La journée d'hier a donc été conforme aux prévisions météorologiques de
la télévision britannique : de la pluie continue tout au long de la
journée. Une belle pluie fine, régulière, tenace sans être agressive.
Une seule sortie pour aller acheter l'essentiel à notre survie, rien de
plus (du vin blanc donc).
Ce matin par contre, un joli soleil frais (non parce qu'on a bien
compris que pour les chauds soleils, il faudrait attendre de redescendre
un peu plus au Sud), comme on commence à les aimer. La bonne surprise
était ailleurs : nous en sommes à la dernière séance de la première
séquence du français de Sidonie ce qui signifie une séance de révision
rapide qui passe comme une lettre à la poste. Cela passe même si vite
qu'on a le temps de faire aussi une séance de maths et d'être dehors
vers 11h30. Seul bémol dans cet océan de guimauve : les enfants ont
cassé le premier verre de notre séjour. Je prie sans y croire qu'il ne
soit pas suivi de trop nombreux congénères tombés au champ d'honneur.
Aujourd'hui gros gros programme (toujours uniquement munis de nos pieds)
: direction le centre ville puis Calton Hill qui est, comme vous n'êtes
pas sans le savoir, le plus vieux parc public du Royaume Uni. Sinon,
avant cela nous avons mangé chez Mac Donald's avec de grosses
difficultés lors de la commande. Ici, les Happy Meals n'ont pas de
dessert (heureusement, il y a quand même le cadeau tout pourri) et,
comme ils le disent dans Pulp Fiction, le "Royal cheese" se dit "Quarter
pounder with cheese". J'ai donc pris ce sandwich plutôt qu'un "Big Mac"
qui se dit bêtement "Big Mac". On a trouvé ça un peu moins cher qu'en
France mais il faudra vérifier plus en détail.
Juste ensuite, nous avons atteint le cœur commercial d'Edimbourg soit le
centre commercial : "Saint James Centre". C'est assez grand et nous
avons eu plein de soucis avec Marin. A chaque passage devant (ou dans)
un magasin, il nous a demandé de lui acheter quelque chose. Je crois que
ses séjours aux Gets et à Pont de Labeaume ne sont étrangers à cette
nouvelle façon de vivre mais je ne voudrai pas passer pour un type qui
lance des accusations gratuites en direction de gens qui achètent un
truc à leur petit neveu à chaque fois qu'ils vont faire un tour dans
l'Intermarché de Lalevade ( et je ne cite
personne). On a quand même acheté une chapka fourrée à Paola et deux parapluies qui selon moi ne survivront pas à trois ouvertures.
Direction ensuite Calton Hill en passant devant un cinéma et ses
girafes. Nous avons aussi croisé un mariage qui sortait de l'église avec
son cortège d'hommes en kilt et son joueur de cornemuse. C'est loin
d'être le premier mais on ne s'en lasse pas.
Arrivés au pied du parc (qui est, comme les anglophiles que vous êtes
tous maintenant, une colline), j'ai dû faire face aux habituelles
jérémiades de ma famille. J'ai bien compris qu'il y a du pavlovien dans
leur attitude et qu'ils ressentent une vive douleur lorsque leurs pieds
forment un angle inférieur à 87.5° avec leurs jambes. Vous connaissez
maintenant ma technique : je m'en tape et je monte. En haut, je vous le
donne en mille, c'est fabuleux et tout le monde se régale et bien sûr
personne ne vient pour me dire : "Bravo, bien joué, merci d'avoir
insisté et au fait je trouve que tu es mince et que tu as encore pas mal
de cheveux". Ma famille, c'est vraiment qu'un tas de pourris ...
Sinon en rentrant, Sidonie qui était en hypoxie grave depuis qu'on avait
acheté un chapeau à sa sœur, a retrouvé le sourire en même temps qu'une
chapka fourrée et à carreaux. Célestine est désespérée mais elle n'a
pas ce qu'on appelle communément une tête à chapeaux et tous les essais
d'aujourd'hui furent négatifs. Elle est de plus fragilisée par une
guerre terrible qu'elle mène contre nous au sujet de sa coiffure
(Estelle, qui sait prendre de la distance, est à deux doigts de se faire
envoyer des antidépresseurs et des hypnotiques de France).
Comme il faisait encore super beau, on est allé goûter au parc puis on
est rentré par Marchmont car on connait un code d'accès à du wifi (on
est des vraies racailles françaises à l'étranger) qui nous permet
d'appeler en France par le soft d'Olivier (merci encore). On a eu nos
deux mamies et c'était bien agréable.
Marin, lorsqu'il a fait le récapitulatif de sa journée, m'a dit qu'il
avait parlé avec Paola en clignant des yeux. Toutefois il attend de le
faire avec un garçon (c'est semble-t-il beaucoup mieux) et veut donc
avoir un petit frère. Je lui dis de voir ça avec sa mère et de leur
conversation je ne perçois rien à part Marin qui revient vers moi et me
demande si j'ai encore des graines. Comme je réponds par la positive, il
repart rassuré en disant : "Si papa a des graines, on peut faire un
bébé." Marin (toujours lui), mon fils, mon descendant, le futur mâle
reproducteur de la
famille qui devra assurer la perpétuation de la lignée, a peur seul dans
la salle de bains et il a besoin d'une de ses sœurs pour redescendre
du rocher d'escalade du parc de jeux de Meadows (deux mètres de haut et
des enfants de trois ans montent et descendent sans l'aide de leurs
parents).
Ce soir on teste le filet mignon du Tesco (avec des bébé-carottes Tesco et du riz organique Tesco).
On vous fait des bisous.
Les MEJEAN PAOLI
vendredi 21 septembre 2012
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