dimanche 16 septembre 2012

La douche écossaise

Bonsoir,

Une nouvelle journée s'achève sur la ville d'Edimbourg et rien ne semble vouloir ne serait-ce qu'essayer de troubler la quiétude des lieux.

Nous avons passé un excellent dimanche si ce n'est ma séance quotidienne de torture chinoise que m'a infligé Sidonie aujourd'hui encore (jour du Seigneur ou pas, j'y ai droit sans échappatoire possible).

Echaudé par le prix comme par les qualités gustatives et organoleptiques des productions de notre voisin Subway, c'est de mes blanches mains que j'ai confectionné les sandwiches qui ont composé notre déjeuner dominical. Plat complet et varié s'il en est puisqu'ils étaient composés de pain de mie aux 5 céréales (glucides et fibres), de Philadelphia nature (produit laitier), de tomate (fruit/légume) et de jambon (protéines).
Nous avons aujourd'hui encore mangé à Bruntsfield Links car, je vous le donne en mille, aujourd'hui encore nous avons eu du soleil.
Je vous rassure, moins de trente minutes après le fin du repas, nous avons pris une saucée de belle facture qui nous a entrainé dans un café des environs immédiats de Meadows. Nous avons pu à cette occasion vérifier plusieurs choses :

  • Sortir de chez soi sans un imperméable lorsqu'on est en Ecosse est une faute.
  • Quelques minutes après leur naissance, les sages femmes (ou les pédiatres, je ne connais pas les détails) ôtent à tous les nouveaux nés écossais l'intégralité des terminaisons nerveuses dont leur épiderme est naturellement pourvu. Cela leur permet de continuer à vaquer à leurs occupations quelques soient les conditions météorologiques. Cet après midi par exemple, en pleine averse, Meadows étaient plein de gens qui faisaient du foot, du rugby, du foot américain (enfin pour ces deux derniers sports ils ont des versions sans contact dont je vous parlerai plus tard), du freesbie (ils sont fans), du footing, du golf ou même du lancer de baballe à chienchien (là aussi je vous enverrai les photos d'un instrument qu'ils ont pour jouer à la baballe sans avoir plein de bave sur les doigts et en plus en envoyant ladite baballe super loin). Ils ne semblaient pas se rendre compte de la quantité de flotte froide qui descendait du ciel. Nous on en a profité pour réviser (au chaud) les différentes pièces du coin pour éviter de continuer à passer pour des débiles profonds chaque fois qu'on doit payer quelque chose.
  • Si le parapluie n'est que très peu utilisé ici, ce n'est pas par manque de pluie mais par excès de vent.
Sinon pour la première fois de ma vie j'habite près de commerces  ce qui m'a permis ce soir, lorsque nous nous sommes aperçu que le bon déroulement de l'apéritif dominical serait compromis par l'absence de gâteaux salés, de descendre au coin de la rue acheter des Doritos et un mauvais pâté à tartiner sur du pain devenant coriace. Grisant.


Seule ombre au tableau : nous n'avons plus depuis cet après-midi ni eau chaude ni chauffage car le fusible d'alimentation de notre chaudière à gaz est semble-t-il mort. Heureusement les douches ne datent pas trop et l'appartement a une certaine inertie calorifique. Effet secondaire positif : mon épouse sera sans doute assez câline cette nuit.


Sur ce, je m'en vais la tenter avec mon épiderme doux et chaud.


A bientôt.


Les MEJEAN PAOLI

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