mercredi 26 septembre 2012

Cours de sociologie

Bonsoir,

Cela fait maintenant deux semaines que nous sommes arrivés à Edimbourg et ma foi, contre toute attente, la capitale écossaise ne semble pas trop en souffrir.


Ce matin fut, comme depuis trois jours maintenant, gris et pleuviotant. Nous en avons profité pour faire du CNED ce qui, quand on est seul avec les quatre, prend un peu de temps. Comme cela prenait du temps on a fait une pause déjeuner puis un sprint final jusqu'en milieu d'après-midi où, miracle, le soleil a fait son apparition.


Et c'est la la première partie du cours de sociologie d'aujourd'hui. J'ai en effet compris pourquoi, au mépris de toute rationalité et toute prudence (fut elle élémentaire), nos amis de au dessus de la Manche se précipitent presque nus sur les côtes inondées de soleil que le Sud de l'Europe met (complicement) à leur disposition, alors même que leur épiderme, par l'action conjuguée de la génétique et du manque de soleil autochtone, n'est que pâleur et évanescence. Je me suis en effet retrouvé, moi qui ne suis ici que depuis quatorze jours, à fermer les yeux d'aise (tout engoncé dans ma polaire et mon coupe vent Decathlon), lorsque, quittant Bruntsfield Gardens pour Bruntsfield Place, je fus littéralement inondé de soleil.


Réchauffé par ce petit miracle de thermodynamique positive, nous partîmes vers Harrison Park dans Merchiston. C'est le long de Union Canal et c'est assez joli. Il y a une aire de jeu où les enfants ont eu tôt fait, selon une technique maintenant rodée, de faire fuir l'ensemble des personnes présentes par leurs bavardages incessants dans une langue non shakespearienne.


Mon itinéraire de retour fut jeanpaoliesque (c'est à dire par des petits raccourcis qui rallongent considérablement la distance à parcourir) et nous nous trouvâmes sur Polwarth Terrace. Nous venions de faire l'aller dans des quartiers aisément qualifiables de populaires (même si, avec les prix de l'immobilier dans le coin, les propriétaires sont potentiellement très riches) et force est de constater que lors du retour, sur une rue parallèle distante de moins de cent mètres, il n'en était pas de même.


Pour cette deuxième partie de mon cours de sociologie, j'ai utilisé un marqueur tout à fait novateur : la marque des véhicules. J'avais pour cela un détecteur de dernière génération: Marin. Mon fils, ma bataille, est en effet en train d'apprendre toutes les marques de voitures. Il est aidé en cela par sa sœur ainée qui le fait travailler des heures durant sans que l'un ou l'autre ne semble jamais se lasser. Je passe d'ailleurs (et c'est assez rare pour être souligné), pour une sorte d'érudit absolu car je connais toutes les marques. Soyons clairs : les personnes qui on spontanément envie de dire "A vaincre sans péril on triomphe sans gloire" sont des personnes qui n'ont pas d'enfant de plus de quatre ans. Nous avions donc, durant tout notre trajet, la litanie incessante des marques automobiles et nous passâmes , le temps d'un embranchement, de : Nissan - Vauxhall - Peugeot - Ford - Mazda - Citroen à : BMW - Volvo - Mini - Audi - Jaguar - Range Rover - Porsche. Trois remarques :


  • Beaucoup plus de Peugeot - Citroen que de Renault
  • Immensément plus de BMW que de Mercedes
  • Des Mini partout, mais alors partout et nos quatre enfants ont pris l'habitude de hurler (au sens premier du terme) : "Mini" à chaque fois (et elles sont nombreuses), qu'une de ces charmantes copies embourgeoisées surgit à l'horizon. Si deux enfants ou plus le disent en même temps, c'est cadeau bonus torture sonore : on a droit à "Chips, me debes un helado" mais cela fera partie d'un article ultérieur.
En rentrant nous sommes passé au Tesco (on est à deux doigts de taper un high five au vigile quand on rentre) puis Benjamin Gates (832154ème visionnage), douche et repas.
Les filles lisent (oui, Estelle MEJEAN PAOLI, Sidonie lit ... enfin je pense), Marin joue avec le téléphone de mamie Danièle et je vais aller rompre cette belle harmonie et recevoir un tombereau de jérémiades pour leur faire éteindre la lumière.
A bientôt.
Les MEJEAN PAOLI moins celle qui doit être chez les Bompart à manger des trucs avec du goût et boire du bon vin (maudite sois-tu).
PS : ça y est, il pleut à verses.

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