dimanche 20 septembre 2009

La dent manquante de Sidonie


Le Costa Rica, en fait, c'est exactement comme la France. La preuve : ici aussi les dents tombent.

Hier matin nous sommes allés nous promener du côté gauche du lodge. Comme on pouvait s'y attendre, il a fait chaud et humide. Nous coupons de grandes feuilles d'une plante inconnue (je sais, nous avons fait de la botanique à la fac mais cela fait très longtemps maintenant) pour faire des éventails et les enfants y font des trous pour faire des masques.
Nous passons à côtés du Collegio y Escuela complementaria de Cahuita mais malgré nos recherches, nous ne voyons que le panneau.
Nous allons ensuite à la plage qui elle aussi est noire et presque déserte. L'eau est transparente et chaude, il y a des petites vagues. Il y a aussi un chien qui veut jouer à rapporter un bâton. Lorsque nous repartons de la plage, Célestine est très triste que nous le laissions tout seul.
Sur le chemin du retour nous passons chez Brigitte où je loue un vélo pour le reste de la journée (3000 colones) et où nous convenons du prix pour le nettoyage d'un sac de linge sale (4000 colones). Le vélo a un système de freinage spécial : il faut rétro-pédaler pour ralentir.

Vers 16h00, je pars au centre ville en vélo pour faire les courses. Le vélo est définitivement le meilleur moyen de locomotion car son extrême étroitesse permet de slalomer entre les innombrables trous de la route. Je me suis même fait plaisir en déposant un buggy. Certains me diront qu'un Ducati Hypermotard 1100S pourrait être plus efficace et plus plaisant mais ce serait oublier qu'il est impossible de survivre plus de quatre secondes avec un casque et un blouson épais. J'achète du poulet congelé mais je n'arrive pas à lire l'étiquette et je ne sais pas quelle partie de l'animal j'ai acheté. J'ai aussi pris une espèce de saucisse de Strasbourg géante.

Retour avec classe et célérité durant lequel je croise un dame qui semble persuadée que je suis allemand : "German ?, Deutschland ?". Je dépose les courses (le beurre ne survit pas très longtemps par ici) puis je passe rendre le vélo chez Brigitte et déposer le linge.

Au moment de préparer le repas, je m'aperçois que mon poulet congelé est sous la forme de deux cuisses. Nous n'avons pas de four et si nous essayons de le cuire à la poêle, la température de la cuisine atteindra celle de la surface du soleil. Je tente donc de désosser la bête et la conclusion est limpide : même avec un bon couteau, il est très difficile de désosser des cuisses de poulet cru (j'espère que mon expérience aidera certains d'entre vous).

Pour finir car je vois que notre expérience intéresse certains d'entre vous. Sachez que notre voyage n'est possible que parce que nous sommes, mon épouse et moi, deux aventuriers aussi endurcis qu'expérimentés.
Deux exemples :
. Avant-hier matin, Estelle crie dans la salle de bains qu'il y a une énorme bête dans la douche. Je cours pour tuer à mains nues la mygale ou l'anaconda. En fait, c'est un colibri.
. Le même jour, je suis sous la douche et je prends le savon. J'essaie de le faire mousser mais rien à faire, pas la moindre bulle. J'appelle Estelle à la rescousse. En fait, il y a encore la protection en plastique autour du savon. Je précise toutefois que sans lunettes je suis considéré comme presque aveugle.



Aucun commentaire: