vendredi 9 octobre 2009

La pluie

Cette nuit nous avons eu deux énormes averses qui, malgré le bruit généré sur les tôles ondulées, n'ont pas réussi à réveiller les enfants.
Lever exceptionnel à 06h00 car M&C nous déposent leurs deux grandes à 06h15 avant d'aller à Puerto Limon pour faire réparer leur voiture qui déconne (encore une pierre à mon édifice de type qui ne veut pas acheter de voiture).
Les nôtres dorment tous encore lorsqu'elles arrivent et Paola fait un bon sous sa tente en les apercevant au réveil.
Petit déjeuner à six enfants mais tout se passe très bien.
Comme il pleut encore, je conçois des ponchos de fortune avec des sacs poubelle munis d'un trou pour la tête. Célestine est désespérée à l'idée d'arriver à l'école comme ça.
Le temps s'arrange et l'honneur de notre ainée sera sauf, pour aujourd'hui en tout cas.
Sur le chemin de l'école je fais remarquer à Estelle que c'est ce type de famille à six schtroumpfs que je désirai à la base. Elle préfère ne pas répondre : je le note.
Marin pleure un peu en entrant dans sa classe mais rien de grave.
La secrétaire de l'école demande à nous parler. La banque s'est trompée dans le virement et il manque 50$. Nous lui donnerons demain.
De retour à la maison nous jouons le rôle du parfait couple tico (les gens d'ici) : Estelle cuisine (des quenelles faites main pour ce soir et de la tapenade pour la fête de la diversité de demain) pendant que j'affute ma machette.
Je vais ensuite essayer la bête (la machette, Estelle, je la connais) qui semble convenir. Je marche dix minutes sur le bord du terrain et j'ai déjà 5 centimètres de boue collante sous les chaussures (il me faut investir de toute urgence dans des bottes).
La pluie recommence et j'en profite pour essayer de remettre la pédale du vélo d'Estelle mais sans outils je finis avec un ouvre boîte d'une médiocre efficacité et qui d'ailleurs n'a pas été conçu pour cela.
Nous partons voir si P&M sont chez eux pour leur emprunter des outils et leur absence nous fait rebondir chez Caribe Sur où on nous dépanne gentillement juste avant de nous permettre de relever nos mails (on a abandonné tout espoir de faire plus sur ce point d'accès).
Nous allons ensuite au Duende puis chez CJ (le tout sous une pluie battante).
On rentre a la maison puis je repars trempé acheter de la crème fraiche et des ponchos (Duende) puis des Imperial (CJ).
Les ponchos sont des sortes de sacs plastiques de couleur avec un trou en bas, deux sur les côtés et un en haut avec une capuche et une ficelle pour la serrer. cela semble avoir la résistance du papier bible mais ça coûte 1000 colones pièce ce qui ne fait pas cher le bout d'imperméabilité.
A 12h30 on récupère nos schtroumpfs et ceux de M&C qui ne sont pas arrivés.
Repas puis je vais chercher les grandes car ce sont maintenant des trombes d'eau qui s'abattent sur Playa Chiquita. Je ne sais pas si elles sont contentes de moi voir arriver avec mon poncho bleu et mon chapeau mais elles ne font aucune réflexion désagréable quand elles sortent de l'école pareillement accoutrées.
Célestine prend une douche chaude (je sais cela me parait incroyable à moi aussi qui reste presque nu même par temps de pluie).
CNED avec les deux schtroumpfettes en plus mais aujourd'hui aussi la bonne volonté prime.
M&C arrivent finalement à 18h00. Ils ont eu la même tempête que nous et les réparations de la voiture ont été (beaucoup) plus longues que prévu. Ils nous ramènent un régime de bananes mais toutes les bananes sont tombées.
Nous finissons avec Célestine et Sidonie l'exposé sur la France qu'elles présenteront demain pour la "Fiesta de la diversidad"
Repas "spécial" avec quenelles d'Estelle et en dessert bananas y dulce de leche (excellents tous les deux).
La mante religieuse d'hier soir est encore là (pas de traces de la sauterelle) : nous la baptisons Samantha
La grenouille qui vit dans nos toilette a elle aussi un prénom : Gertrude.
Pendant que je fais la vaisselle, un raton laveur passe devant la maison.
A côté d'Estelle, un margouillat essaie de bouffer un gros scarabée doré.
La pluie s'est arrêtée, les insectes vocalisent de plus belle.
Ici, tout nait, grandit et meurt plus vite : dans ce zoo luxuriant, à nous de bien garder les yeux ouverts.

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