samedi 24 octobre 2009

La civilisation, la vraie

Aujourd'hui fut un jour à marquer d'une pierre de couleur absorbant toutes les autres.
En effet, ce matin, après la dépose quotidienne de schtroumpfs à l'Escuela de Playa Chiquita Punta Uva, nous avons rejoint P&M chez eux avant de tous nous élancer, dans la joie et la bonne humeur, vers la fameuse cité de Puerto Limon qui, à la différence de Puerto Viejo, a un vrai port, elle, et même un gros (le plus important du pays en fait).
Le trajet est charmant et nous a permis de voir du vert, des bananeraies, la mer, des rivières et l'aéroport de Puerto Limon qui n'est en fait qu'une piste goudronnée au milieu de nulle part (elle n'est pas utilisée mais il paraît qu'elle peu accueillir de gros avions).
L'arrivée à Puerto Limon est spectaculaire dans le sens que cela ne ressemble à rien. C'est une suite de rues perpendiculaires (tous les 100 mètres ce qui fait que les gens indiquent le chemin en distances à droite et à gauche, pas en nombre de rues) avec des magasins, des voitures et des gens partout. L'architecture est assez harmonieuse car le mode de construction de l'endroit est scrupuleusement respecté par tous les propriétaires immobiliers du coin. Lorsque le bâtiment s'écroule (tout ou partie) et cela doit arriver régulièrement, on le remonte ou on le répare avec 50% de matériaux issus du bâtiment lui-même (c'est pratique, écologique, durable et pas cher) et 50% de matériaux soigneusement sélectionnés pour leur mauvaise qualité et leur inesthétisme manifeste.
Dans ce truc, il y a pourtant des banques internationalement implantées, une station Total exactement comme chez nous et surtout, un vendeur d'informatique exactement comme chez nous, avec les mêmes choses à l'intérieur. Ils ont même poussé le mimétisme jusqu'à mettre au milieu des cartes G-Force et autres périphériques Logitec, une foule de jeunes gens boutonneux aux yeux explosés par de trop longues nuits passées à vouloir écrire des lignes de code pour faire la peau à Bill G. On leur a acheté une paire de petites enceintes à 3100 colones pour les (rares) jours de pluie où le son de l'ordinateur peine à masquer celui des gouttes.
Vint ensuite le point d'orgue de notre visite puisque nous sommes ensuite allé au "Super Bodega" qui est un supermarché (mais un vrai cette fois ci) comme on peut en trouver chez nous. Je ne vous raconte pas le bonheur que nous avons lu sur le visage d'Estelle pendant qu'elle virevoltait entre les rayons. Ivre de plaisir, elle a acheté 3kg de viande hachée, 4kg de blancs de poulet et 1 kg de filets de Tilapia. Les prix sont incroyablement bas et pour vous le prouver, je vous donne le prix du combiné radio - lecteur enregistreur de cassettes que nous nous sommes offert : moins de 4000 colones.
On a aussi acheté :
. 6 litres de coca.
. 12 litres de lait.
. 48 Imperial (ça nous fait presque trois jours).
. 3 litres de jus d'orange.
. Une tondeuse à cheveux (j'attaque Marin dès que possible).
. Une balance de cuisine (après réparation elle est précise à 100gr près).
. Un verre doseur.
. Un caisse en plastique pour mettre mes courses du Samedi sur mon porte baguages.
. Des cassettes vierges pour notre sound machine.
. Une bouteille de Baileys pour P&M
. Un pot à eau, un beurrier et une salière-poivrière
Et plusieurs autres trucs, soit un caddie plein et tout ça pour 150.000 colones.
Ce qui est fabuleux, c'est que j'ai eu une casquette Dos Pinos (notre lait, notre jus de fruit et notre crème pas fraiche) gratuite qui me transforme instantanément en pur tico.
Nous sommes par contre revenus en retard et nous avons récupéré les schtroumpfs chez M&C.
On a fait des sacs congélation avec la tonne de viande achetée par Estelle.
Dernières révisons avant les examens de demain et après-demain.
Repas Tilapia - Riz.
Il est à noter que la cuisson du riz est spéciale puisque en plus de le faire cuire, il faut aller à la pêche aux petits vers blancs qui vivent dedans (en fait le sachet était percé). Estelle, qui n'avait encore rien bu, a fait sérieusement la gueule.

Il a plu toute la fin de journée et les insectes nous mangent littéralement ce soir, je me casse.

Le mot du jour : gusano (6 lettres)

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