dimanche 18 octobre 2009

Déjà trois ans !

Il y a trois ans aujourd'hui il faisait gris sur Nîmes mais on s'en foutait royalement car Marin venait de naître et tout s'était bien passé.
L'après-midi j'ai travaillé à la Coupole et ça, par contre, cela faisait longtemps que je ne m'en foutait plus et que je savais que je ne ferai pas ça toute ma vie.
Estelle était en congé maternité depuis quelques temps déjà, Célestine avait 5 ans, Sidonie 4 ans et Paola 2 ans.
Ce n'était qu'il y a trois ans et cela semble pourtant il y a une éternité.
Depuis, il s'est passé plein de choses, j'ai eu plein de projets plus ou moins réalisables et puis finalement, nous avons eu l'opportunité de partir pour un an.
Je voulais tester un changement de vie radical et je dois dire que j'ai été servi :
. Nous avons un seul point d'eau chaude dans la maison : la douche.
. Notre bien le plus onéreux est, de loin, ma paire de lunettes.
. Notre surface habitable a été divisée par 4.
. Nous n'avons ni internet ni téléphone.
. Nous n'avons pas le moindre objet fonctionnant avec un moteur.
. La majeure partie de ce qui fait la facilité de la vie européenne telle que nous la connaissons est inconnu ici.
. Chaque fois qu'il pleut, le risque de coupure électrique est plus qu'important et le bruit généré par les gouttes sur le toit en tôle nous oblige a parler nettement plus fort.
. L'eau du robinet n'est pas potable.
C'est pour moi une grande joie de voir combien il nous a été facile de nous habituer à ces changements. Il va sans dire que c'est beaucoup plus facile pour les enfants qui ont une mémoire et des habitudes bien moins "rigides" que nous les adultes.
En ce qui me concerne j'aime plutôt cette gymnastique cérébrale qui consiste à constamment "recadrer" les anciens réflexes.
Pour ce qui est de la journée d'aujourd'hui :
. Je me suis levé à 07h00 et je suis tout de suite parti en vélo à Puerto Viejo.
. Distributeur automatique, Pearl Harbor, ferreteria (quincaillerie), puis poulet rôti et marché.
Afin de vous montrer que certains côtés de la vie du Costa Rica sont tout de même nettement moins chers qu'en France, voici les notes de fruits et légumes et de quincaillerie :
. 2kg de tomates, 1kg de carottes, 2 salades, 2 avocats, 2kg de bananes, un piment rouge, 2kg de pommes de terre, 1 chou-fleur : 6.800 colones
. Un assortiment de 8 clés plates, un assortiment de 4 tournevis, une clé à molette : 32.000 colones
. Retour en vélo surchargé et avec difficulté car le guidon de mon vélo se desserre et je dois rouler en tenant la fourche pour ne pas tomber (oui en effet, ce n'est pas cher mais le rapport qualité-prix n'est tout de même pas si exceptionnel que cela)
. Nous partons en famille vers la Terraza (Sidonie perd régulièrement sa pédale gauche. Vous ai-je parlé de la qualité des produits manufacturés vendus ici ?). Repas pâtes - pizzas (j'ai même droit à un verre de grappa au moment de partir).
. Durant le retour, Célestine chute magistralement et s'écorche fortement le genou gauche (le droit, c'était lors de sa cascade de la veille). Estelle récupère 2kg de fromage (un seul bloc sous vide) et du jambon chez Patricia (11.000 colones le tout).
. Nous couchons Marin et je rafistole Célestine. Avec elle et Paola, nous gonflons des ballons que nous suspendons sur le fil d'étendage. Estelle et Sidonie vont faire des courses au Duende. Elles achètent un gâteau et des bougies. Le tiramisu (troisième exemplaire choisi par un employé du Duende car les premiers étaient moisis), est tout écrasé et sent le solvant organique. Il part donc directement à la poubelle, une fois les bougies soufflées.
. Nous partons ensuite au Shawandha lodge pour le repas d'anniversaire. Le cadre est magnifique, nous sommes presque seuls, la propriétaire est charmante, il y a du Martini blanc et nous buvons un agréable vin blanc chilien (premier vin depuis notre arrivée).
. Retour dans la nuit et la bonne humeur. Malheureusement, Célestine trouve les meubles de la terrasse dans une position inhabituelle : nous avons été cambriolés. Heureusement pour nous, nous ne possédons pas grand chose et le bilan reste modeste : un disque dur, mes outils tous neufs et les deux sacs à dos des grandes. L'ambiance et un peu plombée et les enfants sont inquiets. Nous les rassurons et les couchons.

Le vol est un fléau mondial mais il est ici plus présent qu'ailleurs. Nous essayons de relativiser et tâcherons, à l'avenir, d'être plus prudents encore. Pour ceux qui prévoient de nous faire la joie de venir nous rendre visite, pensez bien à ne rien apporter qui ait une quelconque valeur : la nature dégrade ce que les hommes ne volent pas.

Le mot jour : atraco (6 lettres)

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