dimanche 29 novembre 2009

Se méfier des apparences


Avec Nicolas Sarkozy, les mouches, les émissions de télé-réalité, Flavie Flament, les contrôles de vitesse (fixes ou mobiles), Fanny Ardent, les poireaux en salade, les jet skis au mouillage, la mondialisation, Fox TV, le capitalisme, Vincent Lagaf, les choux de Bruxelles, le communisme, Jean-Pierre Pernod, les vêtements en laine, la politique, la publicité, les étiquettes sont un des pires maux de notre petite planète.
Les étiquettes, c'est petit, facile à utiliser, les enfants apprennent très vite à les manipuler par simple mimétisme.

Etiquette numéro 1 : le vol est une maladie très répandue au Costa Rica. Avant même de partir, la totalité des sites vous préviennent qu'il faut faire très attention à vos affaires. Toutes les chambres d'hôtel et les maisons à louer sont pourvues d'un coffre fort et ses dimensions sont directement proportionnelles au standing de l'établissement. Chaque gringo rencontré parle d'un vol qu'il a subi dès la troisième phrase qu'il vous adresse. Soyons honnêtes, nous avons été cambriolés lors de notre passage à Hoana house. Néanmoins, Estelle a oublié son parapluie au Duende et elle l'a récupéré deux jours plus tard, strictement au même endroit. A ceux qui raillent déjà mon argumentaire je voudrai rappeler que nous sommes en période des pluies et que le parapluie est ici et actuellement un des objets les plus utiles et recherchés qui soient.

Etiquette numéro 2 : le Costa Rica est un pays écologique. Samedi, nous sommes allés à Puerto Limon voir les bateaux de la Transat Jacques Vabre. Le trimaran "Crêpes Wahouu" était absent. Peut être volé par un tico ou reparti lassé d'être moqué pour son joyeux sponsor. Je l'ai déjà dit précédemment mais le fait que ce charmant pays d'Amérique centrale puisse être vu comme un champion de la cause "verte" est un sujet d'étonnement et d'amusement de premier ordre. Les banderoles de la transat déclarent fièrement : "Prendre la mer - Agir pour la terre". Lorsque nous aurons eu assez de bande passante, je vous conseille d'aller regarder les quelques photos de ces mêmes banderoles pour voir combien le biologique est ici une priorité nationale. Les seules personnes intéressées par ces questions sont des étrangers roulant dans des 4x4 dont la consommation de pétrole raffiné ne rentre pas dans la catégorie "Agir pour la terre". Comme ils importent aussi des tonnes de produits, alimentaires ou non, générant ainsi un volume de déchets par tête, à mon humble avis très supérieur à celui des ticos, les trésors de pédagogie et de persuasion qu'ils déploient sont voués à un échec absolument certain. Image illustrative et rigolote : hier, dans le "village" de la transat (strictement piéton hors camions de pompiers et ambulances), un petit groupe d'abrutis congénitaux faisait des aller-retour à vive allure en voiture en filmant les passants médusés. La question du jour : quelle était leur couleur de peau ? Oui, je sais, je me suis un peu trompé de racisme mais le pli est pris (à répéter à voix haute jusqu'à obtenir une élocution claire et fluide qui ravirait tout orthophoniste, même un peu tatillon) depuis trop longtemps pour en changer.

A part ça :
. Vendredi matin, Martina, notre voisine panaméenne, est venue pour la première fois à la maison pour faire le ménage. En analysant objectivement la quantité de saleté qu'elle a soustrait à la maison, une seule conclusion est possible : nous sommes des cochons nuls en ménage.
. Vendredi après-midi, six amis de Sidonie sont venus fêter son anniversaire. La propreté de la maison n'aura donc pas duré longtemps puisque les enfants et Martina se sont croisés au portillon de la terrasse.
. Suite à leur passage au rayon jouets du Maxi Bodega de Puerto Limon (comme nous sommes des capitalistes sanguinaires, nous ne fréquentons que des magasins qui se la pètent : Mega Super de Puerto Viejo, Maxi Bodega de Puerto Limon et Hipermas de San José) les enfants ont commencé leurs listes pour le père Noël.
. Je ne vous l'ai pas dit mais nous avons trouvé une activité professionnelle avec Estelle. Nous chantons les jingles de notre radio favorite, Radio 2. Cela donne : "Radio doooooooooooooooos, radio dooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooos, radio dos". N'en parlez pas à Estelle mais je le fais beaucoup mieux qu'elle qui ne sais pas encore rouler les "r". Cette radio est excellente et ils passent souvent les Beatles et les Doors ce qui me convient parfaitement.
. Nous avons mangé au Burger King de Puerto Limon. C'est immense, tout propre et la température à l'intérieur doit être d'environ 15°C (il y a un nuage de vapeur d'eau qui sort des climatiseurs). Estelle était encore plus contente que les enfants. Deux cheese burgers, deux petites frites et un Sunday : 3560 colones.
. Sidonie a eu une poupée qui chante pour son anniversaire. Nous avons commandé en urgence du Prozac à mamie Danièle. C'est moi qui l'ai achetée et je n'ai pas fait assez attention.
. Nous avons du Martini blanc au frais depuis plus d'une semaine et la bouteille n'est pas entamée.

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