jeudi 15 octobre 2009

Pura vida !

J'avais espoir que lorsque je serai totalement intégré dans ce beau et chaud pays qu'est le Costa Rica, je comprendrai enfin ce que peut bien vouloir dire cette expression que les gens cools du coin lancent pour un oui ou pour un non. C'est sensé être l'expression du bien-être que nous ressentons tous ici (c'est vrai que c'est un peu plus agréable que Melun où un médecin militaire mal intentionné m'a proposé de passer notre année sabbatique) mais je reste perplexe.
Ce n'est toutefois pas le seul scandale qui entache notre séjour ici. Je ne peux en effet pas passer sous silence ce véritable scandale qu'est le travers immonde de la langue espagnole qui fait dire aux gens "Buenos dias" ("Buenas" tout court pour ceux qui se la jouent je suis là depuis des années) alors qu'il faudrait dire "Buen dia". En effet, trouveriez vous cela normal qu'on vous dises "Bonnes journées" le matin ? Alors forcément, moi, je passe pour un abruti au Duende (d'un autre côté j'ai l'habitude, cela fait des années).
Ce soir, je suis chaud, j'ai ouvert la boîte de Pandore, ça sort tout d'un coup. Je voudrai donc aussi m'élever contre les gens qui font croire que c'est super facile d'ouvrir une noix de coco avec une machette. Les images avec un type souriant qui décapite en un coup la noix de coco pour la donner à une blondasse ravie, ça me soulève le cœur. On dirait les pubs Gillette avec un type aux gros pectoraux qui se rase à la vitesse de la lumière et que d'un seul coup de rasoir, il est nickel tout doux et que la même blondasse ravie arrive pour lui dire qu'il est tellement doux et bien rasé que c'est quand il veut. Le problème c'est que la bourre qu'il y a entre la peau externe et la noix elle-même, c'est super mou et élastique et la machette, elle rebondit bêtement dessus.
Et pourtant aujourd'hui est "le premier jour du reste de ma vie" (excellent film que je vous conseille) car je viens enfin d'ouvrir à la machette ma première vraie noix de coco mure avec de la chair à Bounty à l'intérieur. J'en ai d'ailleurs ouvert deux et ce fut un combat épique qui, s'il déboucha sur la mort des deux noix de coco suscitées, me coûta une quantité d'énergie et de sueur qui auront, à n'en pas douter, d'importantes conséquences sur le réchauffement climatique et la montée des eaux.
Sinon aujourd'hui il a plu presque toute la journée, ça nous a un peu changé de la pluie des derniers jours.
On a surtout fait du CNED en essayant de ne pas tuer nos deux aînées.
On est aussi passé chez P&M qui nous ont prêté des outils pour fixer le siège de Marin et qui nous ont donné une demi douzaine de noix de coco. On a aussi découvert chez eux que le sale gosse qui hurle tout le temps dans le voisinage est en fait un perroquet.
Un mail nous a appris que le propriétaire de la maison "Que pasa" ne veut pas louer à une famille avec quatre jeunes enfants. Si on n'avait pas un peu les boules de ne pas avoir encore trouvé de maison, on rigolerait un bon coup parce que sa maison, à l'heure actuelle, elle est dans un état lamentable de saleté. Nous restons donc dans l'incertitude la plus complète quand à notre futur domicile mais rien de grave pour le moment, nous avons un toit étanche ce qui est, comme vous vous en doutez, très important dans le coin.
Un autre mail, de notre banquier cette fois, nous demandait si une de nos cartes bancaires n'avait pas été volée. En effet, le relevé d'opérations joint au mail montre une belle liste d'opérations refusées dans un temps très court. La raison est que Mardi, Estelle a essayé des montants décroissants jusqu'à obtenir une réponse favorable.
Notre banquier nous surveille, la pluie s'est arrêtée, tout est calme, nous pouvons aller dormir.

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