jeudi 23 septembre 2010

Adaptation

Une des qualités dont j'espère que mes enfants seront dotés plus tard est la capacité d'adaptation. Elle est pour moi plus qu'importante car elle est utilisée chaque fois que la vie (et les occasions sont nombreuses) décide de nous envoyer une nouveauté dont nous nous serions parfois bien passé.

C'est dans cette optique que nous avons décidé de quitter quelques temps Connaux et l'existence relativement tranquille que nous y avions.

L'arrivée au Costa Rica fut en cela un changement plus que formateur car les points communs avec notre existence d'avant n'étaient pas nombreux.

Les enfants se sont adaptés en un temps record et une facilité déconcertante. Leur quotidien costaricien était pour eux absolument aussi commun que ne l'était auparavant le modèle connaulais (comme ça, vous connaissez le nom des habitants de Connaux).

Notre arrivée à La Gomera (et plus précisément à Playa Santiago) fut moins dépaysant mais les apparences sont parfois trompeuses :

. Il y avait plein de francophones à l'école de Playa Chiquita et ici nous n'avons trouvé qu'un garçon de l'âge de Célestine (avec lequel les relations sont tendues mais vous me connaissez, j'aurais plutôt tendance à m'en féliciter).

. Au Costa Rica, nous avons appris à écrire avec des lettres minuscules séparées et ici il nous faut réapprendre à écrire en attachant les lettres.

. La Gomera parle castillan mais un castillan un peu différent de celui que nous avons appris l'année dernière.

. Ici il fait moins chaud mais le soleil tape fort et laisse de jolies ombres chinoises (rouges) sur notre peau laissée découverte.

. L'année dernière on vouvoyait tout le monde et on disait « Maestra » à la maitresse. Ici, on tutoie et le maître de Sidonie ne répond qu'à « Felipe ».

. Les machettes d'ici n'ont pas la même forme que celle ramenée de Bribri.

. Ici il y a l'ADSL mais le technicien met plus de trois mois pour passer alors finalement on a moins internet qu'à la maison de Carl où l'on piratait le réseau de « Casa Viva ».

. Pour aller à l'école de Playa Chiquita, nous avions les vélos et on mangeait dans la cour le repas préparé par les parents. Ici, on prend le bus (la guagua) et les trois grandes mangent à la cantine.

. Ici les routes sont en parfait état mais il y a beaucoup moins de monde qui y passe dessus.

. Ici l'éclairage public s'éteint avec le jour qui se lève.

. Ici la jungle, le sable blanc, les animaux et la mer tiède sont remplacés par une succession de falaises, une mer fraiche, des lézards et des plages de sable (un peu) et de galets (beaucoup) noirs. A ce propos, j'ai découvert ici un son très particulier. Il s'entend lorsqu'une vague assez grosse se retire après avoir gravi le rivage. En repartant, et emmène avec elle des galets qui en roulant les uns sur les autres font un son très agréable.

. Ici la vie est rythmée par le passage des ferries Fred Olsen qui passent à toute allure en direction de El Hierro ou de Valle Gran Rey.

Nous n'aurons donc pas internet cette année car l'abonnement est de un an minimum et il n'aurait commencé que fin Novembre (au mieux). On utilise donc le wifi du Contry Club (prononcer «countri cloubé » dont nous sommes maintenant membres (c'est la grande classe capitaliste sanguinaire exploitant les masses laborieuses).


Nous avons redécidé d'importer notre Corolla à La Gomera. La nouvelle tentative aura lieu du 16 au 18 Janvier 2011. En attendant, nous avons troqué notre Opel Astra de chez CICAR pour une Nissan Micra de chez « La rueda ». Cela nous coûte un bras mais un aller (en Septembre) – retour (en Décembre) avec la Corolla nous prenait un avant-bras et huit jours de trajet.

Nous avons reçu le CNED et les enfants ont commencé à travailler. Cette année, une partie des devoirs se fait sur internet. Cela tombe bien, nous n'avons pas internet dans l'appartement.

Mon écran de 23 pouces a été bloqué quelques jours à la douane (il manquait la facture) juste pour que je ne puisse pas faire le malin quand les Bompart et les Lacroix seront là.

Oui, vous avez bien lu. Dès demain, et en deux vagues successives, nous allons recevoir nos tout premiers invités. Nous sommes absolument ravis et impatients de les voir arriver.

J'ai élagué notre palmier et je suis assez content du résultat obtenu. Des photos viendront dans quelques jours.

Nous avons eu une coupure partielle d'électricité pendant trois jours. Ce n'était qu'une ligne du disjoncteur (habilement cachée) qui était descendue. Estelle, stressée par cet état de fait contre lequel nous ne savions pas quoi faire, a décidé de toucher l'alarme pour voir si cela arrangerait nos affaires. Résultat : trois heures de sirène hurlant dans la maison et personne pour nous aider. Nous avons fini par trouver le code de désactivation : 1234. J'ai, à cette occasion, découvert qu'un son peu engendrer une très grande douleur. Je n'avais jamais testé. Estelle est depuis ce jour célèbre dans toute la résidence.

Je pense que c'est tout pour aujourd'hui. Nous espérons que vous allez tous bien.

A bientôt.

Les MEJEAN PAOLI

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