lundi 11 octobre 2010

Trithérapie

Cela fait maintenant plus d'un mois que nous sommes installés à Playa Santiago. Force est de constater que nous nous habituons facilement à la vie gomérienne, largement aidés, il est vrai, par les conditions plus que propices. Le temps est absolument parfait : mélange de soleil, de ciel bleu ayant le bon gout de faire de jolis dégradés avec celui du ciel, brise rafraichissante à l'ombre. Le rythme de vie est approximativement celui de la cote caraïbe du Costa Rica et on se surprend parfois à essayer de ralentir un pas déjà fort tranquille tout en essayant de faire le plus de bruit possible (malgré la faible vitesse de déplacement) en raclant consciencieusement les tongs sur la chaussée.
Les enfants s'intègrent selon des rythmes qui leurs sont propres avec, dans l'ordre décroissant : Paola, Célestine, Sidonie et Marin. Marin qui toutefois, et à son corps défendant, laisse peu à peu infuser l'espagnol en lui. Pour preuve, sa sortie remarquée du bar "La Chalana" lorsqu'il ponctua son départ par un tonitruant "Adios guapa" à l'attention de la serveuse qui est aussi aide à la cantine de l'école. Cette expression peut être traduite par "Au revoir beauté". C'est dans ce même bar que nous avons rencontrée Gwenaëlle (nous sommes poursuivis par les bretons qui nous suivent à chaque étape de notre vie : Carole puis Ingrid et Erwann puis Gwenaëlle et surement beaucoup d'autres que nous n'avons pas détectés). C'est la maman de Mateo qui est en classe avec Célestine. Elle est fort gentille et nous avons discuté un bon moment. Ils vivent ici depuis 6 ans en provenance d'Israël où ils avaient vécu 15 ans. Son mari est pécheur mais uniquement pour sa consommation familiale (comme quoi je ne suis pas le seul a avoir une profession non rémunératrice). Ils sont venus en vacances et ont décidé de s'installer. J'ai l'impression qu'ils ont une philosophie de vie assez proche de la notre.
Nous avons aussi rencontré Corinne, belge francophone qui fait des spectacles de marionnettes. Elle est ici pour se rapprocher de sa fille et de sa petite fille.
Dimanche dernier, Paola nous a démontré les progrès réalisés en théologie fondamentale depuis qu'elle a des cours de religion. En entrant dans la cuisine elle a dit : "Pion pion, c'est le jour du Seigneur, on fait des maths".
En parlant de maths (habile introduction d'un nouveau sujet), je me suis aperçu d'un curieux phénomène. En 2010, la famille MEJEAN PAOLI a 100 ans tout rond soit 37+34+10+9+6+4. Je pense qu'avec cette nouvelle, vous dormirez mieux ce soir.
Lors de la visite de nos amis, nous avons découvert un sport tout à fait captivant : "les bolas en couple mixte". Olivier et Ludovic ont été subjugués et se sont engagés à promouvoir cette discipline dans leurs régions respectives.
Maintenant attaquons la partie difficile des nouvelles du jour. Malgré des températures très largement supérieures à celles que vous pouvez connaitre en France, Estelle a froid ici et veut importer une polaire aux Canaries. Notre intégration n'étant pas achevée, j'ai peur que cette action pour le moins surprenante ne la compromette gravement.
Dernier point et non des moindres : je n'arrive pas à mettre les accents circonflexes sous Ubuntu. Merci de me pardonner les omissions.

En guise de conclusion, je voudrai rappeler que mon épouse a abandonné le domicile conjugal (et donc le lit) depuis maintenant trois jours. Les enfants sont alimentés, la maison resplendit, la lessive est à jour, les cours du CNED sont effectués et nous n'avons jamais été en retard le matin. Seule ombre au tableau : j'ai une sorte de migraine perpétuelle qui me force à prendre quotidiennement mon mélange magique : 1000mg de paracetamol, 1000mg d'aspirine et 400mg d'ibuprofène. Quand je vous dis qu'elle ne me manque pas !

Un bonjour de Playa Santiago (climat subtropical sec selon les cours de Conocimiento del medio de Sidonie).

Les MEJEAN PAOLI

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