petit déjeuner et nous nous faisons beaux car c'est la journée portes ouvertes à l'école primaire du quartier. On est beaux, on sort, on arrive à l'école et on s'aperçoit que ce n'est pas aujourd'hui mais après demain. Comme on est beaux et dehors, on va se balader vers Lemington Warf et on tombe nez à nez sur la péniche à vendre qu'on a vue sur internet. On s'approche et on voit qu'il y a quelqu'un dedans. Le monsieur sort et on lui demande s'il est possible de visiter. Il est en train de faire de la peinture et c'est la péniche de son patron. Il nous laisse rentrer et Sidonie, qui avait sa GoPro pour la visite de l'école, filme l'intérieur. Sidonie est novice en film d'intérieur de péniche, il ne faut donc pas regarder trop longtemps car c'est remarquablement vomitif. Alors, c'est pas grand mais ce n'est pas si petit que cela. Il y a, je pense, la place de mettre une cabine, un dortoir, une salle de bains WC et un salon - salle à manger - cuisine. Le gros avantage c'est que c'est dans le catchment area des écoles, que c'est beaucoup moins cher qu'un appartement, que c'est à deux pas de là où va déménager la Boroughmuir High School et que ça se déplace pour partir en vacances. Le seul vrai écueil c'est que Marin n'arrive pas à mémoriser le mot péniche (en fait ici c'est une wide beam barge) et s'obstine avec caniche.

Après la visite nous faisons un grand tour par Leven Street et Bruntsfield Place puis nous faisons deux courses au Sainsbury's avant de rentrer manger.

Cet après-midi c'est CNED puis, si le temps le permet, on ira faire un tour à Meadows en passant par Marchmont pour appeler Estelle à la pharmacie (merci qui ? merci Olivier).

Il est temps pour moi d'aller mobiliser tout l'amour de l'apprentissage profondément caché à l'intérieur de ma progéniture. Merci de prier pour moi, je vais peut-être en avoir besoin.

Des bises.

Les MEJEAN PAOLI moins la partie PAOLI qu'on embrasse très fort.

lundi 24 septembre 2012

Indian style

Bonjour,

Il y a quelques jours, nous avons reçu un mail de Dave, notre interlocuteur de l'agence immobilière, qui nous demandait si cela ne nous dérangerait pas de recevoir des gens intéressés par la location de l’appartement après notre retour en France. Comme nous sommes des gens polis, nous avons accepté.
Nous avons donc passé le début de matinée à ranger et briquer en attendant la visite prévue pour 10h00 et qui finalement eut lieu à 11h50. Marin s'est particulièrement investi dans le rangement et a littéralement tout planqué n'importe où (on passe maintenant pas mal de temps à tout chercher).
En attendant, nous avons fait du CNED et, alors que la mauvaise volonté de Célestine me forçait à m'assoir sur le lit jouxtant son bureau (le sol se dérobant alors sous mes pieds), je passais littéralement à travers. Après extraction du matelas, nous découvrîmes que le sommier (enfin des lattes de bois retenues par deux bandes en tissu synthétique) étaient devenues indépendantes par abandon des propriétés coercitives desdites bandes. Bien entendu, aucun des enfants n'était au courant et j'ai dû procéder à une réparation de fortune avec de l'Elastoplaste. Nous décidâmes ensuite d'attribuer la place à Sidonie, qui, si elle n'est pas la plus légère des quatre (et encore, cela ne se joue pas à beaucoup) est par contre indubitablement la plus stoïque dans le sommeil. Le lit est bien entendu devenu "No children's land" durant la journée.
La famille en question, d'origine indienne (ndlr : voir le titre), était charmante mais incomplète puisque n'étaient présents que trois de ses six membres. Cela n'a pas duré très longtemps et nous a permis de travailler un peu notre anglais. Ils veulent s'installer dans le quartier car leurs enfants sont scolarisés dans le environs.

Repas puis je vais imprimer les cartes d'embarquement d'Estelle qui part demain. C'est super loin et ça coûte un bras mais sinon c'est 40£ de pénalités à l'embarquement.

Ensuite reCNED pour de l'anglais cette fois avec les grandes alors que les petits continuent français et maths.

On n'est finalement pas sortis car le temps était vraiment mauvais (oui, ça arrive aussi, mais c'est exceptionnel).

Ce soir ce fut apéritif dinatoire avec quiche lorraine faite maison par Estelle. Comme il y avait aussi des olives vertes, Marin a cru que c'était son anniversaire (il a déjà fait la liste de ce qu'il voulait pour son repas d'anniversaire). C'est toujours un peu bizarre comme ambiance les veilles de départ de l'un de nous deux mais la soirée fut agréable.

On vous fait des bisous.

Les MEJEAN PAOLI

samedi 22 septembre 2012

Indépendance

Bonjour à tous et toutes,

Comme vous le savez, j'aime particulièrement lister dans ce  modeste blog les différences qui existent entre notre beau pays d'origine et le joli pays qui nous accueille actuellement.


Ce matin, au petit déjeuner, et pour des raisons que j'ignore, Célestine nous a demandé à quel âge on devenait adulte. Je vous fait grâce des circonvolutions (presque des villosités intestinales) de la conversation mais nous sommes arrivés à une conclusion aussi limpide qu'incroyable : en Ecosse, tonton Clément et Margot n'auraient pas le droit d'acheter de l'alcool, privilège réservé aux personnes de plus de 25 ans dans nos contrées froides, pluvieuses et ventées. C'est bien beau d'être jeunes et beaux, mais ici, cela ne suffit pas pour pouvoir s'enivrer jusqu'à plus soif. Et ce n'est même pas la peine de faire semblant d'être vieux en travaillant comme les grands. C'est non et un point c'est tout.


Sinon aujourd'hui c'était marché hebdomadaire juste en dessous du château d'Edimbourg. C'est pas énorme mais c'est sympa à voir et puis quand on lève les yeux ont voit un truc de fous (aka le château). On a acheté (quitte à se taper 45 minutes de marche) :


  • Des saucisses de buffalo qu'on va manger demain.
  • Des fruits rouges de la mort qui tue car juste au nord, c'est le paradis des fruits rouges : une barquette de fraises, une barquette de framboises et une barquette de mures. On les a mangées au dessert avec de la chantilly de supermarché et on s'est régalé.
  • Trois morceaux de savon bio durable écolo (enfin j'espère) de 100gr chacun. Un à la lavande, un à l'orange et un à je ne sais plus quoi. Ils sentent super fort et maintenant la salle de bains à la même odeur qu'un magasin Marionnaud la semaine avant la St Valentin (ou Noël, c'est kif-kif). Les enfants sont ravis et passent leur temps à se laver les mains, ce qui est un miracle en soi.
  • Deux barquettes de pommes de terre nouvelles (pour aller avec les saucisses).
  • On a fait cinq minutes de queue devant un super stand de pain avant de nous apercevoir qu'ils venaient d'une boulangerie située à 150 mètre de la maison.
En rentrant, nous sommes tombés sur une manifestation pour l'indépendance de l'Ecosse. Il y a avait plein de monde avec bien entendu plein de kilts et de cornemuses. Je vous ferai passer dès que possible le film et les photos. On a eu bien entendu plein de question sur les velléités d'indépendance des différents pays et sur notre devenir en cas d'indépendance de l'Ecosse (peut-on rester ou doit-on partir ?). C'était rigolo à voir surtout qu'on ne savait pas avec certitude ce que voulaient tous ces gens. Pendant quelques minutes, j'ai essayé de faire croire à Célestine qu'ils étaient là pour nous souhaiter la bienvenue.
Nous avons ensuite fini les courses dans notre quartier à nous :
  • Du pain dans une super boulangerie allemande qui m'a beaucoup rappelé celle de Valle Gran Rey. J'y ai acheté un super pain que personne n'a aimé à part moi (je m'en tape, c'est moi qui l'ai acheté). Il y a plein de super pâtisseries allemandes pour Anne-Claire.
  • Du poisson pour midi dans notre "Fish emporium" et pas une bête poissonnerie comme chez vous, bande de nazes.
  • De la chantilly de supermarché .... au supermarché.
Excellent repas puis CNED de compétition et on a envoyé les enfants se sociabiliser avec la jeunesse du coin dans la cour intérieure (succès mitigé). Nous, on est allé faire des courses et envoyer des photos en passant par le wifi BT gratuit du Starbucks sans rentrer dans le Starbucks car deux cappuccinos chez Starbucks c'est le prix d'une carte de 500 Mo chez T Mobile.Je suis donc resté dehors, dans le froid, seulement réchauffé par la satisfaction de voir ces bons gros Mo partir en nombre vers des horizons variés.
Sinon ce soir on a testé le "Simply Chardonnay" australien de chez Tesco et ... c'est très très mauvais.


Estelle a préparé le mélange pour faire des pancakes demain matin et a mis la table de la cuisine en position "MEJEAN" : tout en place, plus qu'à sortir les affaires du réfrigérateur et à préparer les boissons chaudes.


On est prêts pour une excellente nuit.


Gros bisous.


Les MEJEAN PAOLI


PS : je n'ai pas osé vous le dire mais aujourd'hui encore ce fut soleil et pas une goutte de pluie (Paola est verte, on n'a toujours pas essayé les parapluies).












vendredi 21 septembre 2012

Finalement, le soleil, c'est bien aussi (mais il ne faut pas abuser).

La journée d'hier a donc été conforme aux prévisions météorologiques de la télévision britannique : de la pluie continue tout au long de la journée. Une belle pluie fine, régulière, tenace sans être agressive. Une seule sortie pour aller acheter l'essentiel à notre survie, rien de plus (du vin blanc donc).

Ce matin par contre, un joli soleil frais (non parce qu'on a bien compris que pour les chauds soleils, il faudrait attendre de redescendre un peu plus au Sud), comme on commence à les aimer. La bonne surprise était ailleurs : nous en sommes à la dernière séance de la première séquence du français de Sidonie ce qui signifie une séance de révision rapide qui passe comme une lettre à la poste. Cela passe même si vite qu'on a le temps de faire aussi une séance de maths et d'être dehors vers 11h30. Seul bémol dans cet océan de guimauve : les enfants ont cassé le premier verre de notre séjour. Je prie sans y croire qu'il ne soit pas suivi de trop nombreux congénères tombés au champ d'honneur.


Aujourd'hui gros gros programme (toujours uniquement munis de nos pieds) : direction le centre ville puis Calton Hill qui est, comme vous n'êtes pas sans le savoir, le plus vieux parc public du Royaume Uni. Sinon, avant cela nous avons mangé chez Mac Donald's avec de grosses difficultés lors de la commande. Ici, les Happy Meals n'ont pas de dessert (heureusement, il y a quand même le cadeau tout pourri) et, comme ils le disent dans Pulp Fiction, le "Royal cheese" se dit "Quarter pounder with cheese". J'ai donc pris ce sandwich plutôt qu'un "Big Mac" qui se dit bêtement "Big Mac". On a trouvé ça un peu moins cher qu'en France mais il faudra vérifier plus en détail.


Juste ensuite, nous avons atteint le cœur commercial d'Edimbourg soit le centre commercial : "Saint James Centre". C'est assez grand et nous avons eu plein de soucis avec Marin. A chaque passage devant (ou dans) un magasin, il nous a demandé de lui acheter quelque chose. Je crois que ses séjours aux Gets et à Pont de Labeaume ne sont étrangers à cette nouvelle façon de vivre mais je ne voudrai pas passer pour un type qui lance des accusations gratuites en direction de gens qui achètent un truc à leur petit neveu à chaque fois qu'ils vont faire un tour dans l'Intermarché de Lalevade ( et je ne cite
personne). On a quand même acheté une chapka fourrée à Paola et deux parapluies qui selon moi ne survivront pas à trois ouvertures.

Direction ensuite Calton Hill en passant devant un cinéma et ses girafes. Nous avons aussi croisé un mariage qui sortait de l'église avec son cortège d'hommes en kilt et son joueur de cornemuse. C'est loin d'être le premier mais on ne s'en lasse pas.


Arrivés au pied du parc (qui est, comme les anglophiles que vous êtes tous maintenant, une colline), j'ai dû faire face aux habituelles jérémiades de ma famille. J'ai bien compris qu'il y a du pavlovien dans leur attitude et qu'ils ressentent une vive douleur lorsque leurs pieds forment un angle inférieur à 87.5° avec leurs jambes. Vous connaissez maintenant ma technique : je m'en tape et je monte. En haut, je vous le donne en mille, c'est fabuleux et tout le monde se régale et bien sûr personne ne vient pour me dire : "Bravo, bien joué, merci d'avoir insisté et au fait je trouve que tu es mince et que tu as encore pas mal de cheveux". Ma famille, c'est vraiment qu'un tas de pourris ...


Sinon en rentrant, Sidonie qui était en hypoxie grave depuis qu'on avait acheté un chapeau à sa sœur, a retrouvé le sourire en même temps qu'une chapka fourrée et à carreaux. Célestine est désespérée mais elle n'a pas ce qu'on appelle communément une tête à chapeaux et tous les essais d'aujourd'hui furent négatifs. Elle est de plus fragilisée par une guerre terrible qu'elle mène contre nous au sujet de sa coiffure (Estelle, qui sait prendre de la distance, est à deux doigts de se faire envoyer des antidépresseurs et des hypnotiques de France).


Comme il faisait encore super beau, on est allé goûter au parc puis on est rentré par Marchmont car on connait un code d'accès à du wifi (on est des vraies racailles françaises à l'étranger) qui nous permet d'appeler en France par le soft d'Olivier (merci encore). On a eu nos deux mamies et c'était bien agréable.


Marin, lorsqu'il a fait le récapitulatif de sa journée, m'a dit qu'il avait parlé avec Paola en clignant des yeux. Toutefois il attend de le faire avec un garçon (c'est semble-t-il beaucoup mieux) et veut donc avoir un petit frère. Je lui dis de voir ça avec sa mère et de leur conversation je ne perçois rien à part Marin qui revient vers moi et me demande si j'ai encore des graines. Comme je réponds par la positive, il repart rassuré en disant : "Si papa a des graines, on peut faire un bébé." Marin (toujours lui), mon fils, mon descendant, le futur mâle reproducteur de la famille qui devra assurer la perpétuation de la lignée, a peur seul dans la salle de bains et il a besoin d'une de ses sœurs pour redescendre du rocher d'escalade du parc de jeux de Meadows (deux mètres de haut et des enfants de trois ans montent et descendent sans l'aide de leurs parents).


Ce soir on teste le filet mignon du Tesco (avec des bébé-carottes Tesco et du riz organique Tesco).


On vous fait des bisous.


Les MEJEAN PAOLI

jeudi 20 septembre 2012

De l'eau

A chacun des nos différents lieux de résidence, nous avons eu à vivre des moments de sécheresse :
  • Notre gazon gardois subit chaque année les assauts meurtriers du soleil languedocien et notre puits n'a jamais été en mesure de panser les blessures infligées quotidiennement à notre vert tapis.
  • La région Sud Est du Costa Rica, toute tropicale humide qu'elle soit, subit régulièrement des périodes de déficit en eau. Cela est dû au fait que l'eau douce vient uniquement de la captation des eaux de surface (le plus souvent marron, si vous vous souvenez de nos aventures passées) et que les ruisseaux utilisés (ou les forages) sont à secs après deux à trois semaines sans pluie significative (bon, d'un autre côté, elles sont systématiquement significatives).
  • L'année dernière fut particulièrement sèche au niveau de La Gomera avec les conséquences dramatiques que vous savez lors de l'incendie de ce mois d'Août.
Ici, c'est "presque la même chose" puisque nous n'avions pas eu de longue période de pluie depuis notre arrivée. Entendons nous bien : il a plu tous les jours mais pas très très longtemps ce qui semblait peser sur le moral des natifs du coin (les pelouses sont vert soutenu mais on ne sait jamais). Heureusement aujourd'hui, nous avons eu la chance de vivre une vraie belle journée de pluie avec avec un ciel bien gris et de la flotte qui tombe sans discontinuer du lever au coucher du soleil.

Aujourd'hui fut donc une journée : "Je reste au sec" avec double dose de CNED pour le plus grand plaisir des petits mais aussi des grands. Cela nous a particulièrement aidé dans notre nouveau défi à nous qu'on a : "Je tente de rester le plus longtemps possible sans utiliser le moindre véhicule terrestre à moteur à explosion pour me déplacer". Nous en sommes à huit jours puisque notre dernière incursion dans le monde de ceux qui produisent de carbone remonte à notre trajet en bus entre la gare du centre ville et notre quartier. A Célestine qui croyait que nous étions devenus biologiques, j'ai dû expliquer qu'il nous faudrait avant :

  • Nous chauffer avec du bois ramassé dans les environs.
  • Ne manger ni ne boire que des choses produites assez près pour ne pas être transportées.
  • Arrêter (et jeter) tous nos appareils électriques.
  • Ne plus acheter de vêtements (et laver les nôtres à l'eau froide et sans savon).
  • Et plein d'autres changements de vie relativement importants.
Elle en a conclu que nous devrions attendre un peu.
Nous avons procédé hier soir au changement des chambre avec les compositions suivantes :
  • Célestine et Paola
  • Sidonie et Marin
Paola a donné un nom à une jeune fille qui habite un des appartements en face du nôtre : Sophie. Pendant le goûter, Sidonie nous a confié que Sophie passe ses journées entre sa cuisine et son ordinateur. En fin de journée, nous nous apercevons que Sophie est en fait double et que ce sont deux jeunes filles qui partagent ce que nous ne percevons comme n'étant qu'une cuisine et un bureau (elles sont peut être 12 dans 25 pièces).

Ce soir, aux environs de 19h00, nous avons vu par les fenêtres du salon une maman et son petit garçon qui rentraient chez eux. L'enfant était en tee shirt sous la pluie. Nous allons vraiment avoir besoin de temps avant de nous habituer à cette peuplade étrange.


En fin de journée nous avons acheté une bouteille de vin australien pour la goûter car le Tesco la vend en cubi de trois litres. Estelle, au milieu du repas, me regarde avec ses yeux de braise et me demande : "Alors, tu le trouves comment ce parallèle ?". Le vin que nous allons peut être acheter s'appelle "Lateral" et les deux grandes sont dans la phase géométrie de leur cours de Mathématiques du CNED.


Estelle vient juste de trouver une chaine de télévision dédiée aux enfants. Ce soir, nous la regardons en famille et à 18h00, juste après les messages à caractère publicitaire, l'écran est devenu noir. En fait les petits écossais ne regardent pas la télévision après 18h00 (les programmes vont de 06h00 à 18h00).


Les enfants regardent beaucoup la chaîne "Music 4" qui est, comme son nom l'indique une chaîne musicale. Nous avons aujourd'hui découvert Niki Minaje (orthographe approximative) et sa plastique particulière. Sidonie, elle, a été surtout choquée par les changements incessants de couleur de cheveux tout au long du clip (il existe d'autres sujets d'étonnement plus évidents). Par la suite, le visionnage de l'opus "Whistle" du dénommé Flo Rida (la version de Marin est fabuleuse et il faut que je la filme) a amené le questionnement suivant (la réponse n'a pas été trouvée) : "Quel est l'avantage de mettre des seins et des fesses dans un clip ?".


Sur ce excellente nuit et à bientôt.


Les MEJEAN PAOLI

mercredi 19 septembre 2012

Une semaine déjà

Bonsoir,

Célestine, afin de nous permettre d'acheter un appartement ici, a décidé de faire fortune en devenant écrivain à succès. Elle a, à priori, le sujet mais est encore à la recherche du patronyme de son héroïne. Elle est donc en train d'éplucher, avec l'aide de Paola, l'annuaire écossais que nos propriétaires ont eu la gentillesse et la présence d'esprit de nous laisser à disposition (alors que, je vous le rappelle, nous n'avons pas de ligne téléphonique dans l'appartement).


La matinée fut marquée par deux évènements d'égale importance :

  • Le ciel, ce matin au réveil, était vierge de tout nuage ce qui est une première depuis notre arrivée en Ecosse. Nous avons eu du soleil (et plus que nous en rêvions dans nos rêves les plus fous) mais jamais sans quelques nuages qui obscurcissent périodiquement le ciel et font par la même chuter une température déjà aisément qualifiable de fraiche.
  • Le français avec Sidonie s'est passé de façon remarquablement douce. Cela ne présage en rien de l'avenir mais est suffisamment agréable pour être souligné.
Nous sommes ensuite partis (et les nuages étaient alors de retour) en direction d'un des monuments d'Edimbourg : Arthur's seat c'est à dire la colline à l'Est qui surplombe la ville. Comme nous connaissons maintenant la ville et ses moindres secrets, nous ne sommes partis qu'avec une partie (pas fait exprès mais laissé à dessein) du pique-nique de midi car nous savions que nous trouverions un Sainsbury's près du lieu de pique-nique présélectionné : l'aire de jeux à l’extrémité Est de Meadows, notre paradis à nous. Nous laissons les enfants dans l'aire de jeux en espérant qu'ils ne tuent personne (rassurez vous à cette heure tous les enfants de la ville sont à l'école) et allons faire nos courses.

Repas agréable entre soleil et ombre (les nuages) mais en gardant veste et polaire. C'est ça la magie de l'Ecosse : on pique-nique dès qu'il ne pleut pas malgré des températures aisément qualifiées d'hivernales dans nos régions d'origine (et en plus on trouve ça agréable).


Nous partons ensuite vers l'Est en direction de notre Everest du jour. En arrivant au pied du colosse (251 mètres d'altitude en sachant que nous ne partons pas du niveau de la mer), j'ai du faire face à un concert de récriminations, de jérémiades et de reproches sourds. Etant remarquablement habitué et donc totalement étanche, je me suis élancé tel un chamois sur les sentiers escarpés (rappel : 251 mètres d'altitude au point culminant). Alors, comme on a pris le chemin le plus court, c'est en effet un peu raide mais tout le monde est passé sans problème et cela valait cent fois l'effort fourni. C'est absolument fabuleux ! Non franchement je sais bien que je semble avoir perdu tout sens critique mais bon c'est vraiment très beau. Il fait un vent terrible et on peut compter sur un maximum de 50% de temps ensoleillé (quand on a une chance monstrueuse) mais tout le monde s'est régalé. Il est à noter qu'une fois arrivé au sommet, nous n'avons pu que constater l'absence remarquable et remarquée d'Arthur Bompart qui avait laissé son siège vacant (jeu de mot de classe mondiale car polyglotte et private joke, je crois que vous n'imaginez pas la chance que vous avez de lire ce type de blague). L'adage : "Les Bompart sont toujours en retard" s'est encore une fois révélé exact.


On est ensuite rentrés tranquillement en passant par Meadows (encore) qui est à pleurer au soleil couchant. En fait Meadows est notre métro à nous. Où que nous allions, nous passons toujours par Meadows.


Ce soir c'est donc notre septième jour ici. Une semaine après notre arrivée on s'est dit qu'on allait faire comme le premier soir et on a commandé chez notre fournisseur de fish&chips préféré (le choix fut facile, nous n'en avons testé qu'un). On va se coucher super tard, vers 21h30, pour fêter l'occasion
Entre nous soit dit, au bout de sept jours, Edimbourg c'est ce qu'on rêvait d'y trouver mais en mieux.
On vous fait des bises.


Les MEJEAN PAOLI

mardi 18 septembre 2012

Mary Poppins

Bonjour à tous,

L'Ecosse est définitivement assez différente de ce que nous avons connu jusqu'alors et c'est très bien ainsi car nous ne sommes pas venu chercher ici ce que nous connaissons déjà.

Dans la longue liste des trucs qui changent, laissez moi aujourd'hui vous parler :

  • Des conditions climatiques. Nous sommes partis pour notre promenade quotidienne à visée exploratoire aux environs de 14h30. Soleil radieux depuis l'ouverture des rideaux ce matin (vous êtes maintenant habitués) et donc équipement complet : polaire, coupe vent, écharpe et bonnet. Nous nous sommes aujourd'hui dirigé vers Morningside (cap au Sud) le long de la route du Pizza Hut. On en a profité pour faire un tout chez Waitrose qui est le plus grand supermarché écossais que nous ayons vu de notre vie. C'est pas mal mais pas transcendantal. Le quartier m'a lui beaucoup (mais alors beaucoup) plu mais Estelle est restée inflexible : c'est trop loin des écoles et du centre ville. Sans qu'il n'y ait le moindre lien de cause à effet, nous avons reçu une belle averse (on a même eu un peu de grêle) sur la tête et avons trouvé refuge sous le petit kiosque d'un parc qui a l'air absolument charmant. Il y a même un étang avec des cygnes et des canards tout sauf farouches puisque j'ai bien cru qu'ils allaient bouffer les doigts de mes deux plus jeunes enfants. Durant le retour nous avons eu deux autres averses et un radieux soleil le reste du temps.
  • Le service de livraison de Pizza Hut est plus que ponctuel. J'ai demandé par internet (nous n'avons pas de ligne téléphonique) une livraison à 19h30 et le livreur a sonné à l'interphone à 19h31. Le mardi c'est une pizza achetée, une pizza offerte ce qui nous a permis de manger des pizzas chères mais pas trop.
  • Aux feux rouges, il y a, immédiatement devant le feu, une zone peinte en rouge réservée aux vélos. On pourrait croire que la pluviométrie du coin découragerait nous amis fans de la petite reine mais il n'en est rien et on en croise des quantités assez importantes (avec, bien entendu, de larges garde- boue).
  • Les feux bicolores pour piétons sont doublés d'un système sonore pour les sourds (ou les étourdis).
  • On a vu un panneau : "Attention, personnes âgées".
  • On n'arrive pas à ce faire au sens de circulation des voitures et on traverse les rues la peur au ventre car on n'est jamais sûrs d'où vont arriver les véhicules.
Sinon :
  • La séance de français de Sidonie fut catastrophique.
  • Célestine a fini en cinq jours sont premier tome de Harry Potter. Elle est donc contente que sa mère rentre bientôt en France car elle va pouvoir être réapprovisionnée (les enfants sont merveilleux).
  • On regarde l'équivalent anglais de "Un dîner presque parfait" et c'est chaud bouillant.
  • Sidonie m'a demandé de confirmer que toutes les filles du monde sont amoureuses de David Guetta.
  • On a acheté une clef 3G chez O2 (qui est, je viens de l'apprendre, l'antenne anglaise de Telefonica) pour choper du wifi gratuit de chez BT. La réalité est terrible : je ne chope rien du tout de chez BT. Point positif : je sais maintenant qu'en anglais un Go se dit un "Guigua"
  • Marin a perdu une écharpe ce qui est un crime grave en Ecosse. Il l'avait selon lui perdu hier soir en jouant au cheval sur une statue de cygne. Nous y sommes retourné tous les deux ce qui m'a permis d'enfin connaître la fin de sa version (longue) de Mary Poppins et de découvrir qu'il n'y avait pas la moindre trace d'écharpe sur le troupeau de statues de cygnes. Dans ma to do list avec mon fils, il ne me reste plus qu'un entrainement à faire le faux homme invisible qui lit son journal.
Excellente nuit à tous et toutes.


Les MEJEAN PAOLI

lundi 17 septembre 2012

Prout-prout

Célestine sait être toxique et je ne lui en veux pas car je sais qu'elle le tient de moi. Ainsi hier, lors de notre sortie quotidienne sous les averses et le soleil, nous sommes allés voir un appartement à la vente qui avait (sur l'écran d'ordinateur) tout pour plaire : grand, pas trop cher et assez proche des écoles. Pourtant, lorsque nous avons atteint le bâtiment, j'ai clairement vu que ma tendre te chère ne semblait pas emballée. Il est vrai que c'est en limite des jolis quartiers et que certains bâtiments environnants ne sont pas de la plus grande fraicheur ni de la plus vive pureté architecturale. A Célestine qui demandait à sa mère, avec l'insistance dont elle sait si bien faire preuve, pourquoi l'endroit ne lui convenait pas, j'ai eu le malheur de confier : "ce n'est pas assez prout-prout pour ta mère". Je venais d'ouvrir la boîte de Pandore et après les explications d'usage, Estelle a passé plusieurs heures à recevoir moultes allusions à sa supposée prout-proutitide. Inutile de vous dire qu'elle a particulièrement apprécié.

Sinon aujourd'hui fut aussi le jour de la résolution du mystère de la chaudière à gaz (boiler par ici). Pour revenir brièvement sur les faits, nous n'avions plus de chaudière (soit quand même chauffage et eau chaude sanitaire) depuis hier après-midi. On a commencé à le prendre cool puis on s'est fait peur. Ce matin j'envoie un mail à l'agence qui me répond rapidement pour le demander plus de détails. Je commence par mettre trois heures pour voir le mail puis j'envoie ma réponse à la mauvaise adresse. Je renvoie en début d'après-midi un mail de détresse auquel on me répond poliment qu'on attend toujours ma réponse au mail du matin. Je m'exécute et on me dit que la réparation ne sera pas pour aujourd'hui car le technicien est en vacances. On tombe dans la psychose et on commence à se chauffer au four électrique. On se dit qu'on va sentir mauvais mais qu'on ne peut pas se doucher avec de l'eau à 10°C. Finalement, je vérifie un truc tout bête. Ici (et j'adooooooooore ça) toutes les prises électriques ont un disjoncteur. Cela permet de ne pas laisser en veille certains appareils et de couper sélectivement certains autres. La problème dans le cas précis est que l'alimentation électrique de la chaudière (qui est dans un petit réduit où on accède par la cuisine) se fait sur une prise située dans la cuisine, à côté du réfrigérateur. Il se trouve aussi que mon fils est un psychopathe qui touche à tout, surtout (quasiment exclusivement d'ailleurs) à ce qu'il n'a pas le droit de toucher. En rejonctant (je sais que ce n'est pas le bon participe présent mais il fait maintenant intégralement partie de mon vocabulaire) la prise, la chaudière s'est rallumée comme par miracle. S'en sont ensuivi plusieurs mails de plates excuses vers les différents employés de l'agence immobilières qui avaient eu l'imprudence de me confier leurs adresses. La honte n'était toutefois rien comparée à la douce chaleur qui s'échappait des radiateurs et aux délices d'une douche chaude et longtemps espérée.


Sinon le CNED s'est remarquablement bien passé aujourd'hui.


Nous avons par ailleurs découvert un petit canal qui arrive pas très loin de chez nous. Il y a des péniches et un pont qui se relève pour les laisser passer. C'est très joli entre deux averses.


Des bises.


Les MEJEAN PAOLI




dimanche 16 septembre 2012

La douche écossaise

Bonsoir,

Une nouvelle journée s'achève sur la ville d'Edimbourg et rien ne semble vouloir ne serait-ce qu'essayer de troubler la quiétude des lieux.

Nous avons passé un excellent dimanche si ce n'est ma séance quotidienne de torture chinoise que m'a infligé Sidonie aujourd'hui encore (jour du Seigneur ou pas, j'y ai droit sans échappatoire possible).

Echaudé par le prix comme par les qualités gustatives et organoleptiques des productions de notre voisin Subway, c'est de mes blanches mains que j'ai confectionné les sandwiches qui ont composé notre déjeuner dominical. Plat complet et varié s'il en est puisqu'ils étaient composés de pain de mie aux 5 céréales (glucides et fibres), de Philadelphia nature (produit laitier), de tomate (fruit/légume) et de jambon (protéines).
Nous avons aujourd'hui encore mangé à Bruntsfield Links car, je vous le donne en mille, aujourd'hui encore nous avons eu du soleil.
Je vous rassure, moins de trente minutes après le fin du repas, nous avons pris une saucée de belle facture qui nous a entrainé dans un café des environs immédiats de Meadows. Nous avons pu à cette occasion vérifier plusieurs choses :

  • Sortir de chez soi sans un imperméable lorsqu'on est en Ecosse est une faute.
  • Quelques minutes après leur naissance, les sages femmes (ou les pédiatres, je ne connais pas les détails) ôtent à tous les nouveaux nés écossais l'intégralité des terminaisons nerveuses dont leur épiderme est naturellement pourvu. Cela leur permet de continuer à vaquer à leurs occupations quelques soient les conditions météorologiques. Cet après midi par exemple, en pleine averse, Meadows étaient plein de gens qui faisaient du foot, du rugby, du foot américain (enfin pour ces deux derniers sports ils ont des versions sans contact dont je vous parlerai plus tard), du freesbie (ils sont fans), du footing, du golf ou même du lancer de baballe à chienchien (là aussi je vous enverrai les photos d'un instrument qu'ils ont pour jouer à la baballe sans avoir plein de bave sur les doigts et en plus en envoyant ladite baballe super loin). Ils ne semblaient pas se rendre compte de la quantité de flotte froide qui descendait du ciel. Nous on en a profité pour réviser (au chaud) les différentes pièces du coin pour éviter de continuer à passer pour des débiles profonds chaque fois qu'on doit payer quelque chose.
  • Si le parapluie n'est que très peu utilisé ici, ce n'est pas par manque de pluie mais par excès de vent.
Sinon pour la première fois de ma vie j'habite près de commerces  ce qui m'a permis ce soir, lorsque nous nous sommes aperçu que le bon déroulement de l'apéritif dominical serait compromis par l'absence de gâteaux salés, de descendre au coin de la rue acheter des Doritos et un mauvais pâté à tartiner sur du pain devenant coriace. Grisant.


Seule ombre au tableau : nous n'avons plus depuis cet après-midi ni eau chaude ni chauffage car le fusible d'alimentation de notre chaudière à gaz est semble-t-il mort. Heureusement les douches ne datent pas trop et l'appartement a une certaine inertie calorifique. Effet secondaire positif : mon épouse sera sans doute assez câline cette nuit.


Sur ce, je m'en vais la tenter avec mon épiderme doux et chaud.


A bientôt.


Les MEJEAN PAOLI

samedi 15 septembre 2012

Pipelette

Bonjour,

On a beau essayer de se blinder, de se dire qu'on est plus forts que les gens du dehors, il est relativement difficile voire impossible de faire totalement abstraction de ce que l'on nous dit.
Je vous laisse donc imaginer ma réaction lorsque j'ai ouvert les rideaux ce matin et que j'ai vu un ciel uniformément bleu. Je suis d'accord, ce sera peut être la dernière fois de notre séjour mais croyez moi, ce fut agréable à vivre.

Sinon matinée tranquille (CNED avec, pour Sidonie, la saison 2 des aventures de Thésée  : Dédale et Icare, son abruti de fils) jusqu'aux environs de 11h00 où on a sonné à l'interphone. Nous sommes complètement anglophones mais pas au niveau de l'anglais de l'interphone. Je décide donc de descendre pour essayer de capter quelques informations en direct. Et là, je ne sais pas ce qui m'a pris mais j'ai cru que j'étais jeune (passe encore) et sportif (je n'avais pourtant pris aucune substance euphorisante) et je me suis mis à descendre l'escalier à grands bonds jusqu'à ce que ma cheville gauche fasse un bruit bizarre et inquiétant. J'ai eu peur d'avoir cassé un truc important mais comme je pouvais encore marcher, j'ai fini la descente à un vitesse plus conforme à mon âge. L'homme à l'autre bout de la sonnette n'était autre qu'un facteur partiellement édenté (ce qui explique peut-être sa faible capacité à articuler dans la langue de Shakespeare). Etant néanmoins anglocentré depuis quatre jours, j
'ai compris qu'il avait un colis pour nos voisins de pallier et qu'il n'était pas contre le fait que je le récupère. Ma formation et mon métier sont de sauver les gens, j'ai donc sauvé le facteur (on ne se refait pas).
C'est après avoir remarqué une protubérance bleue sur mon pied que j'ai commencé à maudire ma proverbiale stupidité. Heureusement, ma tendre et douce étant belle ET pharmacien, elle m'a administré de l'ibuprofène et fait un strapping.

Nous avons donc pu partir pour la visite prévue du centre d'Edimbourg.
Passage préliminaire au Subway du coin (une première pour nous tous que nous n'avons, à priori, pas l'intention de renouveler).
Repas au parc puis marche vers le centre ville qui est .... génial (je cite Luca T. que je salue au passage car je sais qu'il ne lit pas ce blog). C'est magnifique, très animé mais détendu. Quand il fera 5°C et qu'il pleuvra comme ruminant qui se soulage, je serai peut être moins enthousiaste mais là, vraiment, on a été emballés.

J'ai acheté une carte SIM chez T mobile (5£ pour 500 Mo sur 30 jours) pour enfin pouvoir récupérer un peu de web. Elle fonctionne très bien sauf avec le truc d'Olivier pour téléphoner. On a du wifi BT qui passe à l'appartement mais je n'ai toujours pas trouvé comment m'y abonner pour un prix non prohibitif.

De retour dans notre quartier, les femmes sont allé faire les courses et je suis rentré avec Marin. Je me suis donc tapé deux parties de 1000 bornes et un compte rendu détaillé du film "Marry Poppins" qui a duré plus de 45 minutes. J'ai été sauvé par le retour des filles qui ont emporté mon bourreau pour aller jouer dans la cour intérieure. Il est parti en me promettant de me refaire le compte rendu complet demain car j'aurai à priori tout oublié (je n'ai pas osé lui dire que je n'avais rien écouté).

Ce soir apéritif dinatoire dans le salon avec des "scottish eggs" soit des œufs durs entourés de chair à saucisse.

Présentement, tout le monde dort, je vais envoyer tous les messages en attente et rejoindre mes troupes.

A très bientôt.

Les MEJEAN PAOLI

vendredi 14 septembre 2012

Variabilité climatique et CNED

Bonjour à tous,

Rompant avec toute monotonie, le ciel qui s'offrit à moi ce matin fut uniformément gris, sans les dégradés de la veille (faudrait pas non plus que cela devienne barbant).


Toutefois, quelques minutes plus tard, c'est un grand ciel bleu qui décorait la fenêtre de la cuisine. C'est là la magie du lieu, il fait souvent un temps pourri mais on peut toujours espérer.


Sinon ce matin c'était les grands début du CNED en Ecosse. Comme on avait oublié les feuilles, je suis parti faire des courses avec les deux grandes. Tesco, boulangerie française, papeterie puis boucherie où j'ai semble-t-il confondu prix au kg et prix à la livre ce qui m'a permis d'acheter la viande la plus chère de toute mon existence (je tairai ici le prix mais sachez que cela représente pas loin de deux ans de PIB pour certains pays en voie de développement comme la Suisse et le Luxembourg).


On est beaucoup plus au Nord que le Costa Rica, les Canaries ou même la France mais la latitude n'a à priori aucun effet sur l'envie de travailler de Sidonie ce qui m'a bloqué de longues heures en sa compagnie (le reste du temps absolument charmante). 


Le reste de la famille est allé s'époumoner dans le parc de Meadows (une merveille sous le soleil selon Estelle) puis les enfants ont gouté dans la cour intérieure de la résidence. C'est une sorte de barre d'immeuble comme on aimerait en voir plus souvent. Quelques enfants, attirés par le vacarme, sont ensuite sortis mais comme le dit Marin : "Ils sont anglais alors je ne vais pas les voir". Le premier contact sera donc pour plus tard.

Nous prenons doucement nos marques dans l'appartement qui, soyons honnêtes, ne fait rien pour nous compliquer la tâche.


Pour le moment on tient le coup.


Bises à tous.


Les MEJEAN PAOLI

jeudi 13 septembre 2012

Paris Edimbourg

Bonjour,

Nous sommes aujourd'hui le Jeudi 13 Septembre 2012. Il est 11h09 ici soit 12h09 en France. J'écris depuis le chambre de Paola et Sidonie (pour cette semaine seulement car nous avons dû mettre au point un système extrêmement complexe de rotation des chambres des enfants afin d'éviter d’insupportables et continuelles lamentations).
Nous sommes donc bien arrivés.

Laissez moi donc maintenant vous conter par le menu le voyage qui nous a conduit de la rue Jean-Pierre Timbaud (Paris - France) à la rue Bruntsfield Garden (Edimbourg - Ecosse).

Tout a tout d'abord très mal commencé car lors de la réservation de la navette qui devait nous transporter de la rue Jean-Pierre Timbaud au terminal 2 de l'aéroport Roissy Charles de Gaulle, je me suis trompé de date et ai sélectionné le 14 septembre au lieu du 12 septembre. La réservation était à 14h00 et à 14h20, j'ai appelé l'entreprise de transport qui m'a sorti un bobard concernant une panne mécanique couplée à l'impossibilité de trouver un véhicule de remplacement. Ce n'est que lors de la troisième conversation téléphonique que mon interlocuteur (avec une joie non feinte) s'est aperçu de mon erreur. Nous sommes donc passé en defcon 4 avec option métro - RER alors que nous avions prévu un transfert en defcon 1. Tout s'est toutefois bien passé et nous sommes arrivés à l'aéroport un peu stressés mais dans les temps. Il me faut néanmoins vous avouer que je n'ai rien dit à Estelle pour éviter de maximiser son stress qui était déjà élevé (elle l'apprendra en lisant cette note et je vais devoir faire face à des reproches et des moqueries plus que justifiés donc assez désagréables.)
Enregistrement des bagages sans problème et embarquement prioritaire gratuit car la cabine était archi comble et le personnel de bord cherchait des volontaires pour mettre leurs bagages cabine en soute (deal : tu mets tes bagages en soutes et tu passes gratos devant tout le monde).
Décollage à l'heure pile et Marin, qui parlait avec sa voisine (qui se trouvait être aussi sa mère), s'est endormi instantanément lorsque les roues ont quitté le sol. Ses dernières paroles furent "On mange les gâteaux dès qu'on a décollé et que le signal des ceintures s'éteint". Premier vol avec Easyjet et vol sans histoire. Les sièges nous ont paru plus confortables que ceux de Ryanair, les consommations sont bien moins chères et il y a moins de sollicitations bruyantes pour acheter tout et n'importe quoi. Marin s'est réveillé vingt minutes avant l’atterrissage en disant : "Bon, on les mange ces gâteaux maintenant ?". Récupération rapide des bagages, passage aux toilettes (avec uniquement de l'eau chaude dans les lavabos) et retrait de nos premières livres. Nous effectuons ensuite l'achat des billets de la navette qui fait la liaison avec le centre ville (soit au stand d'information des touristes soit au stop de la navette c'est à dire le N°19). C'est 6£ le billet aller retour open pour un adulte et 3£ pour un enfant. Il y a du wifi gratuit à l'intérieur, le terminal est en plein centre d'Edimbourg (Waverly station) il y en a 24h/24 et cela s'appelle Airlink. Comme tout se passait bien, le temps n'a pas eu le courage de nous gâcher le spectacle et nous sommes arrivés sous le soleil (frais et avec quelques nuages mais soleil quand même).

Je suis ensuite parti seul chercher les clefs chez Factotum qui n'était pas très loin (Dublin Street).

Nous avons alors cherché un bus suffisamment charitable pour nous déposer dans notre nouveau quartier. Le premier fut le bon et contre 6£ (en fait c'est 2x1,40£ + 4x0,70£ soit 5,60£ mais ils ne rendent pas la monnaie) nous nous retrouvâmes à moins de 100 mètres de notre nouveau chez nous de deux mois.

Comme Estelle le redoutait, nous habitons un appartement situé au troisième étage sans ascenseur. Les parties communes sont vétustes et le mobilier austère mais les pièces sont grandes, le chauffage marche (on a attendu d'avoir bien froid pour découvrir et allumer la chaudière à gaz). Il y a plein de trucs que l'on ne connaissait pas comme une sonnette à fil, un étendoir de l'espace, des prise électriques à disjoncteur, des ouvertures de fenêtres ultra techniques etc ... Je vous enverrai des photos et des descriptifs par la suite.

Une fois sommairement installés (pyjamas et brosses à dents sortis des valises), nous partîmes en quête de nourriture. Estelle voulait tenter le Pizza Hut. Il s'est avéré être à vingt bonnes minutes de marche et ne pas permettre pas de manger sur place. Nous choisîmes donc le fish&chips situé à 100 mètres de l'appartement. C'est le Globe trotter, les gens sont très gentils, la nourriture excellente (mais non diététique ou plutôt adiététique) et les prix raisonnables. Attention tout de même : ils ne vendent pas d'alcool ce qui a forcé Estelle à aller s'approvisionner au Sainsbury du coin de la rue (07h00 - 23h00 7j/7). Elle y a choisi une bière typique du coin : la Foster's (enfin coin au sens large, même très large).

Repas tranquille et coucher rapide pour notre première nuit écossaise;

A bientôt.

Les MEJEAN PAOLI

samedi 8 septembre 2012

Paris : day 4

Marin et Luisa


Bonjour à tous et toutes,

Samedi, dans le monde réel (donc pas dans le nôtre), c'est pour beaucoup le weekend avec plus de temps libre et moins de travail.
Nous en avons donc profité pour passer la journée avec les Lacroix Bertoldo ce qui fut plus qu'agréable.


Les nouvelles en provenance de Romainville étaient rassurantes et nous avons décidé de laisser nos deux ainées dans ce repaire de sauvageons indisciplinés.

Stefania et Luisa

La matinée fut occupée par un bricolage de niveau mondial.
Ludovic avait fixé deux objectifs très ambitieux : changer la chasse d'eau des toilettes de l'entrée et fixer son écran pour rétroprojecteur.
Nous sommes donc partis chez Leroy Merlin avec, et je vous le donne en mille, la voiture électrique parisienne Autolib qui a été mise en place il y a quelques mois. Le véhicule est très bien et le système absolument génial. Je pense que cela doit faciliter la vie à plein plein de gens. Il reste à souhaiter qu'il se développe et que de plus en plus de gens l'utilisent à la place de leurs véhicules personnels qui sentent mauvais et produisent du carbone.
Une fois rentrés nous avons fait preuve d'une efficacité proche du divin ce qui nous permet maintenant de regarder des films en format géant en sachant que nous pourrons satisfaire nos besoins naturels sans risque de problèmes mécaniques désagréables lors de la dernière phase du processus.


Nous sommes ensuite allé au jardin d'acclimatation en passant par Neuilly (tout s'est bien passé et curieusement, malgré la présence de chars russes, la population autochtone semble être majoritairement restée en gardant de surcroit son habit traditionnel à base de chemise rayée à col blanc). Les enfants ont abusé des manèges et nous avons profité d'un temps absolument parfait.

Paola, Marin, Estelle et Agostino

Retour en métro et séparation en deux groupes afin de garder le niveau d'efficacité que nous avions adopté dès les premières heures de la journée :
. Groupe 1 : les femmes et les enfants rentrent à la maison et les femmes nettoient les enfants.
. Groupe 2 : les hommes vont faire les courses pour le repas du soir (sushis, pizzas, glaces).

Résultats, des enfants propres qui mangent de la pizza et des adultes qui mangent des sushis et des glaces.

Paola, Agostino et Marin (caché)

Il y avait :
. Les Lacroix Bertoldo
. Les Girard Lacroix
. Les Mejean Paoli
. Les Mejean Vaucher
. Julie et Sabrina

Excellente soirée qui a failli finir avec la projection d'un film sur la TT. Jean-Luc était chaud comme la braise mais Sidonie (la grande) et Estelle ont su trouver les mots justes pour éviter que nous ne finissions à 02h00 du matin avec des hurlements de moteurs dans notre chambre (qui est aussi le salon - salle de projection) comme berceuse.

Des bises.

Les MEJEAN PAOLI

vendredi 7 septembre 2012

Paris : day 3

Pique nique au jardin des Tuileries
Bonjour,

Hier soir, après l'heure de bouclage du blog que vous êtes en train de lire, est advenu un évènement d'une portée rare et immense : Marin a perdu sa première dent de lait. Inutile de vous dire que ledit évènement était attendu depuis de longs mois. Heureusement le petit Jesus a eu la gentillesse de venir à notre secours pour cette étape qui s'annonçait difficile pour notre petit dernier. En effet, si vous avez parcouru ce modeste blog, vous n'êtes pas sans savoir que notre choupinet (une sorte de kiki de deuxième génération), n'est pas la moitié d'un psychopathe mais un psychopathe et demi. Hier matin donc, quand il a hurlé de douleur en mordant dans une nourriture quelconque dont j'ai oublié le nom et lui la saveur, j'ai vu instantanément s'ouvrir sous mes pieds des abîmes insondables (merci de faire la liaison qui concourt à l'effet dramatique qui sied à la situation). J'ai vu en un instant les jours à venir s'emplir de cris, de pleurs et de gémissements ce qui correspondait alors assez peu au programme que j'imaginais. Mais, et vous l'avez peut être déjà oublié, le petit Jesus était là et la dent (peut être elle aussi peu disposée à subir le supplice précité) sauta hors de la gencive en moins de dix heures ce qui est un record pour une bouche Mejean Paoli. La peur et la douleur firent instantanément place à la joie et la fierté et nous réglâmes les détails techniques permettant à la souris du XIème arrondissement de Paris de faire ce pour quoi elle est formée : récupérer la dent et la remplacer par une pièce de 2€.

Toi aussi, un jour, tu porteras une cravate


Une partie de la matinée fut donc consacrée à contemplation de ladite pièce, à la mise à jour du patrimoine de l'ensemble de la famille. Nous fonctionnons, je vous le rappelle, sur un système quasi marxiste puisque le gain de chacun est automatiquement alloué aux trois autres (hier, j'ai donc perdu 8 euros). J'ai conseillé à mon fils de garder cet argent quI participera plus tard à l'achat de son domicile.

Tas Mejean Paoli sur colonne de Buren


Nous sommes ensuite partis pour le centre de Paris et plus précisément la place de la Concorde où nous avons vu l'ambassade américaine et l’hôtel Crillon. Direction ensuite la place Vendôme où Sidonie a décidé de demander une bague pour son anniversaire plutôt qu'une paire de roller. Je pense relativement bien m'en tirer car elle a passé de longues minutes devant un diadème que j'estime personnellement à plusieurs millions d'euros.

Working people
Nous nous dirigeâmes ensuite vers le ministère de la Culture où nous avions rendez vous avec tonton Virgile, en habit de lumière ce qui a beaucoup impressionné les enfants. Nous avons ensuite pique-niqué dans le jardin des Tuileries avant de stimuler notre digestion en faisant un 110 mètres colonnes de Buren. 

110 mètres colonnes de Buren
Opéra Garnier
Nous avons ensuite laissé tonton Virgile retourner travailler pendant que nous nous dirigions (en passant devant l'Opéra) vers les temples de la consommation que sont le Printemps et les Galeries Lafayette.

Paola et l'instalation Vuitton au Printemps

Nous prenons, sur les conseils avisé de Stefania, un petit goûter sur la terrasse du Printemps (vue superbe) puis passons admirer la coupole des Galeries Lafayette (qui est en passant une bien pâle imitation de la coupole des halles à Nîmes.

Vue de la terrasse du Printemps
Retour tranquille en TGV (Paola n'a toujours pas intégré que tous les trains ne sont pas des TGV) puis soirée relax et nuit agréable.

A bientôt.

Les MEJEAN PAOLI