Les aventures ordinaires d'une fille (Estelle), d'un garçon (Jérôme), de leur fille (Célestine), de leur autre fille (Sidonie), de leur autre fille (Paola) et de leur garçon (Marin).
C'est de la estación marítima de Los Cristianos que je me permets
de troubler votre quiétude en cette
belle après-midi qui je l'espère pour vous est aussi ensoleillée
(à défaut d'être aussi chaude) que celle qui s'annonce ici.
Je suis donc de retour aux Canaries avant d'être de retour à La
Gomera où j'ai la ferme intention de retrouver Estelle et les
enfants.
Le voyage s'est très bien passé puisque le chauffeur du bus
Eurolines ne s'est pas aperçu que j'avais pris un billet pour le
lendemain. Il s'est par contre aperçu que j'avais pris le reçu du
paiement au lieu du billet mais je me suis platement excusé et il
m'a laissé prendre place. J'ai découvert plus tard que ledit
billet était dans mon sac, chose dont je n'avais pas été informé.
Le bus était presque plein.
Il était à l'heure à Barcelona Sants et j'ai pris mon train (ligne
R2) à 05h37 en direction du terminal 2 de l'aéroport Barcelona El
Prat.
Enregistrement de mon bagage soute sans problème puis attente en
regardant un match de basket sur les écran LCD de la salle
d'embarquement. Comme j'ai fait le malin en rentrant dans les
derniers dans l'avion, je n'ai pas pu mettre mon bagage cabine
dans les coffres ce qui lui a permis de restreindre un peu plus
l'espace, pourtant déjà faible, dévolu à mes jambes. J'ai combattu
le mal par le sommeil et ai dormi une bonne partie du vol.
Récupération du bagage soute, trajet vers Los Cristianos avec le
bus 111, descente vers le port et arrivée triomphale dans
l'indifférence générale (un comble pour une arrivée triomphale).
Sinon, ces derniers temps :
J'ai squatté deux nuits (non
consécutives) chez les Bompart. Comme ils ont remarqué que
j'avais une rhétorique bien supérieure à la leur, ils ont mis
au point une technique incroyablement fourbe. Un seul membre
du couple à la fois discute avec moi lors de nos interminables
joutes oratoires. Olivier a fait Mercredi soir (en plus
j'étais crevé par mes 15 heures de voyage) et Lydia s'est
chargée du Mardi soir (après m'avoir chargé de Martini blanc
et de vin rouge). Ma supériorité étant écrasante, je n'ai eu
aucun mal à les terrasser.
Nous avons eu une excellente nouvelle de
la part des Lacroix Bertoldo.
J'ai mangé d'excellents escargots chez ma
belle-mère préférée.
Le congé maternité de Marie-Odile a pris
fin ce matin à 09h00. C'était donc la rentrée pour elle et
pour Maelys qui est en train d'effectuer son premier jour chez
sa nourrice.
J'ai planté, avec l'aide précieuse de mes
parents préférés, un fabuleux massif de lauriers roses devant
la pharmacie d'Estelle. La mairie du village avait mis à ma
disposition 5m3 de terre, le papa de Lydia m'avait prêté sa
brouette et Olivier et Lydia m'avaient prêté une pelle et un
pick up. Comme je dispose du même grain que mon père, nous
avons passé une bonne heure à laver la place à grande eau
après la fin des travaux.
J'ai retrouvé à la maison une antenne de
remplacement pour la Corolla (l'ancienne nous a été
semble-t-il volée lors de notre passage à Tenerife). Nous
allons enfin pouvoir choisir de ne pas écouter Onda Tagoror
lorsque nous descendons au village (on va à nouveau se régaler
avec Los 40 principales et Bahia FM, deux radios pour
mélomanes acnéiques).
Vous comprendrez aisément que la vie d'un
pharmacien d'officine remplaçant n'ayant que peu d'intérêt, mon
message du jour sera plus court qu'à l'accoutumée.
Il ne me reste plus qu'à vous souhaiter une excellente journée.
Ce message sera normalement envoyé lors de ma traversée vers La
Gomera à bord du Benchijigua Express qui en plus d’être beau,
rapide et doté du wifi gratuit, met à ma disposition des prises de
220V (que demande le peuple ?).
Bonjour à tous et toutes, Il est 18h35 et je suis présentement dans le train Renfe qui va de Barcelona Sants à Montpellier. Nous sommes partis à 16h56 avec 14 minutes de retard et l'arrivée est normalement prévue à 21h09. Je suis encore sur le territoire espagnol et je viens de regarder un film qui selon moi ne restera pas dans les anales du cinéma, fussent-elles américaines. Je positive néanmoins en me disant que cela aura constitué un échauffement avant le traditionnel film pourri de fin de soirée chez les Bompart où je dois passer la nuit.
Le voyage est long (c'est le moins qu'on puisse dire) mais tout se passe relativement bien. Grâce à mon accent espagnol, j'ai fait la connaissance d'une française qui habite Tenerife et qui a un magasin d'huile d'olive à Montpellier. Comme elle prenait le même train que moi et que nous avions un peu de retard, nous avons partagé un taxi entre l'aéroport et la gare. Cela nous a couté 28,70 euros et selon elle, le chauffeur nous a pris pour des américains (peut être encore un effet collatéral de mon accent).
Il fait gris et la nuit tombe. J'ai toutefois la chance d’être assis deux rangs derrière une jeune fille qui a décidé que son style serait plus efficace si elle portait un chapeau rouge pétard, cela colore un peu le wagon. Ma voisine entame sa deuxième demi heure au téléphone (enfin avec un Iphone 4) malgré des gros problèmes de connexion. Sa conversation est donc plus que coupée et farcie de "hola, hola, hola" mais rien ne semble devoir la faire raccrocher. Comme vous pouvez le constater, ma vie déborde d'évènements fascinants.
Nous approchons de Port Bou ce qui me ravit et me pousse à vous donner les dernières nouvelles :
La chienne des voisins est en chaleur ce qui ne nous facilite pas le sommeil puisque tous les chiens errants (et mâles) des environs passent une partie de la nuit à hurler à proximité des fenêtres de notre chambre.
Marin a fêté son anniversaire hier et tout s'est très bien passé. L'horaire (ou plutôt la durée) était parfait, le surveillant de la piscine (Charly pour les intimes) n'a pas fait de crise cardiaque en voyant arriver la dizaine d'enfants et seules deux parts de gâteau fraise - chantilly de chez Lelo (excellent par ailleurs) ont fini sur la terrasse. Marin était ravi et ses amis aussi ce qui nous a rendu l'épreuve plus douce.
Célestine est invitée à un anniversaire Samedi soir à partir de 20h00. Cet horaire tardif, combiné au côté pour le moins évaporé de notre ainée, nous plonge dans un océan d'inquiétude quand à nos chances de la récupérer saine et sauve.
Nous éprouvons d'énormes difficultés à trouver un professeur de guitare pour Sidonie.
Marin va prendre les cours d'anglais avec son copain Lucas.
J'ai beaucoup progressé en technique de crawl mais malheureusement mes muscles ne suivent pas le rythme de ma progression et j'ai souffert d'incroyables courbatures une bonne partie de la semaine dernière. Il y a même certains doigts de la main droite que je ne pouvais plus fermer.
Un volcan sous marin s'est réveillé à coté d'El Hierro et il y a une possibilité de l'archipel des Canaries compte bientôt une huitième ile.
Sidonie veut faire du golf.
Estelle a commencé une nouvelle carrière mais je dois tenir le secret avant le lancement international.
Marin a eu un Lego et les deux grandes se régalent à monter et démonter l'hélicoptère de police.
Nous avons reçu en cadeau (au Tagoror) un seau à champagne qui se fixe sur la table. J'ai depuis mis au point une procédure de fabrication de glaçons de différentes tailles afin de permettre une réfrigération rapide mais durable du vin blanc de l'apéritif du weekend.
Je pèse actuellement moins que lors de mon mariage, il y a bientôt 13 ans. La perte de cheveux n'explique pas tout.
Nous avons acheté un Kindle et je vais le récupérer cette semaine. Je place beaucoup d'espoirs sur la fonction dictionnaire intégré pour motiver Sidonie à lire.
Je voudrais lancer un vibrant appel aux éditeurs français pour qu'ils cessent de vendre les livres écrits en gros caractères. Aujourd'hui, j'ai lu un opuscule de 199 pages (sans images) en environ quatre heures.
Je ne suis pas né compétiteur et selon toute vraisemblance je mourrai ainsi.
Il est toutefois des situations qui poussent n'importe quel être humain
dans ses derniers retranchements et qui déclenche, chez cette même
personne, des réactions qui semblaient lui être interdites à jamais.
Il y a quelques semaines de cela, les Bompart nous ont appelé sous un
fallacieux prétexte et en ont profité pour nous apprendre que leur
progéniture (aka Arthur B.) savait maintenant nager et faire du vélo
sans petites roues. Marin savait alors nager (enfin tout est relatif, il
flotte de manière autonome mais désordonnée) depuis longtemps (enfin
quelques semaines) mais il continuait à utiliser les petites roulettes
du vélo que mamie Danièle lui avait offert pour son 4ème anniversaire.
Si l'on rajoute à cela que Marin a presque 14 mois de plus que ledit
Arthur B., l'affront était constitué et mon apathie légendaire submergée
par un juste courroux (enfin, j'étais véner).
Nous décidâmes donc (oui, pour les grandes occasions, les justes causes
et autres échéances importantes, nous utilisons le passé simple qui leur
sied particulièrement bien) qu'il était temps de se retrousser le
maillot de bain et joignant le geste à la parole, j'ai démonté les
petites roues.
Marin, un tantinet craintif de nature, a tout fait pour raccourcir et
espacer les séances d'entrainement. Toutefois, et sans doute grâce au
gênes cyclistes de son grand père maternel, il a appris en peu de temps
et avec relativement de facilité malgré une mauvaise volonté de classe
internationale.
Nous pouvons maintenant dire qu'il sait faire du vélo et nous le devons
en partie à Arthur B. qui a su nous motiver comme les Bompart savent si
bien le faire depuis des années.
Comme nous sommes aussi dans un monde de doute et de suspicion, voici une preuve en HD.
Vous remarquerez que dans un époque du tout safe, nous sommes
particulièrement wild : on apprend le vélo torse nu, en claquettes
et sans casque.
Sinon en vrac :
Nous avons eu une longue discussion sur les
extraterrestres durant le diner de Samedi soir (pluie d'étoiles filantes
oblige bien que les nuages nous les aient cachées). Nous mangions alors
des saucisses et des merguez achetées la veille au marché de San
Sebastian. Hier soir, c'était barbecue à
nouveau avec côtes de porc. Une fois installée à table, Célestine nous a
dit : "Maintenant on parle des extraterrestres lorsqu'on mange de la
charcuterie".
Nous avons édité les invitations pour l'anniversaire de Marin. Il doit les donner cette semaine.
J'ai replanté notre arbre de Noël dans le gazon.
Le judo a commencé et tout se passe bien.
Ce matin, il y avait quatre personnes dans la
piscine lorsque je suis allé faire mes longueurs règlementaires. Cette
promiscuité est vraiment pesante.
Nous avons reçu aujourd'hui les petits
meubles de rangement de chez Ikea. Paola attend encore sa table qui
devrait arriver dans une semaine.
A l'école, Marin va faire des séances avec un orthophoniste pour apprendre à dire le "R" comme le font les espagnols.
Alberto est venu ce matin réparer le volet de la chambre de Célestine et Paola.
Sidonie va normalement prendre des cours de guitare (et je pense y aller moi aussi).
Paola fait du théâtre.
Marie, une copine de classe de Sidonie, va normalement venir à la maison Mercredi (qui est férié).
Nous avons maintenant en production (bio durable équitable) :