mardi 27 octobre 2009

Qu'est-ce qu'être Bribrite ?


Il est des choses que l'on ne peut se permettre lorsque l'on possède sa résidence principale dans le village de Connaux.
L'une d'entre elles est l'impossibilité de se moquer du patronyme d'une personne ou d'un lieu (ni même d'un animal).
C'est donc l'esprit plein de respect que nous sommes allés ce matin, et pour la troisième fois en ce qui me concerne, dans la "sous-préfecture" de la région. J'ai nommé la fameuse bourgade de Bri-Bri.
Bri-Bri, c'est tout d'abord (et seulement d'ailleurs) une rue commerçante d'environ 500 mètres de long. C'est aussi un poste de police aux abords dignes d'un bidonville indien. C'est aussi un tribunal intégralement peint en vert pétard immonde. C'est enfin des vaches qui paissent dans un bourbier au bord de la route et qui, profitant de l'absence de clôture, traversent la route principale (et unique donc) au milieu des camions et des bus.
Mais comme toute capitale du coin, Bri-Bri c'est aussi plein de petits magasins qui vendent une incroyable camelote. Nous y avons découvert les plastiquerias, nom astucieusement donné à des échoppes qui vendent majoritairement de la camelote en mauvaise matière ... plastique. Nous les avons toutes faites car Estelle rêve, allez savoir pourquoi, de s'acheter des caisses en plastique. On a acheté dans l'une d'elles des crayons à papier (pratiquement impossibles à trouver dans la région) et des chouchous à cheveux. Dans une autre nous avons investit dans des serviettes en papier bible pour la maison (ici, le sopalin est un produit de luxe et les feuilles font 10 cm de largeur). Les plus vifs d'entre vous auront remarqué qu'aucun de produits sus-cités n'est en matière plastique. C'est aussi ça la magie du Costa Rica.
On a ensuite visité le joli terrain de M&C qui possède des arbres gigantesques (parce que nous sommes allés à Bri-Bri avec eux, sales capitalistes sanguinaires et pollueurs). Cette sympathique famille va vivre une sorte de sale expérience dans quelques jours puisqu'elle va quitter la côte caraïbes du Costa Rica pour rentrer en France et passer trois mois à Saint-Etienne (42). Je vous laisser imaginer la différence de climat pour la période allant de mi Novembre à mi Février.
En ce qui concerne les enfants, tout va plutôt bien :
. Sidonie se remet (très, très, très) progressivement de sa chute de Vendredi. Afin de bien marquer l'intérêt que nous accordons à sa santé et son bien-être, nous n'avons fait aucune remarque désobligeante à propos du fait qu'elle ait passé le weekend avec le bras en écharpe dans un pareu jaune et orange.
. Paola s'enfonce jour après jour un peu plus profondément dans sa folie. Ce soir, en mangeant (lentement) ses carottes, elle s'est exclamé sans que personne ne lui ai rien demandé : "Je suis célibataire, mon p'tit gars !".
. Marin a , à nouveau, les cheveux à une longueur règlementaire. La tondeuse semble vouloir se démonter à chaque passage dans les cheveux mais jusqu'alors tout tient encore.
. Célestine a fini son tressage des dernières semaines et commence, d'après ce que nous avons compris, le dessin sur bois.
Pour mettre fin à une situation qui rend Estelle dépressive depuis de trop nombreux jours, nous avons décidé de défaire demain ce qui reste des tresses des filles. Le spectacle des restes de tressage au milieu de cheveux ayant décidé de partir dans tous les sens est en effet assez déprimant. Je pense que des photos de grande valeur seront faites demain.
P&M sont passés nous voir ce soir avec Perlita. Selon toute vraisemblance nous les reverrons plus jamais car Paola a tenu la jambe à Maryse une bonne demi-heure et seule l'excellente éducation de notre amie québécoise l'a empêchée de tuer notre blonde hallucinée.
Le déménagement dans notre nouvelle maison est prévu pour Vendredi ou Samedi mais nous n'avons toujours pas vu le propriétaire qui rencontre, à ce qu'il paraît, de graves problèmes automobiles.
Dans notre soif de découverte, nous avons visité la seule station service du coin que nous avons partagé, le temps d'un plein, avec un gros camion rouge et trois oies blanches. Le prix du sans plomb est ici fixé par l'état à environ 550 colones le litre. Ceci explique peut-être cela (je parle des oies, bien entendu).

Pour finir, et sans vouloir blesser qui que ce soit, je vais me la jouer breton : "Et aujourd'hui encore, il n'a pas plu".

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