lundi 12 octobre 2009

Lorsqu'une malédicition s'abat.

C'est un bien piètre visage qu'arbore notre famille en ce triste soir du mois d'Octobre de l'an de grâce 2009.
Ah! qu'ils sont loin les jours heureux de notre arrivée et de notre installation dans ce riant pays d'Amérique centrale.
Qu'ils paraissent naïfs nos espoirs d'adaptation à cette société si différente de celle de nos gardoises racines (à part moi qui suis d'Ardèche).
En un mot comme en cent : c'est la catastrophe !
Je sent monter en vous un mélange d'effroi et de curiosité : "Mais qu'est donc arrivé à cette bizarre mais néanmoins sympathique famille ?"
L'honnêteté dont je me flatte m'empêche de vous cacher ce qui pourtant est la preuve éclatante de mon incapacité à tenir mon rôle de chef de famille : j'ai failli, j'ai lamentablement failli.
Nous sommes aujourd'hui Dimanche et seul mon ami CJ (bon, d'accord, il n'est pas au courant de notre amitié mais une amitié ne peut-elle donc pas être sincère ET unilatérale ?) est ouvert l'après-midi. Or funeste conjonction d'inamicales coïncidences, ni lui ni nous n'avons plus d'Imperial en stock.
Le constat est terrible de simplicité : a pu rien pour l'apéritif de ce soir.
Je prends ce qu'il me reste d'esprit d'initiative malgré le poids de la déception et je prononce ce que l'Histoire retiendra certainement pour l'éternité : "So, I'll take the Pilsen". Car oui, je parle anglais à Mme CJ (car je suis encore au début de mon apprentissage de l'espagnol et c'est elle qui travaillait cet après-midi). La Pilsen est l'autre bière majoritairement bue et vendue dans le coin mais je ne sais pas si elle est fabriquée au Costa Rica (et nous sommes des amateurs de bière durables).

Mais de ce funeste passé faisons table rase et concentrons nous sur d'agréables souvenirs :
. Lever à 16h00 du matin chez vous comme le disent les Bompart.
. Histoire - Education civique "fingers in the nose"
. Nous partons à six en vélo. Seule modification notable du matériel : Paola a hérité d'une serviette de bain à installer entre son postérieur et le porte bagages. Le plan de vol est validé : Ohana house - La terraza sans escale.
. Au bout de quelques centaines de mètres, Célestine, qui a pourtant le matériel le plus évolué du team (VTT tout suspendu avec freins avant et arrière et 21 vitesse plus une paire de jambes de taille respectable) se traîne lamentablement en râlant (je sais, chez elle ce n'est pas un critère de gravité mais plutôt de bonne santé). Plusieurs arrêts au stand permettent, grâce au génie mécanique que je ne suis pourtant pas, de régler le plateau et les pignons "au poil", et de virer le frein arrière qui bloque. Le pneu arrière est très dégonflé mais nous n'avons pas de pompe.
. On continue dans l'angoisse jusqu'à Cocles où l'hypermarché "Super Plaza" vent une pompe usine pour 1300 colones (la même que chez Décathlon mais 7 fois moins cher) qui pour ce prix là se permet même de fonctionner.
. Les 300 derniers mètres sont avalés avec un mélange de soulagement et de soulagement.
. Internet et le wifi fonctionnent et en plus aujourd'hui, le bar restaurant est ouvert (tenu par trois italiens typiquement italiens). On boit un peu et on mange beaucoup (surtout Paola). Estelle, dans un accès de delirium tremens, essaie de me convaincre d'aller passer trois jours à Miami pour une de nos sorties trimestrielles. La fin des batteries du PC sonne le glas de ses recherches.
. Célestine, au retour, est intouchable et les efforts désespérés de Sidonie pour la rattraper resteront dramatiquement vains.
. On se douche, on couche Marin et je vais chez CJ pour ....... (excusez moi, la blessure est encore douloureuse).
. Sciences - Géographie "so easy"
. Douches, apéritif ...... (je n'arrive pas à m'y faire, désolé).
. Repas multi-salades.
Les enfants dorment, Estelle bouquine, je raconte ma vie et la pluie tombe, un soir comme les autres au Costa Rica.

Le mot du jour : Imperial (8 lett...... pardon)

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