mardi 8 décembre 2009

La vie du gringo au Costa Rica


Un des points importants du Costa Rica est le fait que pour la majeure partie des étrangers (en gros si les problèmes de poids dans votre pays d'origine sont des problèmes de surpoids et non de sous alimentation), il n'est point nécessaire d'avoir de visa. Un passeport avec six mois de validité et un billet de retour suffisent pour que l'on vous autorise à rester 90 jours dans ce pays vert et moite.
Toutefois, lorsque vous êtes un capitaliste sanguinaire ET un adepte de la décroissance (c'est plus chic que de dire qu'on a un baobab dans la paume de la main) et que vous désirez rester au moins 91 jours, il va vous falloir choisir entre deux options :

1. Sortir du territoire pour 72 heures au moins (en fait pas exactement 72 heures mais il faut que le tampon d'entrée soit à J+2 de votre tampon de sortie). Dans le coin, tout le monde va au Panama qui est juste à côté. Nul besoin d'avoir un billet de retour pour revenir au Costa Rica, contrairement à ce que je croyais. Le Panama n'ayant pas de taxes, la région frontalière est
pleine de magasins, ce qui donne un intérêt supplémentaire (on ne peut toutefois pas rapporter pour plus de 500 US$ de marchandises).

Pour y aller :

1.1. En bus. C'est facile, pas cher et long à la frontière. Par ailleurs vous avez la chance de traverser le pont à pieds et il parait que c'est extrêmement impressionnant. Pour rentrer au Panama, il vous faut par contre un billet de bus vers le Costa Rica pour prouver que vous ne resterez pas. Comme cela ne coûte rien, je ne crois pas que la méthode soit très efficace.

1.2. En voiture de location. Ce n'est pas possible.

1.3. Avec votre propre voiture. Il vous faut des papiers de votre avocat (ici, il faut passer par un avocat pour aller aux toilettes ce qui a permis l'émergence qu'une classe de gens bourrés de frics qui construisent des maisons de 500 m2 et roulent dans des 4x4 américains) qui stipule que le véhicule nous appartient. C'est plus cher, plus rapide et plus court à la frontière et vous passez en sureté dans votre voiture (pour les chochottes friquées, donc).

1.4. En bateau, avion ou hélicoptère : pas d'information disponible mais je pense que ce doit être fun.

2. Payer un fonctionnaire ayant de gros besoins d'argent ET les tampons du Costa Rica et du Panama pour qu'il vous fasse une fausse sortie. C'est risqué et cela vaut 80 US$. C'est extrêmement courant dans le coin et il ne faut pas discuter longtemps pour trouver quelqu'un qui connait ce type de monsieur accommodant.

Comme je suis quelqu'un de très honnête (et que j'ai une famille nombreuse d'où un coût prohibitif avec la solution 2), nous partons ce Jeudi à la découverte de Bocas del toro. Je vous raconterai bien entendu la découverte de ce nouveau pays.

Nous venons de faire des ailes de papillon pour le spectacle de Célestine. Pour ceux qui connaissent sa délicatesse légendaire, nulle inquiétude, elles sont blindées.

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