Je continue cette nouvelles année aussi les citations des grands penseurs de ce monde et avec, pour ceux qui l'auraient loupée, la fabuleuse vidéo de Alain Chabat et Valérie Lemercier.
Estelle étant partie depuis hier matin selon un nouvel itinéraire rendu possible par les incessants changements d'horaires de nos facétieux amis irlandais de chez Ryanair (Tenerife Sud - Madrid - Marseille), la longueur et l'intensité de mes interactions avec ma progéniture ont subit une brutale augmentation (et pourtant je ne pars pas de très bas).
Après un Dimanche de belle facture, il m'est donc aisé de faire ce que les gens autorisés appellent un point d'étape :
- Contrairement à ce que les psychopédiatres pensent, le chantage et la menace sont des armes éducatives de premier choix et ne doivent être utilisées avec parcimonie que pour leur conserver une intacte efficacité. Pour exemple, dans ma guerre incessante avec Sidonie pour la rendre plus agréable avec son entourage (elle ne connait pas le compliment mais excelle dans la petite remarque désobligeante et/ou désagréable), j'ai récemment utilisé mon arme de destruction massive de toute dernière génération : la menace de publier sur ce même blog (dont vous n'êtes pas sans savoir qu'il jouit d'un auditoire mondial) un cliché où on la voit faire les yeux doux à un garçon dont nous tairons le prénom mais qui semble, de toute évidence et malgré ses vives dénégations, ne pas la laisser indifférente. L'arme s'est révélée avoir une efficacité tout à fait conforme à son cahier des charges.
- Paola est arrivée à un point charnière de sa vie et tout ça sans le savoir. Celle que le monde éducatif franco-canario-costaricien retiendra comme la plus grand pleureuse de l'histoire de l'Humanité (et que Jeanne a sobrement mais efficacement appelée "la sirène") a donné son récital final Jeudi dernier en pleurant de façon continue durant la deuxième moitié de son cours de judo en signe de protestation devant le refus de Roberto (notre maître Yoda à nous) de l'inscrire à la fédération canarienne de judo. J'ai donc décidé, après m’être brièvement consulté, de lui annoncer qu'il lui était maintenant interdit de pleurer hors les trois cas suivants : perte d'un membre ou d'un organe, chute d'une hauteur supérieure à 651,32cm sur une surface de densité supérieure à celle du brie de Meaux AOC après trois mois d'affinage, réélection de Nicolas S. en Mai 2012.
- Célestine, et je m’apprête à fouler aux pieds un des piliers sur lesquels toute mon existence actuelle repose, nous a emplis de joie ces derniers jours (ayé, c'est fait). La dernière évaluation du CNED et les cours qui l'ont précédé se sont merveilleusement bien déroulés. En ces instants d'autosatisfaction bien agréables, je mesure, tel le pénitent tibétain monté à pieds à Lhassa en se prosternant tous les trois mètres qui se retourne et regarde au loin, tout le chemin parcouru. Montent alors en moi ces paroles tout à la fois prière et aveu d'impuissance : "P....n, pourvu que ça dure !".
- Marin a décidé d'être pénible à table. Si j'applaudis généralement à deux mains les innovations de mes descendants, j'avoue que certaines me posent plus de problèmes que d'autres. Cet enfant a des qualités naturelles indéniables pour être chiant et je remarque qu'il ne se repose pas sur ses lauriers et travaille chaque jour, avec méthode, ce don dont (oui, j'ai hésité mais je l'ai conservé) mère Nature lui a fait .... (non, je n'ai pas osé) l'offrande. Il est malheureusement tombé dans une famille qui comprend le jeune enfant le plus pénible pour manger (aka Sidonie) et le père le plus pénible en général (aka moi, mais là c'était facile) qui aient existé depuis l'apparition des organismes vivants pluricellulaires (il a été prouvé récemment que la majorité des organismes unicellulaires qui nous ont précédé se faisaient régulièrement exclure de la cantine à cause de leur caractère insupportable et de leur refus quasi systématique de finir leurs assiettes). J'ai donc des armes puissantes de naissance et elles ont été aiguisées avec les outils les plus efficaces qui soient. Je suis toutefois conscient que je vais y perdre une partie de mes capacités auditives car les regards que me porte mon dernier né (et unique héritier mâle) ces derniers jours ne laissent que peu de place au doute.
Je laisse mon auditoire français retourner travailler afin de contribuer à la récupération rapide de notre triple A. En ce qui me concerne je vais faire du sport.
A très bientôt.
Les MEJEAN PAOLI moins la PAOLI qui bosse, une fois n'est pas coutume.
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