lundi 5 octobre 2009

La veille du E day (E pour escuela)

Aujourd'hui restera dans les annales de notre famille comme la veille d'une ère nouvelle.
C'est en effet demain que Marin, le dernier de la meute, rentre à l'école.
Afin de fêter dignement l'évènement, nous avons décidé de le mettre dans une école au Costa Rica, histoire de corser la chose.
Les grandes sont un peu anxieuses mais les petits sont à priori contents, ce qui, espérons le, durera un peu.
Aujourd'hui nous sommes allés pour la première fois du côté droit de la route à la sortie de notre chemin. En effet, c'est au chemin suivant (à droite donc) que ce trouve le panneau "Chocoart" qui se targue de vendre du chocolat artisanal. Le chemin est raide et nous arrivons (moi, trempé) à une petite cabane où un petit panneau nous invite à sonner. Une charmante dame bilingue arrive et nous vend du chocolat de différentes saveurs et du vinaigre de banane bio.
La descente est plus facile et nous rentrons (moi, trempé).
Un rapide sondage auprès des enfants pour savoir qui veut aller au "Duende" faire les courses avec Estelle la condamne à y aller seule.
A peine arrivés à la maison, la voiture des français rencontrés à Cahuita apparait et Estelle, cette flemmardasse, est à l'intérieur. Elle est passée outre l'expression populaire et a ainsi évité le "Duende".
Comme toute sale capitaliste pollueuse, elle y va ensuite en voiture avec Cathy et moi je manifeste ma désapprobation en faisant un café bio à tout le monde (je sais, ma mère me dit souvent que je suis un extrémiste).
Les deux consuméristes folles reviennent avec plein de trucs pas durables dont un pâté (c'est écrit dessus) empaqueté en forme de mini saucisse de Strasbourg et qui se révèle avoir, ô surprise, un gout de pâté de foie.
On discute, on mange, on boit une Impérial (il fait très chaud ici, c'est obligatoire) et ils repartent vers 15h00.
On couche Marin et on attaque le CNED.
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La nuit tombe, il commence à pleuvoir et un phénomène étrange se produit : l'électricité ne saute pas.
Pour fêter cela (on est très festifs ici), je râpe de la banane plantain et je fais frire dans la poële des petits tas du résultat.
Les enfants semblent impatients de manger ma préparation qui a plutôt une bonne odeur.
Finalement il faut se battre pour qu'ils finissent et nous avons droit à la panoplie complète des grimaces qui sont sensées nous dire : "Je mange ce truc infâme mais c'est contre ma volonté et je ne pense pas y survivre".
Tout le monde survit puis fait pipi et se lave les dents car il faut se coucher tôt.
Demain, le réveil est réglé sur 06h30.

A 15h30 chez vous (à part sur Babagnaff), ayez une petite pensée pour quatre petits enfants français qui vont découvrir avec délectation les subtilités de la langue de vos voisins et néanmoins amis ibères.

PS : en fait, lorsque vous aurez ce message, il sera trop tard (désolé mais il est trop tard pour aller à l'agence immobilière).

2 commentaires:

Unknown a dit…

il est 115h27 en France, 00h27 à Sydney ( mais sommes nous la bonne date?)et je pleure en pensant à tous vos tracas. la vie quotidienne c'est moche partout, et au costa rica peut être plus. Je bois du vin bio pour faire passer la pilule (donnée par un pharmacien capitaliste). Finalement je suis peut etre moi aussi extrémiste mais ma mére ne m'a jamais fait de remarque à ce sujet...

Joce a dit…

Alors la recette de l'aloco (plat ivoirien à base de bananes plantain).
Prendre des banaes plantain très mures marrons molle.
Les couper en dés pas trop petits.
Les faire frire dans une poele avec de l'huile.
C'est cuit quand elles sont caramélisées.
A déguster en guise de légumes et m'inviter car j'adore ça.