lundi 25 janvier 2010

Abuela y abuelo.


Comme vous le savez déjà, papi Roland et mamie Odile sont au Costa Rica depuis le 16 Janvier.
Leur acclimatation s'est remarquablement bien passée et ils semblent prendre beaucoup de plaisir à être ici.

Ils ont, dans le désordre et en une semaine :
. Visité le parc de Cahuita avec les québécois. Nous sommes ensuite allés prendre l'apéritif chez un italien qui a un petit établissement à l'ancienne entrée du parc (sur la route Cahuita - Puerto Viejo). C'est très joli, très calme, très agréable et très bon.
. Mangé des crêpes chez Ohlala.
. Fait des courses au Duende, au Mega Super et au Pirripli.
. Mangé des langoustes chez Maxi.
. Testé le pain de chez Maïo.
. Visité la jungle après Manzanillo.
. Testé toutes les plages entre Punta Uva et Manzanillo.
. Fait du vélo sur nos routes défoncées.
. Mangé chez Pizza Hut à Puerto Limon.
. Visité le refuge pour animaux de Cocles (une première pour nous aussi et une excellente adresse que nous recommandons vivement).
. Papi a adopté l'Imperial et le hamac, mamie la Smirnoff Ice rouge.
. Fait, à pieds et avec Sidonie, Manzanillo - Arrecife par la plage.
. Fait le marché du samedi matin à Puerto Viejo.
. Ecouté des chants à l'église évangélique de Puerto Viejo.
. Testé les stations services légales et illégales.
. Vu plein d'animaux.
. Admiré un élagage à la tico (découpe à la machette, à 15 mètres du sol, tenu par une mauvaise corde après être monté à la force des mains). Papi en est resté scotché dans son fauteuil.

Nous avons, avec le concours d'Ingrid, réservé notre voyage pour les ramener à San José :
. Forfait deux jours/une nuit à Tortuguero. Agence Terraventuras (Puerto Viejo) avec transport jusqu'à Arenal (départ de la maison).
. Deux nuits à l'hôtel "Los lagos" où nous espérons bien voir le volcan cette fois-ci.
. Transfert en minibus Arenal - San José
. Une nuit à l'hôtel "Adventure inn" car les autres étaient pleins ou dépourvus de chambres pour quatre personnes.

Il fait un temps splendide depuis leur arrivée et ils n'ont pas vu une goutte de pluie de jour.

Durant nos vacances (je sais, c'est très méchant de ma part mais nous avons des vacances durant nos vacances), Marisela a fait nettoyer le toit mais l'absence de vraie pluie ne nous a pas permis de tester son l'étanchéité potentiellement retrouvée.

Ici donc, tout va bien, on espère évidemment qu'il en est de même pour vous tous.

A bientôt.

dimanche 17 janvier 2010

Ils sont là !

Bonjour à tous,

Après un long voyage, nous les avons récupérés à l'heure prévue.

Ils sont en forme et ils ont un peu dormi cette nuit, j'espère que cela leur permettra de profiter du paysage lors du transfert vers Punta Uva.

On vous embrasse.

A très bientôt.

Les MEJEAN et les MEJEAN PAOLI

samedi 16 janvier 2010

On the road again

Papi et mamie doivent normalement être en train de patienter chez W.
Nous sommes au restaurant "Las tres hermanas" entre Playa Grande et San José. Ce restaurant sert de succulentes viandes au barbecue (nous sommes dans le pays des cowboys) et possède à l'entrée deux statues géantes (une vache et un singe) qui en plus font du bruit. La quasi totalité des clients se font photographier devant.
Il fait encore très chaud, on attend la vallée centrale avec impatience.

Bon, ça y est, on est à San José dans un hotel sans fenêtres sur l'extérieur. Comme le wifi est gratuit et fort rapide, je ne dis rien mais bon, c'est tout de même assez bizarre comme concept.

Je profite donc de la civilisation pour envoyer plein de photos sur notre album picasa.

Aux dernières nouvelles, Odile et Roland MEJEAN volent vers San José.

jeudi 14 janvier 2010

Alors, cette côte Pacifique ?

Vous connaissez tous ma propension à tirer des conclusions sur la base d'observations pour le moins partielles.
C'est donc après seulement un jour sur place et la visite d'une seule plage que je peux dès à présent vous parler, en toute (mé)connaissance de cause, du Nord de la côte Pacifique du Costa Rica.
Mes conclusions sont les suivantes (soyez attentifs, c'est du haut niveau) :
"C'est bien mais je n'y vivrait pas" ou encore "C'est sympa pour les vacances".
Tout est tellement différent par rapport à l'autre côté que s'en est surprenant :
. Le soleil se couche dans la mer, chez nous il s'y lève.
. Les maisons sont grandes, en dur, manucurées, barricadées (pas comme à san José quand même) et sous alarme.
. La végétation est incomparablement moins luxuriante sur la côte Ouest. Pour les initiés, cela ressemble à la Grande Motte en plein été.
. Les plages sont belles, larges mais les courants sont violents et il n'y a pas de végétation pour se protéger des attaques (violentes) du soleil. Les enfants eux se régalent à chercher des coquillages dans le sable. La couleur est aussi moins belle que par chez nous.
. Ici, les serveurs des restaurants parlent spontanément anglais et il faut leur répondre plusieurs fois en espagnol pour qu'ils s'y mettent enfin.
. Ici, les gens viennent en vacances, de l'autre côté, les gens viennent pour y vivre, c'est je pense la différence fondamentale d'où découlent toutes les différences qui ne sont pas strictement environnementales.
Par contre, la description que nous avait fait Jean était à mon avis exagérée. Nous n'avons pas vu de grand bâtiment et la densité des habitations est assez faible.

Sinon :
. Le restaurant de l'hôtel "Bula-Bula", "The great Waltini" est effectivement excellent, le guide "Lonely planet" était dans le vrai.
. Nous n'irons pas voir pondre les tortues car ces flemmasses ne commencent qu'à partir de 23h00 et n'ont pas d'obligation de résultat. Si j'étais un capitaliste sanguinaire exploiteur des masses laborieuses, je dirai qu'elles ont un emploi de fonctionnaire. Par ailleurs le musée des tortues a fait faillite donc pas de visite. On va donc continuer à ne rien foutre en attendant de repartir.
. Les enfants passent leur temps dans la piscine et les adultes lisent.
. Sur TV5 monde, on a vu que B. Obama veut taxer les banques. Marin a violemment réagi à cette annonce qui va à l'encontre de tous ses principes capitalistes ultralibéraux. Pour marquer sa désapprobation il a décidé d'arroser le jardin à poil.
. Les filles viennent de partir se promener jusqu'à l'hôtel "Bula-Bula" pour y retrouver le perroquet qui s'est perché sur le bras gauche de Célestine ce matin. Nous ne sommes pas tout à fait sûrs de les revoir un jour.

Une grosse bise à Jeanne qui se remet parfaitement, nous l'espérons, de son intervention chirurgicale.

mercredi 13 janvier 2010

Dégradés de nébulosités


Arenal restera pour nous un concentré de gris et de pluie. Si la pluie a parfois cessé de tomber, le gris ne fut remplacé que par le noir. Nous avons néanmoins (mais n'a-t-on pas simplement fait contre mauvaise fortune bon cœur) passé un excellent séjour. Nous avons particulièrement apprécié les piscines d'eau chaude de l'hôtel par le temps froid et pluvieux que nous avons eu durant ces deux jours. Nous n'avons rien fait de notre programme prévu et c'est ainsi, inutile de se flageller pour cela.
Par contre :


. Nous avons visité un excellent établissement (El jardin zoologico des serpientes del Arenal) avec des serpents , des lézards, des grenouilles des insectes et des papillons dans un tout petit village perdu au bout d'un route de terre. Nous avons en particulier fait la connaissance d'Elisa, 10 ans et 120 kg qui a défaut d'être une petite fille obèse est en fait un python de 10 ans et 5 mètres. Elle a beau ne manger qu'un poulet (ou un lapin) vivant tous les 10 jours et ne pas être vénéneuse (tout du moins pas plus que les autres femelles du monde animal), son souvenir restera quelques temps avec nous. L'établissement ne payait pas de mine mais comme souvent l'habit ne fait pas le moine et nous en avons eu largement plus que pour les 28.000 colones que nous a coûté la visite.
. Nous avons vu des crocodiles, des tortues, des papillons (tétanisés par les froid et la pluie) et pas de grenouilles à l'hôtel "Los lagos". Les piscines et les activités annexes sont un plus évident si vous voyagez avec des enfants. Le wet-bar est lui un gros plus si vous voyagez avec une femme et une belle-mère alcooliques.


. Nous avons acheté des chaussures pour Célestine et Marin (16.000 colones pour les deux) chez un fabuleux cordonnier de La Fortuna. J'y ai découvert la marque "Tibetland" que "Timberland" a honteusement copiée dans le nom et le logo ainsi que la très chère à mon cœur et prestigieuse marque "Paulette" qui n'est autre que le surnom dont j'affuble Paola, ma blonde folle.
. J'ai mangé du gallo pinto matin, midi et soir et j'ai adoré ça.
. Estelle nous a obligé à regarder "La boum 2" sur TV5 monde - Amérique du Sud. Elle fait semblant de ne pas avoir apprécié mais nous savons tous qu'elle ment.
. On a porté des bracelets inviolables fluo pendant deux jours et on a trouvé ça hyper chic.
Nous avons donc quitté Arenal (à 11h00) en faisant le tour du lac. La route est très belle et nous avons même rencontré un troupeau de petits animaux dont j'ai oublié le nom. Il doivent être habitués à l'homme et aux véhicules motorisés car ils sont spontanément venus autour de la voiture lorsque nous nous sommes arrêtés pour les photographier. Le lac Arenal est réputé dans les mondes du windsurf et du kitesurf et nous avons pu le vérifier car il y avait un vent impressionnant (et de belles vagues). Nous avons ensuite traversé un bonne part du Guanacaste avec ses paysages secs et ensoleillés comme dans "Out of Africa". Comme nous commencions à nous trouver ridicules de manger dans les Burger King (Puerto Limon et Guapiles à notre tableau de chasse), nous avons décidé de passer au local, durable, écologique et tout et tout : le Mac Donald's de Liberia.
Nous sommes arrivés vers 15h30 à l'hôtel Bula-Bula (ce sont eux qui gèrent la location de la maison) de Playa Grande où un charmant monsieur raide mort m'a longuement proposé de nous faire faire des tours en bateau. J'ai promis d'y réfléchir et nous sommes partis découvrir notre maison pour les trois prochaines nuits. Elle est très jolie, a trois chambres et une piscine mais est surtout caractérisée par un taux d'humidité proche du zéro absolu. Estelle est en transes et elle parcourt la maison en répétant frénétiquement : "C'est génial, tout sèche, tout sèche". Il est vrai qu'après quatre mois d'humidité caribéenne, c'est agréable. Par contre, même en essayant d'être objectif, je trouve cela beaucoup moins bien que le côté Caraïbes. C'est super sec, le vert des végétaux est foncé et poussiéreux, cela n'a pas du tout le même charme. L'Imperial est hors de prix et il n'y a que des maisons de mythomanes. Nous n'avons pas encore vu les plages, je vous donnerai un avis plus complet une fois que cela aura été fait (dès demain matin). On va buller pendant trois jours et l'endroit semble parfaitement adapté (il y a juste des tortues luth qui nidifient ici et des jolies plages au Nord).
On suit de loin vos problèmes de neige mais on vous avoue que malgré les excellentes photos de la maison cassée sous la neige envoyées par Marie-Odile et Mike, on a du mal à conceptualiser la chose. On vous envoie du chaud, si ça peut vous aider.

lundi 11 janvier 2010

Nager dans la soupe

Bonsoir,

Je suis en train de surfer discrètement assis dans le restaurant de l'hotel "Los lagos" près du volcan Arenal que nous n'avons pourtant pas encore vu. La faute à un temps plus qu'exécrable qui nous suit depuis cette nuit. Nous avons dormi puis roulé sous des trombes d'eau. Nous avons même traversé un rio (en serrant très fort les fesses mais juste derrière une voiture plus petite, plus basse et plus légère) et je pense qu'une heure plus tard, il nous aurait fallu faire demi tour. En plus de la pluie, nous avons un ciel bas et fort chargé. On ne voit donc pas très loin ni très haut, donc, pas de volcan.
Tout cela aurait pu être désagréable s'il n'y avait eu les piscines chaudes de l'hotel. Nous avons donc barboté sous la pluie pendant deux heures. On n'a même pas dû sortir pour boire un coup et je vous l'annonce avec une joie non feinte : l'Imperial se boit très bien dans l'eau chaude d'origine volcanique.
Je vous laisse, les plats arrivent.

A bientôt.

dimanche 10 janvier 2010

Marchamo y Costa de Papito y Jean-O (pour la rime)

Cela fait maintenant bientôt quatre mois que nous sommes arrivés au Costa Rica et le rythme auquel nous découvrons de sympathiques nouveautés ne faiblit toujours pas (si je m'écoutais, je dirais même qu'il augmente).
Imaginant déjà la salive perlant aux commissures de votre cortex cérébral, je m'en vais vous en compter certaines pas plus tard que maintenant :

1. Le marchamo. C'est la vedette incontestée de ce début d'année et cette popularité est tout à fait justifiée. Sous ce doux patronyme chantant aux accents sudaméricains indéniables se cache en fait un phénomène autrement moins exotique : la vignette automobile. Vous n'êtes pas sans savoir que M&C nous ont laissé, entre autres choses, un Mitsubishi Montero Sport de 1999. Certaines personnes de notre entourage costaricien appellent cela une voiture de trafiquant de drogue pour l'unique raison qu'elle est noire, avec des vitres teintées et un V6 essence glouton (qu'est ce que les gens sont médisants à Manzanillo). Elle nous a sauvé la vie durant la saison des pluie (même si celle-ci fut beaucoup plus sèche que la précédente). Depuis quelques temps, les gens me demandaient si j'avais payé mon marchamo (j'ai, je dois l'avouer, mis un bon moment avant de pouvoir le mémoriser). Comme il trônait sur le pare brise une étiquette avec un gros "10" dessus, je pensai (alors et à torts) que M&C avaient déjà fait les démarches. Mercredi, Frédérique passe nous dire bonjour et m'annonce que je n'ai pas le marchamo (le "10", c'est le contrôle technique) et que les policiers font un carnage en vérifiant le marchamo de toutes les voitures qui empruntent la seule route du coin. Je prends peur et décide que la voiture restera à la maison, quoi qu'il advienne. Cela tombe bien puisque je dois aller à Puerto Viejo retirer de l'argent car nous sommes à sec. Je pédale donc quarante minutes aller et quarante minutes retour sous le soleil mais c'est agréable et ma chaine ne saute pas une fois : le paradis avec de la transpiration. A l'aller, je croise Erwann mais aucun policier (ni au retour d'ailleurs). Le soir, nous sommes au restaurant avec Ingrid et Erwann, Stéphanie et Olivier (et Noah mais nous n'avons pas discuté car il a deux mois), Pierre et Marise et Jean. On commence à papoter et là j'apprends qu'Erwann, juste avant de me croiser, avait croisé des policiers et comme il n'avait pas son marchamo, ils lui ont mis une amende de 13.000 colones, lui ont pris les plaques et lui ont annoncé qu'il devrait aller à Bribri puis Puerto Limon pour les récupérer. Inutile de vous dire que j'étais aussi content d'avoir fait du vélo qu'eux étaient dégoutés (j'étais quand même désolé pour eux). Je suis retourné le lendemain à Puerto Viejo en vélo pour payer mon marchamo.

2. La clef 3G. Les gringos du coin sont en transes : la clef 3G est arrivée. Pour nos amis sevrés d'internet depuis des mois, voire des années, cette nouvelle a fait l'effet d'un champignon hallucinogène particulièrement violent. Elle part par dizaines, on fait la queue devant les magasins ICE comme au bon temps de l'URSS, c'est la folie. Le talon d'Achille de la chose : la couverture réseau tout sauf complète. Frédérique a déjà la sienne, je vous donnerai des nouvelles.

3. La Costa de Papito. Pour ceux qui ont fait plusieurs fois le chemin Puerto Viejo - Cocles (ou plus loin), la Costa de Papito évoque des panneaux aux slogans accrocheurs tel que "Que rico Papito" que j'utilise le plus souvent possible (c'est comme le noir, ça va avec tout). En plus de cela (et c'était déjà pas mal), ils ont aussi un spa appelé "Pure jungle spa" (je suis tout à fait d'accord avec vous, ils ont le sens de la formule). Estelle ayant reçu du père Noël un bon pour un massage, elle a convaincu sa maman de l'accompagner et elles sont, à l'heure où je vous écrit, en train de se régaler d'un "Pure immersion jungle massage" ou un truc dans le genre.
4. La casa del pan : restaurant français de Playa Chiquita. On y a donc mangé et c'est très très bon et fort joli. Seul point noir : nous avons mangé à côté d'un groupe de 19 allemands qui, bien qu'étant pour la plupart intégré depuis fort longtemps, ont gardé pour la langue de Goethe et son niveau sonore des capacités quasiment intactes. J'en profite pour lancer un appel : Carole, la propriétaire doit changer le nom de son restaurant. Elle est à la recherche d'un nouveau qui envoie du bois.

5. Jean, le guide. C'est un ami d'Ingrid et Erwann qui vit au Costa Rica depuis 13 ans. Il est guide pour touristes francophones et comme il sait plein de choses sur notre petit pays de résidence actuel et qu'en plus il est fort sympathique, on s'est dit que cela aurait été bien de le rencontrer plus tôt. Seul point noir : il nous a dit que Playa Grande, où nous allons passer trois jours, est moche comme tout. J'espère que pour une fois, il a tort.

6. La finca la Isla. Sur les conseils avisés de Jean, nous sommes allés au jardin botanique de Puerto Viejo (black beach, un peu avant Puerto Viejo, à droite en arrivant de Hone Creek). C'est très bien, très joli, très intéressant et très raisonnable au niveau du prix. On a vu plein de grenouilles rouges vénéneuses mais pas de toucan (crotte, encore raté). On vous le conseille vraiment.

7. Un évènement dans ma vie : le marcel. Jeudi, comme il faisait très chaud, je suis parti à Puerto Viejo en vélo, avec un chapeau mais sans tee shirt. A l'entrée de la BCR (Banco de Costa Rica), un des deux vigiles armés me dévisage et me dit : "camiseta". J'ai d'abord pensé lui casser le cou d'une prise de Jujitsu puis j'ai pensé qu'il avait peut-être de la famille et je suis allé acheter un truc pour cacher mon corps d'athlète. Là, dans une boutique spécialisée en vêtements moches, j'ai perdu la raison et j'ai acheté mon premier marcel (jaune en plus). Je dois maintenant faire très attention pour contenir les assauts d'Estelle et maintenir le volume de notre progéniture à son niveau actuel.

Pour finir, le séjour de mamie Danièle à Punta Uva touche à sa fin puisque nous partons Lundi matin en direction du volcan Arenal. Je pense qu'elle a passé un bon séjour parmi nous et que son adaptation a été rapide et facile. Papi Roland et mamie Odile arrivent le 16, mamie Danièle décolle le 17 et nous rentrons le jour même à Punta Uva.

A très bientôt.

mardi 5 janvier 2010

Il fallait bien que cela arrive


Cela aura mis presque quatre mois mais je viens de trouver ce qui me manque de la France : les soirées d'été.
Ici, il fait toujours chaud et le vêtement le plus chaud que je porte est un tee shirt ce qui rend la vie presque exclusivement "externe".

Je profite de l'occasion pour faire d'un morceau de récif deux coups :
. Madeleine Bompart, outre ces innombrables qualités (je prépare subliminalement mon retour) est blonde mais intelligente. Elle nous a offert pour Noël des tee shirts Décathlon en microfibres qui nous permettent d'être habillés sans avoir chaud. Pour elle qui a par ailleurs beaucoup souffert d'avoir un enfant extrêmement pénible, nous demandons à la Providence de lui rendre ses largesses au centuple (et on lui envoie des bisous).
. Les vêtements, ici, doivent être choisis selon deux critères principaux : la finesse et la faible valeur. La finesse permet de minimiser le poids à porter une fois que le tissu est gorgé de sueur (au bout de 13 secondes) et le faible prix permet de minimiser la tristesse lorsque le tissu sort de la machine à laver avec de grosses taches marron (au bout du premier lavage).

Mais revenons à nos singes hurleurs (qui ont gueulé une partie de la nuit) : les soirées. Ici, la nuit tombe d'un coup(mais vraiment d'un coup) vers 17h30. On a beau décaler l'heure de l'apéritif d'une heure, cela fait un peu tôt et on se retrouve souvent à finir la vaisselle de repas du soir à 20h15. Comme ensuite, les moustiques continuent à piquer alors que les effets anesthésiants de l'alcool s'estompent, il devient moins intéressant de rester très longtemps dehors pour profiter de la fraicheur nocturne (précoce, agréable mais relative).

Nouvel aparté : les moustiques d'ici.
Notre maison a l'avantage d'être relativement épargnée par ces charmants insectes qui ont une amusante spécificité : on ne les voit pas. On se fait piquer, c'est indéniable, mais il est très rare d'en croiser un. Estelle, toujours à la pointe de la connaissance, nous assure qu'ils sont zébrés. Mamie Danièle, elle, se fait copieusement piquer. Je me demande toutefois si elle est plus visée que nous ou si nous ne faisons plus attention aux petits ronds rouges et urticants qui sont les traces éphémères des discrets passages de nos amis de la fin de journée.

Revenons à nouveau au principal sujet du jour : les soirées. Oui, je l'avoue, les diminutions très progressives de la luminosité (avec leur concert de couleurs) dans la campagne gardoise ont un charme que j'aurais aimé retrouver ici, même en plus chaud et plus humide. A n'en pas douter, ce type d'ambiance siérait parfaitement à la dégustation contemplative d'une Imperial ou d'un Abuelo - orange (passion naissante complémentaire et non concurrente de celle de ma bière costaricienne préférée). Vous me direz que cela n'est pas grand chose comme désagrément. Vous êtes dans le vrai.

Sinon, en vrac :
. Nous avons testé Selvyn. C'est très bon mais le service est au Costa Rica ce que la boulangerie des Embiez est à la France : dans le peloton de queue. La dame que nous avons identifié comme étant la femme de Selvyn, lorsqu'elle se faisait engueuler par des clients qui attendaient depuis des heures une nourriture qui ne viendrait probablement pas, allait, pour faire bonne figure, engueuler le monsieur de la parrilada (qui n'y était pour rien, la cuisson ayant ses raisons que la restauration ne connait pas) et la serveuse québécoise (arrivée la veille au Costa Rica), qui en plus d'avoir des problèmes en anglais, ne parlait pas un mot d'espagnol. Elle était formée par un collègue employé ici depuis trois jours.
. Les éboueurs ne sont pas passés ce Lundi. Cela tombe très bien puisque cela vient après une semaine où la population, en plus d'être environ dix fois plus importante qu'à l'habitude, était dans une fièvre consumériste à la limite de la transe. Inutile de vous dire que le côté biologique du pays est encore plus difficile à cerner qu'à l'accoutumée.
. Mamie Danièle a rencontré Patricia.
. Frédérique a trouvé des locataires (quatre nuits à 200 US$ l'une) pour la maison de Carl. Ils étaient dix, venaient de San José et l'une d'entre eux étaient une belge vivant en Amérique du Sud depuis neuf ans et rentrant bientôt en Europe. Ils ont ruiné le terrain avec leurs 4x4 et ont réussi à en embourber un. Ils avaient en plus très peur de Spike et ont demandé à ce qu'il reste attaché tout le temps.
. J'ai reçu un mail d'une argentine qui veut s'installer dans la région. Le ton résolument péremptoire de mes notes est en train de me faire passer pour ce que je ne suis pas : un spécialiste du coin. Je vais lui filer l'adresse mail de Patricia qui cherche quelqu'un pour l'aider. La jeune femme qui travaillait chez elle la dernière fois s'est révélée être schizophrène : mala pata !
. Quatre glaces, un Coca light et une Imperial au bar de la plage d'Arrecife : 5000 colones.
. Salina et Martina se sont fait voler leur bouteille de gaz aux environs du jour de l'an. Il faut dire que Carl et sa charmante épouse les obligent à cuisiner sous un abri de fortune au bord du ruisseau qui coule à l'arrière de la propriété. Salina, a juste titre, a fait remarquer que la bouteille étant sans surveillance et le chien attaché, il trouvait plutôt normal que le coût de la bouteille ne lui soit pas facturé. Marisela l'a plutôt bien pris : elle lui a dit qu'il était viré et qu'il devait immédiatement vider le taudis dans lequel ils vivaient. Heureusement, les propriétaires de l'autre maison (où Martina fait le ménage) ont proposé de les héberger. Nous leur avons avancé l'argent pour acheter une nouvelle bouteille de gaz (les plus de 40.000 colones nécessaires sont hors de portée d'un grand nombres de bourses locales). Voici une des raisons pour lesquelles nous n'envisagerions pas de faire notre vie ici.
. Pour finir, voici ce qui rend les adultes costariciens mâles le plus heureux : une alarme de voiture qui fait "bip - bip - biiip" lorsqu'on l'allume ou on l'éteint. Nous avons eu droit à un concert stéréophonique ininterrompu durant les cinq jours d'occupation des deux maisons qui nous entourent.

Bonne journée à tous.

vendredi 1 janvier 2010

Et plein de felizzzzzzzzzzzzzzz


Ça y est, cette année encore, pas de buzz de l'an 2000, tout s'est bien passé.

Cela commence donc de la meilleure façon et nous espérons que cette toute nouvelle année qui finit en 10 (excellent présage selon d'anciennes croyances de l'Ouest du Turkménistan, dans les environs de Balkanabat) vous apportera tout le bonheur possible. Aux capitalistes sanguinaires (et à eux seuls) nous souhaitons la prospérité et la possibilité d'exploiter les masses laborieuses.

En ce qui nous concerne, on va juste essayer de ne toucher à rien et de continuer comme ça le plus longtemps possible.

Le réveillon s'est fort bien passé. Les denrées apportées par mamie Danièle étant épuisées depuis longtemps, nous avons mangé et bu local et ce fut tout à fait excellent (Crevettes et mahi-mahi à la Estelle). La fin de soirée a malheureusement viré au cauchemar puisque les six autres membres de la fête se sont tassés sur un canapé sentant le moisi pour regarder le monument cinématographique que n'est pas : "Treize à la douzaine". Le pire est à craindre car le disque dur de M&C contient le deuxième opus.

Aujourd'hui, il est prévu d'aller manger à midi chez Selvyn (à 200m de la maison). Selvyn est, avec Maxi (le restaurant de Manzanillo), le restaurateur prioritaire dans l'attribution des langoustes. Ils ont eu l'idée astucieuse de fournir des bateaux aux pêcheurs contre la promesse d'être les premiers servis. On vous dira si c'est bon.

Encore une fois excellente année à tous.