mercredi 23 juin 2010

Incertitude

Notre premier séjour à La Gomera est sur le point de prendre fin et il est donc largement temps de faire une sorte de point intermédiaire dans le processus qui doit nous amener à nous installer de façon plus ou moins durable sur cette île.
Un premier constat saute littéralement à mon esprit : les gomeriens ont totalement arrêté de faire des enfants dans des proportions qui permettent à une population de subsister. Nous sommes un véritable phénomène de foire lorsque nous déambulons dans les rues de cet îlot rocheux perdu au milieu de l'Atlantique. La plus dommageable des conséquences est que les maisons et/ou appartement pourvus de plus de deux chambres sont aussi durs à trouver que des gens intègres dans le gouvernement de notre très cher président. Je profite de l'occasion pour dire que mes allusions lourdingues ne sont que les conséquences du profond mépris que je porte à ces gens. Je présente mes plus plates excuses à leurs fans et leur propose, afin de faire cesser mes viles attaques, de ne pas voter pour eux aux prochaines élections. Pour revenir au sujet du jour, on a beaucoup ramé mais nous sommes sur le point de trouver enfin un lieu où loger.
Le deuxième point important et l'incroyable implantation allemande dans l'île. Le marché du Dimanche de Valle Gran Rey n'est composé que de hippies germanophiles et en tendant l'oreille il ne vous est pas possible d'entendre le moindre mot espagnol. Il en est de même pour le reste de La Gomera même si c'est dans des proportions généralement moindre. Pour l'exemple, l'endroit où nous logeons appartient à une allemande, est tenu par une allemande et le satellite que vise notre antenne ne distille que des émissions dans la langue de Goethe. Il est à noter que cela ne gêne absolument pas les enfants qui se délectent de programmes pourtant incompréhensibles.
Sinon La Gomera c'est aussi :
. Un climat très agréable où le soleil brille accompagné d'une brise marine rafraichissante. Il est aussi très marqué en fonction de l'altitude et de la côte (le soleil préfère la côte Sud).
. Un développement tout relatif et une circulation digne de la côte caraïbe du Costa Rica.
. Un trou noir pour les fonds européens. Ici, les chaussées sont larges et neuves, les murs de soutènement sont en pierre, chaque petit port a sa grue offerte par l'union européenne, les écoles sont neuves, grandes et presque vides, de superbes ferries relient les îles entre elles et les panneaux publicitaires sont remplacés par des descriptifs des aides de Bruxelles pour tel ou tel projet.
. Une eau bleue, partout visible, fraiche mais tellement propre et infinie (un régal pour les yeux).
. Une vue sur Tenerife et le Teide dont on ne se lasse pas.
. Des gens charmants et serviables.
. Une géographie hallucinante avec des paysages somptueux et variés.
. Un marina hors de prix.
. Des subtilités linguistiques rigolotes :
. On vire souvent les "S" des fins de mots d'où "Adio", Gracia" ou "Buena".
. Un mot universel et ponctuant toutes les phrases : "Vale" mais plus souvent "Vale, vale, vale" ce qui transforme les fins de conversations en concours de "Vale".
Finalement, et malgré de non négligeables changements de programme, il semblerait que nous puissions être assez remarquablement heureux ici.
Nous allons donc renter dès Vendredi en direction de la France pour prendre de grands bols de famille et d'amis avant de revenir aux environs du 15 Aout afin de parfaire notre espagnol.

A très bientôt.

Les MEJEAN PAOLI

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