dimanche 21 août 2011

Impréparation

Port de Garachico

Bonjour à tous et toutes,

C'est du bureau de ma suite à 60 euros la nuit que je viens vous donner quelques nouvelles qui pour notre plus grand bonheur sont excellentes.

Nous avons donc quitté la France il y a maintenant trois jours grâce à l'aimable complicité de Jackie qui nous a prêté sa Toyota Corolla Verso flambant neuve (avec mini rétroviseur pour surveiller les enfants) et de papi Roland qui nous a accompagné jusqu'à l'aéroport de Marseille MP2.

Le vol Marseille - Madrid fut court et agréable et nous avons donc décidé de passer les quelques heures qui nous séparaient du vol suivant en visitant le centre de la capitale espagnole. Dépose des bagages à la consigne (4,80 euros) et transfert en bus (2,00 euros par personne) jusqu'à la gare d'Atocha. En arrivant nous voyons bien des groupes de jeunes avec des sacs à dos personnalisés et des drapeaux de leurs pays d'origine (les italiens sont bien, comme on pouvait le pressentir, les plus bruyants) mais rien d'impressionnant. Nous remontons le Prado et nous mettons en quête de nourriture qui ne soit pas spirituelle. C'est là que les choses se gâtent (impréparation) puisque tout ou presque est fermé et les rares points de vente d'aliments sont pris d'assaut par des cohortes de jeunes catholiques. Nous marchons longuement et le reste de mon équipe me rappelle très régulièrement combien : ils ont faim, ils ont soif, ils en ont marre de marcher, ils ne croient pas que nous allons survivre à cette épreuve. Nous finissons miraculeusement par trouver un échoppe qui nous fournit en nourritures solides et liquides. Nous faisons ensuite une sieste dans l'herbe entourés de ce qui est devenu des myriades de jeunes fans de benoit XVI. Estelle capte certaines conversations qui nous apprennent que la foi c'est bien mais faire des rencontres et pourquoi pas rouler des palots, c'est bien aussi. Une jeune française se plaint ainsi que le soir, ses condisciples préfèrent faire des adorations plutôt que de visiter les bars madrilènes. C'est en partant du parc que nous nous retrouvons dans une véritable marée humaine qui commence à nous foutre les chocottes. Nous nous extirpons des grands axes surpeuplés et trouvons un chinois de Madrid qui fait en une journée son chiffre d'affaire annuel normal. Retour à Atocha et à l'aéroport où nous attendons notre prochain vol qui aura finalement 90 minutes de retard.

Vol Madrid Tenerife agréable puisque presque tout le monde dort. Nous profitons de l'absence de bagage soute pour sortir rapidement et donc être en position plus que favorable dans la file d'attente des taxis. Le notre arrive et nous dit qu'il lui est interdit de prendre six personnes en même temps mais que si on lui donne 40 euros, il fera un effort. Je ne sais pas si c'est la joie d'avoir trouvé une course rémunératrice mais il a fait le trajet comme une balle pour le plus grand plaisir d'Estelle, fan de vitesse
de nuit en vieux break Mercedes. Il nous dépose au Sunset Bay Club où un veilleur de nuit fort agréable nous déleste de 190 euros contre la promesse d'un séjour inoubliable dans la charmante cité de Los Cristianos. L'appartement est correct et nous sommes surtout très fatigués ce qui nous permet de dormir presque immédiatement du sommeil du juste.

J'ai mis le réveil à 07h45 car j'ai la joie d'aller chercher la voiture à La Gomera avec le ferry de 09h00. Le programme est chargé car je dois aller récupérer la voiture à Pueblo Don Thomas puis faire tout plein de démarches avant de prendre le ferry de 13h00 pour retourner à Tenerife. Comme j'ai tout préparé je suis sans PC alors que le wifi est gratuit dans le Benchijigua Express et je regarde donc pour la centième fois les publicités pour les hôtels Fred Olsen. Traversée sans problème puis je prends le Benchi Express pour Playa de Santiago où je croise Alberto qui me dépose à côté de la voiture. Je passe dire bonjour à nos locataires du moment pour lesquels tout semble bien se passer (à part notre problème récurent de volet roulant qui pète). Je file ensuite à San Sebastian (qui possède maintenant deux stations service) pour apprendre que finalement il manquait des papiers à notre dossier et que je suis venu pour rien. Je reprends le ferry (toujours sans PC) et j'arrive vers 13h40 à Los Cristianos. Je passe ensuite environ deux heures à chercher le Sunset Bay Club sans GPS ni téléphone portable ni adresse (impréparation) en corsant la difficulté en demandant à tous les chauffeurs de taxis du coin le Sunset Beach Club au lieu du Sunset Bay Club. Je le trouve vers 16h00 et je file dans la douche pour effacer les stigmates de cette quête sous le soleil brûlant. En fin de journée nous allons récupérer la voiture laissée dans un parking souterrain pour me permettre d'arpenter le quartier à pieds. Nous montons le coffre de toit ce qui nous fait immédiatement passer à la postérité car personne ici n'a jamais vu de voiture avec un tel appendice. Nous nous attelons ensuite à la vaine tache de trouver un guide touristique de l'ile (impréparation) dans une ville où personne ne semble vouloir se déplacer hors du périmètre du quartier.

Il est temps pour moi de vous parler de Los Cristianos et Playa de Las Americas. Cette zone du Sud de Tenerife concentre à elle seule tout ce que je déteste dans le tourisme. C'est immense, noir de monde, bétonné jusqu'à la nausée (avec le plus de mauvais gout possible), avec des files ininterrompues de magasins et de restaurants et il est presque impossible de s'y garer.

C'est donc avec un plaisir certains que nous quittâmes cet endroit en direction du Nord et en passant par l'Ouest. La route est d'abord moche puis on monte et cela devient joli voire très joli à Santiago del Teide puis moche puis très joli à Garachico où nous avons testé les piscines naturelles d'eau de mer et la cafétéria "Le pâtissier" que nous recommandons plus que fortement puisque c'est beau, bien placé, très bon et fort peu cher.


Piscines naturelles de Garachico

Le pâtissier : entrée côté mer

Le pâtissier : le patio

Le pâtissier : présentation

Le pâtissier : la quiche lorraine

Nous sommes ensuite allé à Icod de los vinos qui a un petit centre historique très joli au milieu d'une grande ville très moche. Il y a un Drago millénaire dont nous avons d'abord photographié par erreur un congénère et le plus long labyrinthe de lave du monde. Nous avons roulé 20 minutes jusqu'au "centro de visitantes" pour nous apercevoir (impréparation) que les visites ne se font que sur réservation et qu'il faut avoir des notions de spéléologie.

Le drago millénaire

La cueva del viento

Nous avons ensuite essayé pendant une heure de trouver un hôtel à Puerto Cruz qui est en deuxième position des endroits les plus moches après Los Cristianos (impréparation).

Départ pour La Laguna dont on nous a chanté les beautés du centre historique. Résultat : une heure à tourner sans voir le moindre hôtel (impréparation).

Départ pour Santa Cruz de Tenerife, la capitale, où en une heure nous ne trouvons qu'un hôtel mal placé et trop cher (impréparation) mais dont nous repartons avec une carte du centre ville de La Laguna avec la localisation des hôtels.

Arrivée à La Laguna où nous tombons directement sur l’hôtel Laguna Nivaria au rez de chaussée duquel se déroule un mariage. Le prix convient, il y a de l’ADSL, on peut se garer à proximité, ce sera donc notre maison pour deux nuits. Repos, nettoyage puis nous allons manger dans un délicieux restaurant du centre ville : El Figon (Plaza del Doctor Olivera). Retour à l’hôtel pour une bonne nuit de sommeil.

Nous avons repris nos esprits et sommes bien décidés à casser cette spirale maudite de l'impréparation pour revenir à un mode de fonctionnement plus réfléchi et confortable.

Le programme des prochains jours : La Laguna, Loro Parque, Le Nord puis retour à La Gomera.

A très bientôt.

Les MEJEAN PAOLI

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