jeudi 17 septembre 2009

Easy Jérôme




Le voyage en détail.
Je voudrai tout d'abord parler de la Compagnie aérienne Iberia et de l'aéroport de Madrid.
J'avais lu sur internet plein de mauvais commentaires sur ces deux composantes du transport aérien ibérique.
Pour ce qui est de l'avion, il a volé du début à la fin et a donc rempli sa fonction première. Pour le reste, l'absence de petits écrans au dos des sièges nous a rendu la tâche beaucoup moins facile. En effet, les enfants n'ont que très brièvement suivi les trois films en espagnol projetés sur de pauvres écrans qui vibrent et qui sont invisibles pour des gens de moins de 1,40m. J'étais un peu dégouté jusqu'à ce qu'en sortant de l'avion, Estelle me fasse remarquer que les passagers de la classe Buisness Plus (la grande classe, pas le vulgus pecum) avaient eux aussi droit au même niveau déquipement video lowfi 2D Dolby 0.0. On s'est un peu ennuyés pendant onze heures mais pour beaucoup moins cher. Par contre, j'ai été dégouté que personne ne nous propose de passer devant tout le monde avec notre vaste progéniture.
Pour ce qui est du personnel de bord ils ont été tout à fait corrects (une dame parlait même un peu de français). Une chose remarquable est la moyenne d'âge du personnel de cabine (PNC comme disent les gens qui ont des casquettes) qui devait facilement atteindre les cinquante ans.
L'aéroport de Madrid nous a laissé un excellent souvenir. Il est tout neuf et tout propre, on ne s'est pas perdu et pourtant nous sommes des buses de l'orientation, tous nos bagages ont été correctement acheminés et cerise sur le gateau (et non pas cherry on the cake comme certains d'entre vous ont la fâcheuse habitude de le dire), il y avait une superbe salle de jeux pour les enfants avec plein d'activités et mêmes des toilettes réservées). On a même pris le train entre le terminal 4 et le terminal 4S ce qui a plongé Marin dans des abîmes de perplexité (cela faisait des heures qu'on lui disait qu'il allait reprendre l'avion).

Après seize longues heures de voyage, nous atterrissons donc à San José avec quelques minutes d'avance. Trois minutes avant qu'on nous demande de remonter nos sièges et nos tablettes après avoir ajusté nos ceintures, nous avons eu droit à la distribution de documents à remplir (alors que le Costa Rica n'est pas aux USA comme chacun le sait). Grosse pression car nous sommes nombreux et nous n'avons qu'un stylo bille. C'est donc moi qui me suis tapé le remplissage des treize formulaires (deux par personne et un familial).
L'immigration passe en cinq minutes, les bagages arrivent tous en à peine plus et le douanier nous félicite pour notre nombreuse famille et se fout complètement de ce qu'on peut avoir dans nos valises. Autre bon point : les toilettes non magnifiques et très propres.

A la sortie je laisse Estelle, les enfants et les bagages et n'en vais à la rencontre de Dino, notre taxi que le lodge a réservé pour nous. Je vois donc s'avancer un grand black avec un grand sourire qui me dit texto "Easy Jérôme". Je pense que je devais avoir une tête un peu stressée.

Je récupère les hommes et le matériel, nous chargeons tout dans un minibus et nous quittons l'aéroport à 15h20 pétantes : la grande classe.

Il flotte et San José est un immense bouchon inintéressant ce qui permet à Célestine et Sidonie de s'endormir instantanément sur moi. Marin et Paola suivront rapidement.

Après San José, c'est assez simple. On roule comme si on était dans le film Jurrasic Park (le premier, les autres sont nuls). La route est assez mauvaise et il y a des flics (je suis un peu vert, je pensais qu'il n'y en avait pas ici) et des camions dont beaucoup ont énormément de mal à atteindre le sommet des collines (et plein d'ailleurs abandonnent en chemin et se garent un peu en plein milieu). Le soleil se couche à 17h30 et il fait nuit noire à 18h30. Le trajet est super long (surtout quand vous avez déjà fait Marseille - Madrid - San José avant) et la nuit, c'est pas très facile de voir à plus de 10 mètres donc on passe à côté d'une grande partie du paysage. En arrivant à Puerto Limon ça devient un peu surréaliste car il y a plein de gros camions et des montagnes de containers dans des enclos barricadés et sur éclairés. Après Puerto Limon, la route n'est pas plus mauvaise mais il y a plein de monde qui marche dans la nuit au bord de la route et on se demande encore comment on n'en a pas écrasé deux ou trois (pareil pour les nombreux crabes paumés sur la route et ayant malgré tout gardé leur volume initial).

Les deux cent derniers mètres sont parcourus sur un chemin qui fait passer celui de la maison cassée pour une autoroute américaine.

Vient ensuite le pire moment du voyage. On ouvre la porte du minibus et on se met à respirer de la soupe chaude. Pour ceux qui ont regardé "Abbyss" plus de dix fois, cela fait penser à la scène ou il apprend à aspirer le liquide qui va l'aider à respirer.

Enfin, on râle mais on est arrivé.

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