dimanche 15 novembre 2009

Vivre avec Alain Gillot-Pétré


Depuis le début du mois de Novembre, nous sommes officiellement en période des pluies.
Lors de mes longues recherches préparatrices (les gens croyaient alors que je passais des heures sur internet pour le plaisir, qu'est-ce que les gens sont méchants quand même), j'avais lu que la côte caraïbe du Costa Rica était caractérisée par des pluies stables tout au long de l'année (un peu comme la Bretagne mais en un tout petit peu plus chaud). Ces informations ne tenaient toutefois pas compte de la période 2008-2009 qui a vu une extraordinaire saison humide entre Novembre et Mars. La route (oui, nous n'en avons qu'une et toute pourrie en plus) était une rivière, plusieurs ponts se sont effondré et la diminution des déplacements, rendus presque impossibles, a entraîné des pénuries dans les magasins du coin. Pour l'anecdote, l'armée américaine est intervenue à plusieurs reprises (dont un héliportage d'un pont de fortune qui est toujours là d'ailleurs) ce qui tendrait à démontrer que nos belliqueux amis du Nord sont parfois sympathiques.
Depuis notre arrivée, nous baignons donc dans cette psychose de la pluie tropicale torrentielle et dévastatrice.
La conséquence la plus négative de la situation est que depuis quelques jours, à chaque goutte de pluie qui atteint le sol à moins de 30 mètres de nous, Estelle prend son air le plus grave et sérieux et nous dit (textuellement) :
"Ca y est, là, c'est parti pour un bon moment".
Entendons nous bien : elle a raison, cela dure en général plusieurs heures mais jusqu'à présent (et je suis assis sur un fauteuil en rotin les pieds posés sur un plancher de bois massif sous une charpente bois non doublée), cela s'est toujours arrêté.
Sinon, et peut être à cause de cet état de stress permanent, nous vivons sans Imperial depuis plusieurs jours. Nous tournons donc à la Smirnoff rouge (environ 4% d'alcool) ou noire (environ 7%) d'alcool qui sont des sortes de Schweeps mélangé à de la vodka. Il nous reste aussi un peu de vin blanc argentin.
En parlant de vin, nous avons goûté un excellent vin blanc pétillant argentine à l'occasion de l'anniversaire de notre amie québécoise. J'avais pensé acheter du champagne mais la seule bouteille effectivement issue de la région champenoise était aussi peu attirante qu'incroyablement dispendieuse.
Ce weekend nous sommes en évaluations gros format puisque nous avons des épreuves de :
. Français
. Mathématiques
. Histoire - Géographie - Education civique
. Sciences
. Espagnols
. Musique
. Dessin
A notre plus grande joie et pour notre plus grand soulagement, cela se passe plutôt très bien.
Samedi matin, au réveil, je regarde ma montre et lis 08h00. Je suis en retard et tout le monde dort encore. Je me lève discrètement, me prépare et part en catimini alors que Paola se lève. Après quelques centaines de mètres, je regarde à nouveau ma montre et cette fois-ci, aidé par mes lunettes correctrices, je lis 06h20. C'est la première fois de ma vie que je remonte le temps et je ne me suis aperçu de rien. J'ai fait un gros plein de légumes au marché (la saison des mamon chino est malheureusement terminée) et j'ai acheté un nouveau compas pour Célestine.
Habile transition pour vous parler maintenant des objets qui existent ici et qui ont, selon moi, totalement disparu chez nous :
. Le sale compas en mauvais plastique sur lequel on fixe un crayon à papier serré par une bague.
. La vieille pompe à vélo sur laquelle on visse un petit tuyau souple en fibres synthétiques tressées. Les vélos sont vendus avec des chambres à air à valve de type A (une pompe) et les chambres à air de rechange ont des valve de type B (une pompe). D'un autre côté la pompe type B coûte 950 colones.
J'ai acheté une paire de fausses Crocs pour 2000 colones (le retour en Europe va être un choc).
Les stéphanois nous ont laissé (entre autres) leur voiture pendant leur séjour métropolitain. C'est non seulement très gentil mais aussi très pratique et cela me permet de vous parler du carburant au Costa Rica en général et dans la région de Puerto Viejo en particulier. Le prix des carburants est ici fixé par l'état. Le prix du litre de gazole est de moins de 500 colones et celui du litre de super de moins de 600 colones (plus de précisions à venir). Cela peut sembler bien mais la première station service est à environ 45 minutes (aller) de route d'ici. Cela a donc entrainé la création de stations service non officielles (et donc totalement illégales) dont Patricia nous a donné la localisation et les tarifs : 2800 colones le gallon. Je testerai la semaine prochaine car je suis presque à sec.
La terraza, où l'adsl et rapide et peu cher et l'Imperial fraiche, est fermée depuis quelques temps. Le propriétaire des batiments a semble-t-il des normes comptables assez originales. On ne peut donc plus vous envoyer des photos pour le moment mais on a des pistes de plans B.
Notre épisode gastro-entérique semble définitivement derrière nous (et on ne va pas s'en plaindre).
Je commence à essayer de parler au gens en espagnol ce qui leur donne semble-t-il beaucoup de bonheur à voir les sourires que cela imprime sur leurs visages.

Le mot du jour : conocer (7 lettres)

1 commentaire:

jean luc a dit…

Bonjour
J'ai visité aujourd'hui votre blog sur le Costa Rica ou j'ai trouvé des articles particulièrement intéressant, donc voilà un site qui sera mis dans mes signets.
jluc